Dated’écriture : environ 12 ans Extrait étudié : œuvre intégrale A propos de Baudelaire (1821-1867) Il né à Paris et à une enfance heureuse. Le père de Baudelaire, âgé de 62 ans à sa naissance, c’est un personnage raffiné. Sa mère est beaucoup plus jeune que son père, 30 ou 35 ans d’écart, c’est une femme élégante. Baudelaireet la reviviscence de l'allégorie. Nous noterons en passant que l’allégorie, ce genre si spirituel, que les peintres maladroits nous ont accoutumés à mépriser, mais qui est vraiment l’une des formes primitives et les plus naturelles de la poésie, reprend sa domination légitime dans l’intelligence illuminée par l’ivresse. 17Des quatrains faisant alterner octosyllabes et pentasyllabes composent L’Amour et le crâne, vieux cul-de-lampe, de thématique baroque, inspiré d’une gravure de Gloltzius, artiste hollandais de la fin du xvi e siècle : L’Amour est assis sur le crâne De l’Humanité, Et sur ce trône le profane, Au rire effronté, 35 B audelaire, Œuvres complètes, I, p. 119. Souffle gaiement des 3- Un troisième temps est donné pour qu'ils tentent de faire le lien, pour chaque élément, avec le texte de Baudelaire et son analyse réalisée au cours précédent. 4 - Le cours se termine par une mise en commun . Eléments analysés du tableau avec mise en commun avec l'oeuvre de Baudelaire. - La tête : c'est là la particularité de la représentation. Il ne s'agit pas d'un crâne Sommaire Les Fleurs du mal est un recueil de poèmes de Charles Baudelaire, englobant la quasi-totalité de sa production en vers, de 1840 jusqu'à sa mort survenue fin août 1867. Publié le 25 juin 1857, le livre scandalise aussitôt la société contemporaine, conformiste et soucieuse de respectabilité. C'est une œuvre majeure de la b1JeHy. L’Amour est assis sur le crâne De l’Humanité, Et sur ce trône le profane, Au rire effronté, Souffle gaiement des bulles rondes Qui montent dans l’air, Comme pour rejoindre les mondes Au fond de l’éther. Le globe lumineux et frêle Prend un grand essor, Crève et crache son âme grêle Comme un songe d’or. J’entends le crâne à chaque bulle Prier et gémir – ” Ce jeu féroce et ridicule, Quand doit-il finir ? Car ce que ta bouche cruelle Eparpille en l’air, Monstre assassin, c’est ma cervelle, Mon sang et ma chair ! “ Voter pour ce poème! Accéder au contenu principal Analyse de L’amour et le crâne » de Charles Baudelaire Voici une proposition d’analyse de l’amour et le crâne » de Charles Baudelaire pour la préparation d’un commentaire composé. Avant de débuter l’étude de ce poème, je rappelle aux lecteurs que ce cours est gratuit, mais j’apprécierais un juste retour de la part de tous, car je ne donne pas que des cours de français. Je suis aussi depuis peu une écrivain. Ainsi, ce blog est également dédié à la promotion de mes romans La vie cachée de Mina M », et Le pouvoir de la bague Je vous remercie si vous cliquez sur le lien et si vous partagez sur vos réseaux sociaux les pages concernant sa promotion. Béatrice Follow me Voici une proposition d’analyse de L’amour et le crâne » de Charles Baudelaire pour la préparation d’un commentaire composé. L’amour et le crâne » de Baudelaire Tout d’abord, avant d’étudier ce poème, nous devons débuter par une biographie succincte de Charles Baudelaire. Charles Pierre Baudelaire est un poète né à Paris le 9 avril 1821 la même année de que G. Flaubert et mort à Paris le 31 août 1867 à l’âge de 46 ans. Grand poète du XIXème siècle, Charles Baudelaire est connu pour deux œuvres, les Fleurs du Mal et le spleen de Paris le mot Spleen traduit chez Baudelaire l’ennui et le dégoût généralisé de la vie. Ce recueil de poèmes publié en juillet 1857, très controversé et attaqué, met en lumière la dualité entre la violence et la volupté, le bien et le mal, la laideur et la beauté, l’enfer et le ciel. Le projet poétique de Baudelaire extraire la beauté du mal et de la perversité humaine et transfigurer par le travail poétique l’expérience douloureuse de l’âme humaine en proie aux malheurs de l’existence. Il est condamné pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs. Les poèmes de Charles Baudelaire, qui a reçu de par sa naissance en 1821 un héritage classique, romantique et réaliste, sont par nature lyriques et rattachés au mouvement littéraire du symbolisme. Ce sont des poèmes réguliers à forme fixe où la beauté est recherchée pour tendre vers la perfection du texte. Le symbolisme est en opposition au monde matériel. les symbolistes recherchent la suprématie de la sensibilité et du plaisir des sensations, tout y est fugace et éphémère. Croulant sous les dettes, il part en Belgique pour y donner des conférences. Mais en 1866, il commence à avoir des problèmes de santé. Il s’éteint un an plus tard 1867 des suites de la syphilis et de l’abus d’alcool, sans avoir été reconnu de son vivant, ce que l’aura profondément attristé. En 1868 sont publiés à titre posthume le Spleen de Paris et les Curiosités esthétiques. L’Amour est assis sur le crâne De l’Humanité, Et sur ce trône le profane, Au rire effronté, Souffle gaiement des bulles rondes Qui montent dans l’air, Comme pour rejoindre les mondes Au fond de l’éther. Le globe lumineux et frêle Prend un grand essor, Grève et crache son âme grêle Comme un songe d’or. J’entends le crâne à chaque bulle Prier et gémir – Ce jeu féroce et ridicule, Quand doit-il finir? Car ce que ta bouche cruelle Éparpille en l’air, Monstre assassin, c’est ma cervelle, Mon sang et ma chair. L’amour et le crâne » de Baudelaire Pour connaître son analyse, me faire une demande par mail en vous abonnant à ce site. Merci ! Charles Baudelaire Les Fleurs du mal FLEURS DU MAL L’Amour et le Crâne CXVII L’AMOUR ETLE CRÂNE — VIEUX CUL-DE-LAMPE L’Amour est assis sur le crâne Del’Humanité, Et sur ce trône le profane, Aurire effronté, Souffle gaiement des bulles rondes Quimontent dans l’air, Comme pour rejoindre les mondes Aufond de l’éther. Le globe lumineux et frêle Prendun grand essor, Crève et crache son âme grêle Commeun songe d’or. J’entends le crâne à chaque bulle Prieret gémir — Ce jeu féroce et ridicule, Quanddoit-il finir ? Car ce que ta bouche cruelle Éparpilleen l’air, Monstre assassin, c’est ma cervelle, Monsang et ma chair ! » —— Quelques notes complémentaires pour une analyse linéaire de "Phares" de Charles Baudelaire [Retour vers le texte] Dès le Salon de 1846, dans la section "A quoi bon la critique ? ", Baudelaire déclare Je crois sincèrement que la meilleure critique est celle qui est amusante et poétique ; non pas celle-ci, froide et algébrique, qui, sous prétexte de tout expliquer, n'a ni haine ni amour, et se dépouille volontairement de toute espèce de tempérament ; mais, - un beau tableau étant la nature réfléchie par un artiste -, celle qui sera ce tableau réfléchi par un esprit intelligent et sensible. Ainsi le meilleur compte rendu d'un tableau pourra être un sonnet ou une élégie. C’est moi qui souligne. On remarquera que plusieurs pièces des Fleurs du Mal transposent des tableaux, des gravures ou des statues. On retiendra, par exemple "Bohémiens en voyage" inspiré d’une gravure de Jacques Callot 1592-1635 ; "Une gravure fantastique" qui semble transposée d’une eau forte de Haynes d’après un dessin de Mortimer 1741-1779 ; "L’Amour et le crâne", manifestement inspiré par Heinrich Goltzius 1558-1617, "Le Masque" inspiré par "La Comédie humaine" du statuaire Ernest Christophe œuvre par ailleurs commentée dans le Salon de 1859. Citons encore "Danse macabre", "Le Tasse en prison", sur lequel nous reviendrons doc. n° 23. Si l’on admet, avec Marcel Ruff, qu’une étude complète de la critique d'art, chez Baudelaire, doit s'étendre aux poèmes, le poème le plus important, de ce point de vue, reste sans doute "Les Phares". Huit médaillons en forme de quatrains s'y succèdent, consacrés à huit grands artistes, suivis de trois strophes constituant une sorte de conclusion à ce "musée imaginaire" proposé par Baudelaire. Chaque médaillon est une sorte de synthèse, avec des allusions plus ou moins explicites à l’univers du peintre cité. * Pour évoquer Rubens, Baudelaire recourt à trois métaphores qu’il appose au nom de l’artiste "fleuve d'oubli", "jardin de la paresse", "oreiller de chair fraîche". La dernière rappelle le goût qu’avait le peintre d’amonceler sur sa toile des chairs épanouies. Pour ce qui est, en particulier, du "jardin de la paresse" l’on pensera au Jardin d’amour dont se souviendra Watteau pour son Pèlerinage à l’Isle de Cythère Louvre. Jean Prévost attire toutefois notre attention, dans un livre connu, Baudelaire, 1964, sur le fait que le poète-critique ne saurait sans doute faire référence qu’au seul Rubens qu’il pouvait alors connaître, celui du Louvre, le Débarquement de Catherine de Médicis à Marseille qui, compte tenu d’un détail, permet de faire un sort au "fleuve d’oubli". Or cette toile est une de celles que Delacroix a le plus copiées, en utilisant diverses techniques. Autrement dit, ce quatrain renverrait autant à la peinture du peintre vénéré qu’à Rubens. Rubens vu à travers Delacroix, si l’on veut. Il conviendrait de faire la même approche pour Puget dont Delacroix, encore lui, s’inspira copieusement pour ses nus. Delacroix finalement présent au-delà de la strophe qui lui est explicitement consacrée, et "habitant" littéralement le poème à plus d’un titre. A la sensualité de Rubens s'oppose ce que nous pourrions appeler la spiritualité de Vinci. On retiendra, bien sûr, le sourire ou "souris" qui renvoie peut être à celui des "anges", mais aussi à celui de La Joconde énigmatique cf. "tout chargé de mystère", de La Vierge aux rochers, sourire de Léda encore Léda et le cygne, de Sainte Anne La Vierge, l’Enfant Jésus, Sainte Anne, ou de Saint Jean. On notera que, souvent, chez Vinci, les figures se détachent sur un décor montagneux ou verdoyant, inspiré par la campagne italienne. Les divers détails mentionnés dans le quatrain correspondent de fait à la peinture du maître mais sans que, finalement, aucun tableau ne s'impose. En ce qui concerne Rembrandt, et à cause de la mention du "triste hôpital", on est tenté de songer aux leçons d’anatomie à celle du docteur Nicolaes Tulp, en particulier où n’apparaît pourtant guère cette pitié présente dans nombre de peintures et de gravures de l’artiste. C’est bien cette pitié mystique et la charité chrétienne en tout cas que suggèrent d’ailleurs les mots "crucifix" et "prière en pleurs". Pour le dernier vers, Jean Prévost a pensé au "rayon d'hiver" qui traverse la gravure des Trois Croix. Rayon que l’on peut par ailleurs reconnaître dans Le Philosophe en méditation ou dans La Sainte Famille sous l'aspect d'une lumière qui pénètre par une fenêtre dans un intérieur sombre. Suit une évocation de Michel-Ange. Le début du quatrain qui lui est consacré semble renvoyer davantage au statuaire qui s'exerce à des sujets mythologiques ou chrétiens. La suite fait songer, elle, à la fresque de la Chapelle Sixtine, à la Résurrection des morts, où des figures à demi drapées s'éveillent, fantomatiques, et se dressent dans un effort. Etre sensible, aussi, au motif des doigts étirés pouvant évoquer encore La Création d’Adam. [Cliquer ici pour une étude systématique des fresques de la voûte] Passons vite sur Puget, dont nous avons déjà touché deux mots, passons Watteau sur lequel nous nous sommes déjà attardés à l’occasion d’autres textes, et dont Baudelaire cherche plus à traduire le climat si particulier que d’évoquer tel ou tel tableau. Arrêtons-nous plutôt sur l’évocation de Goya, Goya dont l’influence sur Baudelaire a été déterminante, comme a pu le montrer, notamment, Jean Prévost op. cit. p. 118-132. Le quatrain que lui consacre Baudelaire est tout entier inspiré par des images extraites des Caprichos Caprices. On se reportera utilement à l’article consacré aux Quelques caricaturistes étrangers par Baudelaire p. 1017-1020. Le "cauchemar plein de choses inconnues" c'est sans doute le Caprice n° 43 "Le Sommeil de la Raison produit des monstres", où l'artiste s'est représenté endormi, affalé sur une table, tandis que volent, au-dessus de sa tête, de monstrueux oiseaux de nuit. Les "fœtus qu'on fait cuire au milieu des sabbats" sont ceux des planches 45, 69, 20 ou 19 où trois sorcières font rôtir un avorton à la broche. La planche 55 "Jusqu'à la mort", montre une caricature probable de la duchesse de Benavente sous les traits d'une "vieille au miroir", horrible créature se parant sous le regard ironique d'une jeune suivante. Enfin, les "enfants" qui ajustent leurs bas font songer à la jeune fille de la planche 17 "Il le faut bien ajusté", qui tire un de ses bas sous l'œil d'une possible entremetteuse. En ce qui concerne les Caprices de Goya, outre le site voir aussi Et nous arrivons à Delacroix et à ce quatrain figurant également dans le Salon de 1846 dans l’article consacré au peintre adulé doc. n° 18 et que Baudelaire a commenté lui-même succinctement "Lac de sang le rouge ; - hanté des mauvais anges surnaturalisme ; - un bois toujours vert le vert, complémentaire du rouge ; - un ciel chagrin les fonds tumultueux et orageux de ses tableaux ; - les fanfares de Weber idées de musique romantique que réveillent les harmonies de sa couleur. " Nous voilà donc mis en garde contre toute interprétation trop précise de ces quatre vers. Il semble donc inutile de chercher une toile – des toiles – où figureraient tous les éléments présents dans cette strophe un lac aux reflets rougeoyants sous un ciel tourmenté, avec, par exemple, un bois de sapins à l’arrière plan. Pourtant Prévost tente quelques rapprochements. Pour lui , le premier vers évoque Dante et Virgile aux enfers encore appelé La Barque de Dante, commenté par ailleurs par le poète-critique. Le ciel chagrin et les fanfares étranges évoqueraient en particulier L’Entrée des Croisés dans Constantinople, "où un ciel tragique domine des scènes tristes et rutilantes". "Lac de sang" et "bois de sapins" sont à prendre, selon Pierre-Georges Castex Baudelaire critique d'art, 1989 comme des métaphores destinées à rappeler que Delacroix procède volontiers par juxtaposition du rouge et du vert cf. Les Massacres de Scio ; La Mort de Sardanapale, notamment. Le mot "surnaturalisme", quant à lui, pourra faire songer à des figures d’un autre monde, comme ce Méphisto ailé planant au-dessus de Winttenberg qu’on rapprochera de la gravure n° 66 des Caprichos de Goya. Mais ne peut-on l’appliquer aussi, ce mot, plus généralement, à l’imagination de l’artiste transfigurant un paysage par projection sur la toile des aspects divers de son monde intérieur ? Les "fanfares de Weber", quant à elles, outre qu’elles nous renvoient au Freischutz ou à Euryanthe cf. aussi le dernier vers de l’avant-dernière strophe, posent le principe des synesthésies ou correspondances entre les différentes sensations voir principalement le sonnet des Correspondances. Les huit médaillons sont donc conçus selon un même principe. En juxtaposant et en superposant des images diverses, le poète reconstitue une atmosphère qui se résume, pour chaque artiste, en quelques mots choisis. On peut en effet dire, comme l’a fait Castex dans son étude déjà citée, que Rubens, c'est "la sensualité triomphante" ; Vinci, "Ie mystère souriant" ; Rembrandt, "la misère pitoyable" ; Michel-Ange, "la force exaltée" ; Puget, "l'effort douloureux" ; Watteau, "l'ivresse du plaisir" ; Goya, "l'horreur cruelle" ; Delacroix, "l'inquiétude tragique". Ainsi. Rubens, Watteau exprimeraient, chacun à sa manière, la joie de vivre ; Vinci suggèrerait une douceur exempte de tristesse ; les cinq autres artistes, eux, apparaissent crispés, sombres ou pathétiques. Dans les trois dernières strophes se situe la leçon du poème. Si l'énumération du neuvième quatrain est variée extases et Te Deum voisinant avec les malédictions, les blasphèmes, les plaintes, les cris, les pleurs, elle rappelle tout simplement la diversité des messages et témoignages des différents artistes. Les mots à "résonance amère" dominent cependant, comme sont plus nombreux les créateurs tourmentés. On comprend mieux, dès lors, que le quatrain suivant s'achève sur une métaphore de détresse ; c'est pourquoi encore, à l'avant-dernier vers, le mot "sanglot" résume à lui seul l’ensemble des messages qui, en apparence au moins, n'étaient pas tous désespérés. Dans son ultime évaluation, le poète semble vouloir ne retenir, dans toutes ces manifestations du génie, qu'une note triste, au diapason de la condition terrestre. Telle est la mission permanente de la création artistique témoigner pour l'homme misérable, face à l'éternité cf. André Malraux voyant dans la succession des chefs-d'œuvre fixant des expériences éphémères une victoire de l'homme sur la rigueur du destin "l’art est un anti-destin". La vision du poète-critique débouche donc sur une réflexion spirituelle ; "Les Phares" donnent à l'Art sa justification humaine. Comme on peut le lire dans les notes de John E. Jackson pour l’édition des Fleurs du Mal dans le Livre de poche classique n° 677, p. 268-269, année 1999, il n’est pas très commode de proposer une explication de ce poème. En effet, pourquoi Léonard et pas Titien, Watteau et pas Poussin ? Pourquoi cet ordre ? S’il est aisé de comprendre pourquoi Delacroix, le peintre estimé par-dessus tous, n’apparaît qu’à la fin de l’énumération, on peut légitimement se demander, par exemple, pourquoi le poème s’ouvre sur Rubens. Léon Cellier Parcours initiatiques, 1977 suggère judicieusement de voir les quatre premiers artistes évoqués du point de vue de l’Idéal et les quatre autres, de celui du Spleen. C’est retrouver un clivage cher à Baudelaire. Ce même clivage Spleen/Idéal pourrait, du reste, être retenu pour l’un des axes d’un commentaire composé ou d’une lecture méthodique du poème. C’est d’ailleurs une des options recevables d’un groupe d’étudiantes ayant proposé récemment sa lecture du texte. Par ailleurs, il paraît intéressant de travailler autour de la notion de phare en exploitant le mot et l’objet qu’il désigne avec ses caractéristiques matérielles miroir, foyer lumineux, rôle d’"amer" - dans le sens de "point de repère côtier" -, ce qui nous permet d’évoquer un recueil connu de Saint-John Perse. Comme autres axes possibles l’on peut songer - et là encore, l’emprunte aux étudiants qui ont été récemment confrontés au texte – à un axe qui analyserait "Phares" comme un hymne aux grands artistes, en jouant sur les divers sens du mot "hymne" et permettant de faire un sort à la musique du vers [1] . Un dernier point pourrait s’organiser autour de l’idée d’un "art anti-destin". Quelles que soient les pistes retenues, trois ou quatre ouvrages peuvent être utilement consultés cf. bibliographie le bel essai d’Yves Bonnefoy Le nuage rouge ; l’étude de Pierre-Georges Castex Baudelaire critique d’art, déjà cité et auquel nous avons copieusement emprunté pour ces quelques notes, en les compétant souvent ; Le Baudelaire de Jean Prévost exploité par Castex, le Musée retrouvé de Baudelaire de Yann Le Pichon qui propose, notamment, de mettre en vis à vis les divers quatrains de "Phares" et les quelques tableaux qui ont pu les inspirer. Toutefois, ce serait une erreur de penser que nous avons affaire dans le poème à de simples transpositions d’art. J’aimerais citer ici Jacques Borel dans sa présentation du Verlaine de Fêtes galantes, Verlaine inspiré par Watteau sans pour autant fournir dans son célèbre recueil des équivalents poétiques des tableaux du maître [...] ni description, ni transcription ; ces images, furtivement saisies, et plus en rêverie déjà qu'en contemplation, elles sont aussitôt descendues dans l'intime de l'être, elles se sont aussitôt confondues avec ce songe intérieur auquel elles répondaient. C'est le songe et rien d'autre qui fait trembler la parole du poète. L'œuvre est là qui bouge, tournoie, se défait, plastique et musique, art personnel désormais et irréductible à tout autre Œuvres complètes, p. 104, Gallimard, Pléiade. [1] Les remarques sur la sonorité et la musicalité des vers sont sujettes à caution. La prudence s'impose. On peut, pour ce poème, renouveler l'approche en s'appuyant sur un vieux recueil de versification sans doute oublié mais offrant d'intéressantes perspectives, comme on en pourra juger.[cliquer ici] © Pascal Bergerault. Sauf mention contraire, ce document est la propriété exclusive de son auteur et ne peut être en aucun cas diffusé sur quelque support que ce soit Web, messagerie électronique, papier, etc. sans autorisation préalable. La reproduction comme l'impression sont réservées à un usage personnel. 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. 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