Lart est donc un luxe qui ne sert à rien d’autre qu’à se satisfaire soi-même. Et pourtant malgré cela, nous pouvons voir que l'art est une chose que tout le monde côtoie, tout au long de sa vie et sous beaucoup d’aspect. Qui n’a jamais écouté de musique, regarder un film, lu
Lart ne doit pas seulement être entendu dans le sens de « beaux-arts » : il ne faut pas oublier l'art de l'artisan, qui lui aussi réclame une technique, c'est-à -dire un ensemble de règles à respecter.Il est clair cependant que les beaux-arts n'ont pas la même finalité puisqu'ils recherchent le beau et produisent des objets dépourvus d'utilité.
Lestyle oratoire sert-il encore à quelque chose ? Une rencontre avec Julie Gayet, comédienne et productrice, Bertrand Périer, avocat, professeur d’art oratoire, Jean Garrigues, professeur d’histoire politique, modérée par Valerie de Senneville (Les Echos Week-End). L’art oratoire, la rhétorique, l’éloquence n’ont eu au cours
Sujettraité n°1 : l'art sert-il à quelque chose ? Coucou, je sais que cela fait énormément de temps que je n'ai rien posté ici. J'ai été prise par mon BAC, désolée. ^^ Mais bon, me revoilà , c'est une bonne nouvelle, n'est-ce pas ? ;) Allez, on y va pour mon dernier sujet de dissertation. Je sais qu'il est connu, mais bon Voici donc ce que j'ai écrit, qui m'a d'ailleurs
Lesarts plastiques sont un moyen de s’exprimer et de créer. Ils peuvent être assimilés au langage mais, à la différence des mots prononcés, c’est un objet ou une œuvre qui est créée et qui bien souvent représente quelque chose de précis. Les domaines artistiques de l’art plastique sont nombreux. La peinture fait partie de
j3Momw. La sublimation le cas de Léonard de Vinci La sublimation est une des notions qui ont le plus retenu l'attention en dehorsmême de la psychanalyse parce qu'elle semble susceptible d'éclairer lesactivités dites supérieures », intellectuelles ou artistiques. Pour cette raisonmême, sa définition est incertaine, chez Freud lui-même, parce qu'elle faitappel à des valeurs extérieures à la théorie métapsychologique. Le mot mêmeévoque bien entendu la grande catégorie morale et esthétique du sublime,mais aussi la transformation chimique d'un corps quand il passe de l'état solideà l'état gazeux. Peut-être pouvons-nous en tirer l'idée d'élévation depuis lesbas-fonds sexuels ? de l'âme jusqu'à ses expressions les plus élevées. Lapsychanalyse ferait alors le mouvement inverse de celui que lui assignaitFreud quand il choisissait comme épigraphe à L'interprétation des rêves, levers de Virgile dans l'Énéide Flectere si nequeo superos, Acherontamovebo » Si je ne peux fléchir les dieux d'en haut, j'ébranlerai ceux del'enfer ». Freud va jusqu'à utiliser l'expression paradoxale de libidodésexualisée », éloignée des buts et objets sexuels. Notons cependant quece n'est pas l'instinct sexuel » unifié qui est ainsi sublimé. La sublimation estessentiellement le destin des pulsions partielles, c'est-à -dire celles dontl'issue aurait pu être la perversion ou la névrose. Freud n'a guère précisé ledomaine de la sublimation en dehors des activités scientifiques ou le Malaise dans la civilisation il semble lui rattacher les activités professionnelles quand elles sont librement choisies. D'autre part, il considère comme une forme de sublimation lesformations réactionnelles c'est-à -dire ces barrières élevées contre les pulsions, consolidées pendant la période delatence par l'éducation, mais qui tirent leurs forces de la libido elle-même. Ainsi se forment les traits de caractère Ainsi l'entêtement, l'économie, le goût de l'ordre découlent-ils de l'utilisation de l'érotisme anal. L'orgueil estdéterminé par une forte disposition à l'érotisme urinaire » Trois essais, p. 190. Le processus de la sublimation nenous propose pas seulement une esquisse de caractérologie, mais plus généralement encore de la vie éthique C'est ainsi que la prédisposition perverse générale d e l'enfance peut être considérée comme la source d'un certain'nombre de nos vertus dans la mesure où, par formation réactionnelle, elle donne le branle à leur élaboration »ibid.,p. 190.Cependant le texte principal sur la sublimation reste Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci 1910. Le souvenirest le suivant Je semble avoir été destiné à m'occuper tout spécialement du vautour, écrit Léonard, car un despremiers souvenir d'enfance est qu'étant au berceau, un vautour vint à moi, m'ouvrit la bouche avec sa queue etplusieurs fois me frappa avec sa queue entre les lèvres ». Bien entendu ce récit peut n'avoir aucune objectivité etêtre une reconstruction. Or Freud ne dispose que d'un matériel fort réduit pour interpréter cet unique souvenird'enfance quelques éléments biographiques peu sûrs, des textes et des dessins des fameux Carnets et enfinsurtout l'oeuvre artistique. En fait Freud s'appuie sur la symbolique dégagée par l'expérience psychanalytique et surla symbolique des légendes et des mythes en particulier de l'Égypte ancienne concernant le vautour. D'emblée ilcompare le souvenir au moins en partie reconstruit, avec la préhistoire fabuleuse que s'attribuent les peuples. Ilretrouve dans le souvenir d'enfance de Léonard, la théorie sexuelle infantile de la mère phallique que l'expériencepsychanalytique met en rapport avec une relation érotique intense à la mère et avec un type d'homosexualitévraisemblable chez le peintre, même si elle n'est restée que platonique. Freud cite alors le fameux sourireénigmatique des figures féminines ou masculines dans les tableaux de Léonard, et même il reprend à son compte la découverte » de son disciple O. Pfister qui voyait le contour d'un vautour, symbole de la maternité, dansl'enroulement compliqué du manteau de Marie penchée sur l'enfant Jésus, telle qu'elle est représentée dansl'admirable sainte Anne du cette partie de l'interprétation freudienne a été vivement contestée la documentation historique estincomplète et surtout l'oiseau du souvenir n'est pas un vautour Freud a été trompé par la traduction mais un milan; dès lors le rapprochement avec le symbolisme égyptien du vautour n'est plus tenable et il ne peut plus êtrequestion d'en retrouver l'image dans la sainte Anne du Louvre. Plutôt que de s'attarder sur la discussion d'un casindividuel, dans des conditions telles que l'interprétation ne peut qu'être hautement hypothétique, il est plusimportant de suivre le processus de la sublimation, quelle que soit la valeur historique de l'exemple. Ce que Freudcherche à expliquer par l'analyse du fantasme d'enfance de l'oiseau milan ou vautour est la conjonctionexceptionnelle chez Léonard du refoulement et des inhibitions sexuelles d'une part et d'autre part d'uneextraordinaire capacité de sublimation. Dès la première enfance, les pulsions de voir, de savoir se manifestent avecforce dans l'investigation sexuelle. Une autre personne que Léonard n'aurait sans doute pas réussi à soustraire laplus grande partie de ses pulsions sexuelles au refoulement par la sublimation en soif de savoir. Il aurait pu enrésulter soit un dépérissement du travail intellectuel soit une névrose de type obsessionnel dont quelques traits seretrouvent d'ailleurs dans la biographie de Léonard. Il semble que, dans son cas, la curiosité sexuelle infantileprédominante se sublima en productions scientifiques et artistiques, cependant qu'une faible part de la libido resteorientée vers un but sexuel, et encore, par suite de la fixation à la mère, sous une forme reconnaît les limites d'une telle biographie psychanalytique. Il se défend de vouloir expliquer le génie par lapsychopathologie. Au XIXe siècle une certaine exaltation romantique conduisit à expliquer la supériorité du grandhomme par le trouble mental et des psychiatres en ont fait la théorie. Mais penser que tous les génies sont fousn'est pas même rassurant pour la médiocrité de l'homme ordinaire, car la réciproque n'est sûrement pas vraie !Récemment encore des tonnes de papier ont été consacrées aux aspects les plus pathétiques de la vie de VincentVan Gogh, sans rien nous apprendre sur son art. Selon une formule rapide mais juste, Van Gogh n'a pas peint deschefs d'oeuvre parce qu'il était fou mais contre sa folie. Depuis Freud, de nombreuses biographies d'écrivains,. »
A quoi vise l'art, sinon à nous montrer, dans la nature et dans l'esprit, hors de nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience? Le poète et le romancier qui expriment un état d'âme ne le créent certes pas de toutes pièces ; ils ne seraient pas compris de nous si nous n'observions pas en nous, jusqu'à un certain point, ce qu'ils nous disent d'autrui. Au fur et à mesure qu'ils nous parlent, des nuances d'émotion et de pensée nous apparaissent qui pouvaient être représentées en nous depuis longtemps mais qui demeuraient invisibles telle l'image photographique qui n'a pas encore été plongée dans le bain où elle se révélera. Le poète est ce révélateur. [...] Remarquons que l'artiste a toujours passé pour un idéaliste ». On entend par là qu'il est moins préoccupé que nous du côté positif et matériel de la vie. C'est, au sens propre du mot, un distrait ». Pourquoi, étant plus détaché de la réalité, arrive-t-il à y voir plus de choses? On ne le comprendrait pas, si la vision que nous avons ordinairement des objets extérieurs et de nous-mêmes n'était une vision que notre attachement à la réalité, notre besoin de vivre et d'agir, nous a amenés à rétrécir et à vider. De fait, il serait aisé de montrer que, plus nous sommes préoccupés de vivre, moins nous sommes enclins à contempler, et que les nécessités de l'action tendent à limiter le champ de la vision. Henri Bergson. La pensée et le mouvant, 1938. PUF, Quadrige1990. à 151. Thème L'art. La perception. Question Quelle est la finalité de l'art ? Vise-t-il seulement à exprimer un état émotionnel, une psychologie individuelle avec sa particularité et son arbitraire comme semble le croire la vulgate déposée dans les copies d'élèves ? Avec cette question, Bergson nous invite à interroger l'essence de l'art et à affronter la question au niveau qui est celui du grand art. Exit la mièvrerie psychologisante ; la grande affaire des artistes n'est pas le divan du psychanalyste et son horizon égotiste, c'est le réel tel qu'il s'offre à une liberté qui s'en empare et en interroge l'être. A quoi vise donc l'activité artistique ? Thèse À nous montrer, dans la nature et dans l'esprit, hors de nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience » répond Bergson. L'art fait voir ce qu'ordinairement on ne sait pas voir. Il découvre à nos regards ce qui s'y trouve depuis toujours mais demeure caché sans le dévoilement qu'en opère l'artiste. Au fond l'art atteste qu' une extension des facultés de percevoir est possible » Ibid, Ce qui conduit Bergson à affronter une nouvelle question. Question Comment rendre compte de cette possibilité ? Qu'est-ce qui permet ce pouvoir révélateur de l'art ? Thèse La réponse bergsonienne tient du paradoxe. Si la peinture, la littérature ont un pouvoir de révélation, c'est que l'artiste est moins attaché à la réalité » que le commun des hommes. Tout se passe comme si sa distraction », son détachement était le vecteur d'une perception plus éclairante dans laquelle chacun retrouve sa propre expérience mais une expérience ayant besoin de l'artiste pour prendre conscience d'elle-même. Que faut-il entendre par là ? Explication détaillée I L'art est révélation de ce qui est. L'art donne à voir apprend-on. Il montre, il fait surgir dans un matériau sensible un contenu inséparable de la forme glorieuse dans laquelle il s'exhibe. La question est de savoir ce qu'il en est de ce contenu. Est-ce une réalité créée de toute pièce par l'artiste de telle sorte que l'art ouvrirait sur des fantaisies ou des mythologies personnelles ? Le propos bergsonien dissuade d'emblée d'envisager ainsi la création artistique en soulignant que l'art renvoie à l'expérience humaine universelle. Il met en jeu les données universelles de l'expérience des hommes. D'une part ce qui est et qui est constitué aussi bien du monde extérieur, désigné dans le texte par le mot de nature, que du monde intérieur, celui que le texte désigne comme monde de l'esprit. D'autre part les sens et la conscience. C'est, en effet, par l'intuition sensible ou par l'intuition que la conscience a de ses états et des ses actes que nous avons accès aux données naturelles ou spirituelles. La montagne qui se découpe là -bas, le petit coin de ciel bleu ou de mur jaune qui surgit dans le champ de vision sont ce qui existe pour nous par la médiation des sens et de la conscience. C'est pareil pour la vie de l'âme avec ses modulations affectives, ses rêves, ses joies et ses souffrances. Elle requiert un acte de la conscience pour être perçue. Or les sens et la conscience sont-ils par principe attentifs à l'infinie richesse du réel ? Il semble que non et ce qui l'atteste, selon Bergson, c'est l'expérience même de l'art. Il y a, en effet, depuis des siècles, des hommes dont la fonction est justement de voir et de nous faire voir ce que nous n'apercevons pas naturellement ». Ibid, La réflexion sur l'art engage donc une réflexion sur la perception car si la finalité de l'art est de porter à l'expression ce qui existe et que nous ne savons pas voir, cela signifie que la faculté perceptive n'accomplit pas parfaitement sa fonction. PB Qu'est-ce que la perception et pourquoi est-elle en défaut par rapport au réel auquel elle renvoie ? La perception est la fonction de notre rapport au réel. C'est par elle que nous nous représentons des objets dans l'espace, que nous formons une image de ce qui existe, et ce n'est pas une mince affaire de savoir comment s'élabore cette représentation. Suppose-t-elle une passive réception de ce qui est donné aux sens et à la conscience ? A l'évidence non puisque le monde perçu varie d'un sujet à un autre et qu'avec Bergson on peut faire de la perception la pierre de touche de la distinction de l'artiste et du commun des hommes. Il semble donc qu'elle soit tributaire d'une manière de se projeter vers les choses, de les configurer de telle sorte que le sujet percevant intervient activement dans la construction de l'objet perçu. Opération complexe donc que la perception, l'enjeu de ce texte étant d'établir que la fonction de notre ouverture au réel, peut être moins ce qui nous le révèle que ce qui fait écran et tisse un voile empêchant d'accéder à la réalité des choses. Le donné avec sa richesse et son originalité n'apparaît pas nécessairement aux sens et à la conscience dans la clarté de son offrande. Il ne frappe pas explicitement nos sens et notre conscience » dit Bergson. Entendons, il est possible que nous n'y soyons pas sensibles ou attentifs. Ce qui n'est pas explicité » est, en effet, ce qui n'est pas porté à la lumière du jour, ce qui reste caché, ce qui demeure invisible au regard ou à la conscience. Ces effets d'occultation » sont le lot de la perception commune. Ex La coupe de fruits sur la table de la cuisine est bien perçue par la cuisinière mais il faut le grand art de Cézanne pour rendre visible ce que l'on voit sans le voir vraiment la profondeur, le velouté, la mollesse, la dureté même des objets - Cézanne disait même leur odeur » Merleau-Ponty dans le doute de Cézanne, Sens et non sens, Gallimard, p. 20. Ex De même il faut l'art de Turner pour dévoiler le paysage comme atmosphère et on ne voit plus la lagune de Venise après lui comme on la voyait avant. Les grands peintres sont des hommes auxquels remonte une certaine vision des choses qui est devenue ou qui deviendra la vision de tous les hommes. Un Corot, un Turner, pour ne citer que ceux-là , ont aperçu dans la nature bien des aspects que nous ne remarquions pas. - Dira-t-on qu'ils n'ont pas vu, mais créé, qu'ils nous ont livré des produits de leur imagination, que nous adoptons leurs inventions parce qu'elles nous plaisent, et que nous nous amusons simplement à regarder la nature à travers l'image que les grands peintres nous en ont tracée ? C'est vrai dans une certaine mesure; mais, s'il en était uniquement ainsi, pourquoi dirions-nous de certaines oeuvres - celles des maîtres qu'elles sont vraies ? où serait la différence entre le grand art et la pure fantaisie ? Approfondissons ce que nous éprouvons devant un Turner ou un Corot nous trouverons que, si nous les acceptons et les admirons, c'est que nous avions déjà perçu quelque chose de ce qu'ils nous montrent. Mais nous avions perçu sans apercevoir. C'était, pour nous, une vision brillante et évanouissante, perdue dans la foule de ces visions également brillantes, également évanouissantes, qui se recouvrent dans notre expérience usuelle comme des dissolving views» et qui constituent, par leur interférence réciproque, la vision pâle et décolorée que nous avons habituellement des choses. Le peintre l'a isolée; il l'a si bien fixée sur la toile que, désormais, nous ne pourrons nous empêcher d'apercevoir dans la réalité ce qu'il y a vu lui-même. » La pensée et le mouvant, Si la peinture élargit la faculté perceptive, la littérature enrichit la conscience de la vie intérieure. Les romanciers comme les musiciens font entendre ou figurent dans des personnages la petite musique de l'âme. Stendhal peint par exemple les émotions, les désirs, les espérances, les déceptions de Julien Sorel, de Madame de Rênal ou de Mathilde de la Mole, dans Le Rouge et le Noir. Comment pourrions-nous vivre de la vie de ces héros s'ils ne nous parlaient pas de nous-mêmes ? Le poète et le romancier qui expriment un état d'âme ne le créent certes pas de toutes pièces ; ils ne seraient pas compris de nous si nous n'observions pas en nous, jusqu'à un certain point, ce qu'ils nous disent d'autrui. » affirme Bergson. De fait qu'est-ce qui fait du personnage d'Emma Bovary une grande création littéraire ? Il est vrai que Flaubert disait Madame Bovary c'est moi », mais si la tendance à fuir dans une vie fantasmatique la médiocrité de son quotidien social et sentimental, si le désir d'être autre chose que ce que l'on est n'avaient pas un écho en chacun de nous, Flaubert ne serait pas l'auteur d'une grande œuvre d'art. Le bovarysme n'aurait-il pas son siège dans quelques uns des sous-moi qui composent notre complexe nature psychologique ? » demande judicieusement Georges Palante dans son essai sur le bovarysme 1903. C'est parce que le romancier a su élever son expérience à l'universel qu'il nous émeut. Son génie est de peindre un état de notre âme, si passager, si furtif pour certains qu'ils n'en soupçonnent même pas l'existence. Lui, en révèle les multiples nuances, les couleurs changeantes et en suivant Emma dans son exaltation ou son désespoir, dans ses rêves ou dans son ressentiment, Flaubert nous permet de découvrir une part de nous-mêmes qui nous était inconnue ou du moins si peu sensible que nous ne la remarquions même pas. Il eût fallu pour cela être attentif à la durée et à son hétérogénéité, thème cher à notre philosophe. Tout ce qui existe déploie son être dans le temps et celui-ci se caractérise par l'absence d'homogénéité. Le temps vécu n'est pas le temps des horloges, temps mathématique où une heure est identique à une heure ; c'est la durée où chaque instant est unique, différent d'un autre au point qu'être fidèle au réel impliquerait une disponibilité permanente à l'imprévisible nouveauté des choses extérieures et intérieures. Il y a une minute du monde qui passe, il faut la peindre dans sa réalité » disait Cézanne. Comme le peintre, le poète essaie de capter la vie mouvante de l'âme, ses couleurs changeantes, ses ombres et ses clartés. Il s'agit de dévoiler sous la pauvreté de ce qui apparaît à une perception rétrécie une réalité concrète que seule une attention pénétrante peut mettre à jour. L'artiste est l'homme de cette attention. En lui la nature ou l'âme se sent, se pense et s'exprime. C'est dire que l'artiste ne fait pas exister arbitrairement ce qu'il dépeint. Ni il ne le crée absolument, ni il ne se contente de l'imiter. Il n'invente pas ; il découvre au regard une réalité préexistante. Il n'imite pas car l'opération de dévoiler est toujours transposition d'une réalité dans un élément le poème, le roman, la peinture, la musique d'une autre nature et dont les contraintes exigent de ruser avec le réel pour en restituer la vérité. L'esthétique de la mimesis n'a jamais été une invitation à reproduire le réel, le propos aristotélicien disant que l'art imite la nature ou l'achève» signifiant que l'artiste doit être un aussi bon artiste que la nature pour porter à l'expression ce qu'il cherche à en montrer. Or pour rivaliser avec la nature, il faut savoir lui être infidèle. Le corps humain n'a jamais eu les proportions de la statuaire grecque mais ce sont ces proportions qui en montrent la force et l'harmonie. L'homme qui marche n'a jamais eu les deux pieds rivés au sol, comme dans l'œuvre de Rodin, mais sans cette ruse, le mouvement serait suspendu. L'art est un mensonge qui dit la vérité ; tous les artistes le proclament à leur façon. La servile reproduction ne dévoile rien. Quel intérêt aurait une activité se contentant de reproduire ce qui se donne à la perception immédiate ? La vocation de l'art consiste à déchirer les apparences qui dissimulent sous leur abstraction le concret pour faire apparaître ce qui n'apparaît pas à la perception banale. Bergson recourt à une image pour illustrer la fonction révélatrice de l'art. Ce qui se passe dans l'art est comparable à ce qui se passe pour l'image photographique. Le bain dans lequel on plonge la pellicule pour faire apparaître l'image ne crée pas cette dernière, il ne fait que la révéler mais sans la solution nécessaire à la fixation de l'image, celle-ci demeurerait invisible. Ainsi en est-il de l'art. L'artiste n'invente pas la réalité qu'il donne à voir mais sans lui elle demeurerait invisible. La question est donc maintenant de comprendre pourquoi il a ce pouvoir. II La raison d'être de ce pouvoir. Et ce n'est pas un moindre paradoxe de découvrir que si l'artiste est le révélateur du réel, c'est parce qu'à la différence des autres hommes, il y est moins attaché ». Il est, dit-on, un distrait », un idéaliste ». Quelle que soit la dénomination, on signifie que l'artiste n'est pas inscrit dans le réel comme les hommes le sont ordinairement. Fait étonnant. Bergson s'y attarde en mettant en évidence le paradoxe Pourquoi, étant plus détaché de la réalité, arrive-t-il à y voir plus de choses ? ». On a plutôt tendance à penser qu'il faut être solidement arrimé au réel pour le voir. Or l'artiste incarne le contraire de ce qui se revendique comme modalité d'être réaliste ». Le réaliste se croit au plus près de la réalité parce que les besoins et les intérêts matériels des hommes sont ce qui structure son rapport au réel. Il a les pieds sur terre », lui ; il a le souci de l'utilité et de l'efficacité ! Il est étranger à ce qu'il qualifie d'idéalisme » à savoir cette façon d'exister comme une sensibilité et une spiritualité libre, laissant subsister le réel dans son étrange présence pour en faire un objet de contemplation. La réalité est pour lui le corrélat de sa manière intéressée de se projeter vers elle. Aux antipodes de son affairement, de son pragmatisme, l'artiste lui semble dans la lune ». Sa manière d'être au monde est si détachée de ses préoccupations utilitaires qu'il lui semble en retrait, sur une autre planète », et c'est ce que connote l'idée de distraction. Le distrait est aveugle à ce qui éblouit les yeux des autres. Il ne voit pas ce qu'ils voient. Il a une manière d'être présent au monde donnant le sentiment de l'absence. Les liens tissant les rapports des autres au réel sont chez lui comme suspendus. Bergson insiste sur son détachement ». Le détachement est la vertu que l'on reconnaît habituellement au philosophe parce que le travail de la pensée exige le recul, la distance, la mise hors jeu des désirs, des passions et des intérêts matériels dont l'effet est de détourner l'esprit de sa fin propre, à savoir de la recherche de la vérité. C'est aussi celle de l'artiste, selon Bergson, mais chez lui le détachement n'est pas le résultat d'une ascèse. Il n'est pas volontaire, conquis, il est un état naturel ». Tout se passe comme si la nature avait donné à certains hommes le don de sentir ou de penser autrement que le commun des hommes. Pour prendre la mesure de leur singularité, il convient de décrire la manière usuelle d'être au monde. Elle se caractérise par le privilège de l'action sur la contemplation et par le rétrécissement du champ de vision. Pourquoi ? Parce que vivre c'est agir. Il y a là une urgence de première nécessité. Nous avons des besoins à satisfaire, des intérêts vitaux et nous sommes tout naturellement enclins à ne saisir du réel que ce qui est en rapport avec ces besoins et ces intérêts matériels. L'arbre en fleurs est pour le paysan la promesse d'une bonne récolte, il n'en perçoit que ce qu'il lui est utile d'en percevoir. Sa perception est intéressée, ses préoccupations le détournant de regarder l'arbre à la manière du peintre Bonnard. Ce dernier ne le voit pas pour ce qu'il pourra en tirer, il le voit pour lui-même. Les formes, les couleurs, les volumes de l'amandier en fleurs s'imposent à lui dans l'énigme de leur visibilité. Dans son texte d'hommage à Berthe Morisot, Valéry insiste sur cette caractéristique du peintre d'être affranchi d'un rapport pragmatique au réel. A la différence du paysan, du militaire et du géologue qui ne voient du paysage que ce qui fait sens pour leurs intérêts, celui-ci est chose vue, simplement vue pour l'artiste peintre. Aux nécessités de l'action structurant la perception des uns, s'oppose l'attitude contemplative de l'autre. Si l'on rajoute que pour les besoins de l'action, il a fallu désigner les choses par des mots, des mots qui finissent par se substituer à elles de telle sorte qu'on ne les voit plus dans leur originalité et leur unicité mais on se contente des étiquettes que le langage a collées sur elles, on comprend que la vision que nous avons ordinairement des objets extérieurs et de nous-mêmes soit une vision que notre attachement à la réalité, notre besoin de vivre et d'agir, nous a amenés à vider et à rétrécir ». A l'opposé, le désintérêt des artistes pour l'action et les intérêts matériels les rend disponibles pour une perception plus profonde de la réalité. Ils sont sensibles en général par un seul sens et attentifs au concret, à son caractère unique, original, mouvant. Leur perception est ouverte au don infiniment renouvelé de la réalité pure. Elle en a la densité et, grâce à eux, la perception commune rétrécie et vidée » s'élargit et s'enrichit. Il est donc bien vrai que l'art donne à voir. Il n'imite pas le visible, il rend visible » disait Klee. Il ouvre sur un monde qui, en un certain sens, est bien le monde de tel ou tel artiste car le sensible est toujours au point de convergence du sentant et du senti et le sentant est irréductiblement un être singulier. C'est Cézanne ou Flaubert. Mais si ce monde était purement subjectif, l'oeuvre serait privée de toute puissance d'émotion esthétique. Car, ainsi que l'écrit Mikel Dufrenne Le critère de la véracité esthétique, c'est l'authenticité à travers l'auteur de l'oeuvre, s'il est inspiré, il semble que ce soit le monde comme Nature naturante qui nous fasse signe, et nous donne à déchiffrer un de ses visages. Chaque monde singulier est un possible du monde réel. [..] Le monde, c'est l'inépuisable il déborde toujours ce que vivent, comme leur principal souci et leur principale tâche, les hommes d'une époque » Esthétique et philosophie, Klincksieck, p. 26. Néanmoins peut-on affirmer que le monde ouvert par l'artiste procède d'un accès direct à la réalité? Bergson le soutient dans de nombreux textes La nature a oublié d'attacher leur faculté de percevoir à leur faculté d'agir. Quand ils regardent une chose, ils la voient pour elle, et non plus pour eux. Ils ne perçoivent plus simplement en vue d'agir ; ils perçoivent pour percevoir, - pour rien, pour le plaisir. Par un certain côté d'eux-mêmes, soit par leur conscience soit par un de leurs sens, ils naissent détachés ; et selon que ce détachement est celui de tel ou tel sens, ou de la conscience, ils sont peintres ou sculpteurs, musiciens ou poètes. C'est donc bien une vision plus directe de la réalité que nous trouvons dans les différents arts ; et c'est parce que l'artiste songe moins à utiliser sa perception qu'il perçoit un plus grand nombre de choses » Ibid, p. 152, 153. Dans Le rire, il écrit aussi Mais de loin en loin, par distraction, la nature suscite des âmes plus détachées de la vie. Je ne parle pas de ce détachement voulu, raisonné, systématique, qui est oeuvre de réflexion et de philosophie. Je parle d'un détachement naturel, inné à la structure du sens ou de la conscience, et qui se manifeste tout de suite par une manière virginale, en quelque sorte, de voir, d'entendre ou de penser. Si ce détachement était complet, si l'âme n'adhérait plus à l'action par aucune de ses perceptions, elle serait l'âme d'un artiste comme le monde n'en a point vu encore. Elle excellerait dans tous les arts à la fois, ou plutôt elle les fondrait tous en un seul. Elle apercevrait toutes choses dans leur pureté originelle, aussi bien les formes, les couleurs et les sons du monde matériel que les plus subtils mouvements de la vie intérieure. » PUF, p. 120. 1900. Si l'on peut suivre Bergson dans l'idée qu'une perception délivrée des limites du besoin, des préoccupations utilitaires et des conventions linguistiques est sans doute plus disponible à la richesse du donné que celle qui en est prisonnière, en revanche il est difficile de le suivre lorsqu'il parle d'une manière virginale » de percevoir permettant de saisir les choses dans leur pureté originelle ». Car cette idée d'une virginité possible des sens et de la conscience n'est-elle pas une illusion ? Les sens et la conscience ne sont-ils pas irréductiblement des médiations dans le rapport au réel et ces médiations peuvent-elles jamais être virginales ? Ce serait oublier qu'elles ont été éduquées dans un contexte culturel, qu'elles portent la marque d'une subjectivité même si elle est élevée à l'universel, et surtout qu'elles ne sont pas des instruments passifs dans la représentation. Le donné est toujours l'objet d'une transposition et toute transposition implique une part de construction. Peut-on sérieusement prétendre que l'artiste échapperait aux lois générales de la perception ? Telle était l'aspiration des grands artistes modernes. Les Monet, Gauguin, Cézanne, Malevitch, Klee étaient obsédés par le souci de retrouver un rapport au réel vierge de toutes les influences d'une civilisation dont ils voulaient secouer le joug. Ils ont produit de grandes œuvres. Peut-on dire pour autant qu'ils nous ont donné accès à la pureté originelle des choses ? Conclusion Il y a dans ce texte une conception originale de l'art. Bergson soutient que l'art est une voie d'accès plus directe à la réalité que la perception commune car les sens et la conscience de l'artiste sont en consonance avec le réel. Ce statut d'exception tient au fait que la nature a fait naître des âmes qui, de manière innée, sont détachées de la vie, ce détachement naturel étant la garantie d'une manière virginale de percevoir. Thèse intéressante mais problématique. La question est en dernière analyse de savoir s'il suffit d'être délivré des intérêts pragmatiques pour mieux voir et faire disparaître les médiations. Est-il légitime de prétendre qu'il y a pour l'homme une intuition possible de l'immédiat ? C'est en tout cas ce qu'affirme Bergson. Par l'élargissement de la faculté perceptive et de la conscience qu'il implique, l'art a l'insigne privilège de détruire les médiations occultantes pour donner accès à la réalité pure.
Commentaire général Un travail sérieux, alimenté de recherches assez poussée pour donner des résultats intéressants. Il est cependant dommage que vous n’ayez pas pris toute la mesure des thèses de Marx et Feuerbach. D’autre part, vous auriez pu aussi chercher à montrer ce qui manque à un monde privé du fait religieux, comme suggéré dans la préparation La religion est le soupir de la créature opprimée, la chaleur d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit des conditions sociales d’où l’esprit est exclu. La religion est l’opium du peuple. » il n’est pas très habile, stratégiquement, de commencer par cette position assez complexe, qui critique quelque chose que vous n’avez pas encore défini D’après cette citation de Karl Marx, la religion se présente sous une forme de soulagement pour une société opprimée, mais si cette société ne vivait que dans le bonheur, sans problèmes que deviendrait alors la religion ? Servirait-elle encore à quelque chose ? Qu’est ce donc que la religion et que nous apporte t-elle ? A-t-elle une utilité dans tous les cas ? A quoi sert-elle ? Ces questions pointent vers le problème, sans pour autant réellement le poser. C’est un bon début La religion présente un double aspect, elle est à la fois la piété qui relie les hommes à la divinité, à une croyance, et à la fois une pratique rituelle institutionnalisée. Elle se partage entre foi et institutions. Il y a trois états de religion, le fétichisme, le polythéisme et bien sur le monothéisme, mais chacun de ces états attribuent en quelque chose ou quelqu’un un pouvoir supérieur ou divin. La religion est universelle car il ne semble pas exister une seule société sans une forme de manifestation d’une vie religieuse, un quelconque rite. Toute religion semble délimiter une sphère du sacré et une sphère du profane » comme le note Durkheim dans Les formes élémentaires de la vie religieuse ». Hegel, lui a fait de la religion une manifestation de l’esprit valant pour lui-même à travers des hommes se réunissant autour d’un principe spirituel. La religion nous propose une façon de vivre, de s’exprimer, en se réunissant en communauté ou même seul. Elle montre aux esprits qui le souhaitent les directions à prendre selon ses principes, dans une voie sage et religion est ce que l’esprit humain fabrique en présence de la mort, dans l’idée qu’elle puisse nous atteindre mais pas de finir notre vie, ou d’en commencer une nouvelle dans l’au-delà . Elle est une sorte de mécanisme de défense naturelle contre les problèmes posés par l’intelligence. En quoi le fait de croire en quelque chose de divin et de supérieur peut-il nous servir dans la vie ? Ne faites pas un catalogue d’idées sans ordre et sans développement, sinon vous ne parviendrez jamais à tirer une conclusion valable La religion apparaît sous deux aspects différents comme contrôle social et comme fondement de la morale. On dit qu’il n’y a rien au-delà des problèmes de la stabilité sociale. La religion construit elle-même une justice plus forte que celle des hommes et vient pallié leurs faiblesses. La justice divine n’a pas les défauts de la justice humaine, c’est pourquoi on parle de péchés pardonnés par Dieu lorsqu’ils sont avoués. La religion permet de libérer des choses très douloureuses qu’on ne peut avouer à personne sans craindre une quelconque punition réelle. On se rattache à la religion dans l’idée qu’elle nous offrira une seconde vie dans l’au-delà , car il est difficile de vivre dans l’idée certaine de devoir mourir un jour. On parle de transcendance, de ce qui va au-delà des limites définies par l’existence humaine. Lorsque Marx dit de la religion qu’elle est l’opium du peuple », l’opium étant à cette époque utilisé comme sédatif et antalgique, et de nos jours vus comme une drogue, il ne veut pas dire qu’elle plonge les croyants dans un monde d’hallucinations mais qu’elle les soulagent de leurs souffrances. Elle a un effet tranquillisant, apaisant par rapport à une situation de détresse. Ce soulagement n’est pourtant guère suffisant car il est éphémère et artificiel, en réalité illusoire. Cette illusion provoque une prolongation de la souffrance réelle puisqu’elle ne fait rien pour s’attaquer à ses causes réelles. Par exemple, aux contradictions de la société à son inégalité foncière, le christianisme oppose la vie idéale en communauté où nous serions tous frères. D’après Marx, cette vie idéale n’est pas dépourvue d’efficacités dans le monde réel mais la religion opère un déplacement par rapport à la réalité et à ses souffrances. Et donc ? Quelle est vraiment son utilité ici ? La pensée de Feuerbach fut que la religion était l’essence aliénée de l’homme, que celui-ci projette en dehors de lui, faute de pouvoir vivre dans une humanité pleinement réconciliée. La religion offre une vision utopique de la vie, sans pourtant régler les problèmes qui enlisent la société. Elle sert d’instrument de domination, de raison pour déclencher une guerre, on s’en sert également pour vendre en utilisant des jeux basés sur le hasard, et c’est ainsi que les personnes croyantes croient alors que Dieu les aidera à gagner en leur donnant de la chance. Elle sert malgré tout à la production de l’histoire et véhicule l’épaisseur des échanges sociaux, faite de violence. La religion est présente dans l’art, on parle alors d’art sacré, d’art profane. Pourtant aucune des valeurs dominantes de notre civilisation mondiale n’est dit par exemple les Américains profondément croyants et religieux mais y a-t-il parmi eux un seul banquier, un seul commerçant, fervent chrétien qui accepterait d’être remboursé dans l’au-delà ? Le monde mondialisé est athée. Cela ne signifie pas pour autant que la religion ne sert à rien dans un tel système Il reste tout de même des civilisations vivant au rythme de leur religion, des personnes qui croient en la vie grâce à elle, grâce au soulagement et à l’avenir qu’elle procure pour eux. La religion, sous ses différents aspects, est donc utile pour les personnes qui en ont besoin, les croyants, les personnes seules, qui n’ont que la religion à qui se rattacher, se confier, se libérer. Pour eux, la religion est un soulagement profond, sans pourtant guérir leurs maux. Pour les croyants, la religion les aide à avancer et à avoir un but dans la vie, ne pas se sentir abandonné dans une société de plus en plus compliquée. Pourtant dans le cas où l’on verrait la société sous une vision utopique, alors la religion n’aurait plus cette utilité. Abolir la religion comme bonheur illusoire du peuple, c’est exiger son bonheur réel. » Ne finissez pas sur une citation non commentée, l’effet est désastreux surtout quand le commentaire vous aurait mené vers des développements intéressants et qu’elle dit le contraire du reste du paragraphe
Mise à jour le vendredi 26 août 2022 à 21h53 L'art n'est pas une simple imitation de la nature. C'est l'expression de l'homme ou encore la marque qu'il laisse de ses idées dans le monde. Ce qui est différent de l'art de la reproduction qui est le propre de la technique. Une œuvre d'art répond au critère du beau. L'art regroupe les œuvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du public. Il peut s'agir aussi bien de peinture que de sculpture, vidéo, photo, dessin, littérature, musique, danse… Les beaux-arts sont dans la tradition académique occidentale un ensemble de disciplines artistiques. Ils incluent historiquement le dessin, la peinture, la sculpture, l'architecture, la musique, la poésie, le théâtre et la danse. Nous vous proposons une sélection de citations sur l'art, sur l'oeuvre d'art, le dessin, la peinture, la sculpture ainsi que la gravure. L’art est une abstraction, c’est le moyen de monter vers Dieu en faisant comme notre divin Maître, de Paul Gauguin Le seul réel dans l’art, c’est l’ de Paul Valéry L’art, est à l’image de la création. C’est un symbole, tout comme le monde terrestre est un symbole du de Paul Klee L'art, c'est la création propre à l'homme. L'art est le produit nécessaire et fatal d'une intelligence limitée, comme la nature est le produit nécessaire et fatal d'une intelligence infinie. L'art est à l'homme ce que la nature est à de Victor Hugo L’art, est à l’image de la création. C’est un symbole, tout comme le monde terrestre est un symbole du de Paul Klee L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme. Citations d'André Malraux La peinture est un art, et l’art dans son ensemble n’est pas une création sans but qui s’écoule dans le vide. C’est une puissance dont le but doit être de développer et d’améliorer l’âme de Wassily Kandinsky L’art véritable n’est pas seulement l’expression d’un sentiment, mais aussi le résultat d’une vive intelligence. Citations de Hendrik Petrus Berlage C’est épatant, les artistes. Ils sont fous, comme tout le monde, mais pas vraiment comme tout le monde. J’ai un faible pour eux. Citations de Françoise Giroud L’oeuvre d’art n’est pas le reflet, l’image du monde; mais elle est à l’image du monde. Citations de Eugène Ionesco En art, il faut croire avant d'y aller voir. Citations de Léon-Paul Fargue L’oeuvre d’art n’est pas le reflet, l’image du monde; mais elle est à l’image du monde. Citations de Eugène Ionesco Je ne fais ni de l’Art pour l’Art, ni de l’Art contre l’Art. Je suis pour l’Art, mais pour l’art qui n’a rien à voir avec l’Art, car l’art a tout à voir avec la vie. Citations de Robert Rauschenberg L’oeuvre surgit dans son temps et de son temps, mais elle devient oeuvre d’art par ce qui lui échappe. Citations d'André Malraux Ce qui nous impressionne dans une oeuvre d’art est bien rarement l’oeuvre en elle-même, mais l’idée que les autres s’en font, et c’est pourquoi sa valeur commerciale subit d’énormes changements. Citations de Gustave Le Bon Ce qui importe par-dessus tout dans une oeuvre d’art, c’est la profondeur vitale de laquelle elle a pu jaillir. Citations de James Joyce Une oeuvre d’art a un auteur, et pourtant, quand elle est parfaite, elle a quelque chose d’essentiellement anonyme. Elle imite l’anonymat de l’art divin. Ainsi la beauté du monde prouve un Dieu à la fois personnel et impersonnel, et ni l’un ni l’autre. Citations de Simone Weil Avant l’oeuvre, oeuvre d’art, oeuvre d’écriture, oeuvre de parole, il n’y a pas d’artiste, ni d’écrivain, ni de sujet parlant, puisque c’est la production qui produit le producteur, le faisant naître ou apparaître en le prouvant. Citations de Maurice Blanchot Une oeuvre d’art, c’est le moyen d’une âme. Citations de Maurice Barrès La définition d’une oeuvre d’art ne saurait être autre que celle-ci Une oeuvre d’art est un coin de la création vu à travers un tempérament. Citations de Emile Zola Toute grande oeuvre d’art est le fruit d’une humilité profonde. Citations de Valéry Larbaud En toute oeuvre d’art, la pensée sort de l’oeuvre, et jamais une oeuvre ne sort d’une pensée. Citations de Emile-Auguste Chartier, dit Alain Une oeuvre d’art n’expose pas une vérité préétablie; elle incarne une vérité vécue. Citations de André Maurois Aucune oeuvre d’art ne doit être décrite ni expliquée sous les catégories de la communication. Citations de Theodor Wiesengrund Adorno Nulle découverte n’a jamais été faite par déduction logique, aucune oeuvre d’art sans calcul, ni métier; dans l’une comme dans l’autre interviennent les jeux émotifs de l’inconscient. Citations de Arthur Koestler Une vraie femme, la mienne, par exemple, ne cherche pas à créer des oeuvres d’art elle est une oeuvre d’art. Citations de Alison Lurie Une oeuvre d’art existe en tant que telle à partir du moment où elle est regardée. Citations de Nicos Hadjinicolaou La vie est courte, l’art est long ». Hippocrate, Aphorismes, I ». C’est par l’expérience que progressent la science et l’art ». Aristote, Métaphysique ». L’amour de l’art n’a jamais enrichi personne ». Pétrone, Satiricon, LXXXIII ». L’art conserve la mémoire d’une grande beauté ». Michel-Ange, Madrigal XXI, L’art ». Mon métier et mon art, c’est vivre ». Michel de Montaigne, Essais, II, 6 ». Le but de l’art, c’est la délectation ». Nicolas Poussin. Toute habilité dans un art quelconque mérite des éloges ». Carlo Goldoni, Térence, II, 1 ». La beauté des choses existe dans l’esprit de celui qui les contemple ». David Hume. Les arts, comme les sciences, doivent leur naissance à nos vices nous serions moins en doute sur leurs avantages, s’ils la devaient à nos vertus ». Jean-Jacques Rousseau, Discours sur les sciences et les arts ». L’art est la belle représentation d’une chose et non la représentation d’une belle chose ». Emmanuel Kant, Extrait de la Critique de la faculté de juger ». L’objet de l’art est d’unir la matière aux formes qui sont ce que la nature a de plus vrai, de plus beau et de plus pur ». Joseph Joubert, Pensées ». Seuls l’art et la science élèvent l’homme jusqu’à la divinité ». Ludwig van Beethoven. L’art est la vie, la vie c’est l’art ». William Blake, Le premier Livre d’Urizen ». D’une façon générale, il faut dire que l’art, quand il se borne à imiter, ne peut rivaliser avec la nature, et qu’il ressemble à un ver qui s’efforce en rampant d’imiter un éléphant. Dans ces reproductions toujours plus ou moins réussies, si on les compare aux modèles naturels, le seul but que puisse se proposer l’homme, c’est le plaisir de créer quelque chose qui ressemble à la nature ». Friedrich Hegel, Introduction à l’esthétique ». Le sublime lasse, le beau trompe, le pathétique seul est infaillible dans l’art ». Alphonse de Lamartine, Confidences ». Le travail constant est la loi de l’art comme celle de la vie ; car l’art, c’est la création idéalisée ». Honoré de Balzac, La Cousine Bette ». L’art c’est le reflet que renvoie l’âme humaine éblouie de la splendeur du beau ». Victor Hugo. Il n’y a pas d’art, il n’y a que des hommes ». Alfred de Musset, Un mot sur l’art moderne ». L’art est un bien infiniment précieux, un breuvage rafraîchissant et réchauffant, qui rétablit l’estomac et l’esprit dans l’équilibre naturel de l’idéal ». Charles Baudelaire, Salon de 1846 ». CITATIONS SUR L’ART L’amour, quel qu’il soit, est le premier élément de l’art; c’est son air vital». Alexandre Dumas, fils, L’affaire Clémenceau ». L’art est une activité qui permet à l’homme d’agir sciemment sur ses semblables au moyen de certains signes extérieurs afin de faire naître en eux, ou de faire revivre, les sentiments qu’il a éprouvés ». Léon Tolstoï, Qu’est-ce que l’art ? ». L’art n’est pas un amour légitime ; on ne l’épouse pas, on le viole ». Edgar Degas. L’art c’est la plus sublime mission de l’homme, puisque c’est l’exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et à le faire comprendre ». Auguste Rodin. L’art a lieu par hasard ». Stéphane Mallarmé, Œuvres en prose ». L’art et rien que l’art, nous avons l’art afin de ne pas mourir de la vérité ». Friedrich Nietzsche. Werke ». En art comme en amour, l’instinct suffit ». Anatole France, Le jardin d’Epicure ». L’art est une abstraction, c’est le moyen de monter vers Dieu en faisant comme notre divin Maître, créer ». Paul Gauguin. C’est Richepin qui a dit quelque part L’amour de l’art fait perdre l’amour vrai. Je trouve cela terriblement juste, mais à l’encontre de cela, l’amour vrai dégoûte de l’art ». Vincent van Gogh, Lettre à Théo ». La vie imite l’art, bien plus que l’art n’imite la vie ». Oscar Wilde. L’art vise à imprimer en nous des sentiments plutôt qu’à les exprimer ». Henri Bergson. L’ŒUVRE D’ART L’art, c’est l’idée de l’œuvre, l’idée qui existe sans matière ». Aristote, Parties des animaux ». Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage, l’art est long et le temps est court ». Charles Baudelaire, Les fleurs du mal ». La définition d’une œuvre d’art ne saurait être autre que celle-ci une œuvre d’art est un coin de la création vu à travers un tempérament ». Emile Zola, Mes haines, Proudhon et Courbet, I ». Une œuvre d’art n’est lisible que par approfondissements successifs ». Friedrich Nietzsche. Une œuvre d’art n’est supérieure que si elle est, en même temps, un symbole et l’expression exacte d’une réalité ». Guy de Maupassant, La Morte ». Une œuvre d’art c’est le moyen d’une âme ». Maurice Barrès, Mes cahiers ». Chaque époque d’une civilisation crée un art qui lui est propre et qu’on ne verra jamais renaître. Tenter de revivifier les principes d’art des siècles écoulés ne peut que conduire à la production d’œuvres mort-nées ». Vassily Kandinsky. L’œuvre d’art est un arrêt du temps ». Pierre Bonnard. L’œuvre d’art c’est une idée qu’on exagère ». André Gide, Journal 1889-1939 ». Par l’art seulement nous pouvons sortir de nous,… » Marcel Proust, A la recherche du temps perdu ». Citations sur L’ŒUVRE D’ART Les œuvres d’art sont d’une infinie solitude ; rien n’est pire que la critique pour les aborder. Seul l’amour peut les saisir, les garder, être juste envers elles ». Rainer Maria Rilke, Extrait des Lettres à un jeune poète ». L’œuvre d’art a une mission mystique qui est de racheter le réel ». E. Jaloux, Essences ». La demande de Beau est considérable, les trois quarts de gestes et aspirations journaliers sont inquiets de ce désir. Là aussi, la loi de l’offre et de la demande fonctionne ». Fernand Léger, cité par Eric Michaud dans Fabriques de l’homme nouveau de Léger à Mondrian ». L’art ne doit nous révéler que des idées, des essences spirituelles dégagées de toute forme. Ce qui importe par-dessus tout dans une œuvre d’art, c’est la profondeur vitale de laquelle elle a pu jaillir ». James Joyce, Ulysse ». Une œuvre d’art peut exiger que nous lui sacrifiions jusqu’à nos scrupules ». Jean Rostand, Pages d’un moraliste » L’œuvre d’art n’a de valeur que dans la mesure où elle frémit des réflexes de l’avenir ». André Breton, cité par O. Revault d’Allones, à La création artistique et les Promesses de la liberté ». La perception de l’œuvre d’art repose non pas sur un processus de reconnaissance mais de compréhension. L’œuvre d’art est le possible et le probable, elle n’est jamais le certain L’œuvre d’art naît du renoncement de l’intelligence à raisonner le concret ». Albert Camus, Le mythe de Sisyphe ». Une œuvre d’art existe en tant que telle à partir du moment où elle est regardée ». Nicos Hadjinicolaou, Extrait de Histoire et critique des arts ». LE DESSIN Le dessin, que d’un autre nom nous appelons trait, est ce en quoi consiste et ce qui constitue la source et le corps de la peinture, de l’architecture et de tous les autres genres d’art, et la racine de toutes les sciences ». Michel-Ange. De belles couleurs bien nuancées plaisent à la vue, mais ce plaisir est purement de sensation. C’est le dessin, c’est l’imitation qui donne à ces couleurs de la vie et de l’âme ». Jean-Jacques Rousseau. Mon affaire est dessiner ce que je vois, non ce que je sais ». Joseph Mallord William Turner. Le dessin est la probité de l’art ». Jean-Auguste Ingres. Si toute écriture provient d’abord d’un vrai dessin, tout dessin est aussi destiné primitivement à perpétuer une attitude expressive ». Auguste Comte, Système de politique positive ». Le dessin est une lutte entre la nature et l’artiste, où l’artiste triomphera d’autant plus facilement qu’il comprendra mieux les intentions de la nature. Il ne s’agit pas pour lui de copier, mais d’interpréter dans une langue plus simple et plus lumineuse ». Charles Baudelaire, Salon de 1846 ». Qui donc a dit que le dessin est l’écriture de la forme ? La vérité est que l’art doit être l’écriture de la vie ». Edouard Manet. Le dessin n’est pas la forme, il est la manière de voir la forme ». Edgar Degas. Mes dessins inspirent et ne définissent pas ». Odilon Redon, Le Mouvement symboliste ». Il n’y a réellement ni beau style, ni beau dessin, ni belle couleur il n’y a qu’une seule beauté, celle de la vérité qui se révèle ». Auguste Rodin, Propos recueillis par Paul Gsell » Trois conseils pour réaliser une vente d'œuvre d'art en ligneLes œuvres d’art fascinent le monde entier, les amateurs et les collectionneurs sont à la recherche de la pièce la plus époustouflante possible. Dans les musées, vous pouvez admirer les œuvres des plus grands artistes qui ont marqué l'Histoire de l'Art. Cependant, si vous en avez les moyens, il est possible d'acquérir certaines œuvres. Si vous êtes artiste ou propriétaire d'une œuvre d'art, sachez que vous pouvez vendre votre œuvre d'art en une plateforme en ligne spécialiséeLa galerie d'art en ligne est une plateforme où les œuvres d’art des nouveaux talents, des nouveaux artistes sont exposées. Les galeries d'art en ligne certifient de la qualité de l'œuvre vendue. L'acheteur reçoit un certificat d'authentification, qui lui assure que l'œuvre d'art est une "vraie". De plus, la plateforme aide les artistes à livrer leurs œuvres d’art aux son œuvre d'art en valeurEn se connectant à une galerie d'art en ligne, les internautes ne voient pas l'œuvre d'art en réelle. Pour que votre œuvre d'art ait un succès auprès du public, il est impératif de réaliser des photos de qualité. Pour que votre photo soit la plus réussie possible, vous devez prendre en compte la luminosité, l'angle, le zoom pour observer tous les détails de votre œuvre. Pour éviter de décevoir le client, les couleurs de la photographie doivent être les mêmes que celles de l' démarquer de la concurrenceDepuis des siècles, l'art illustre notre Histoire. Des artistes reconnus ont marqué les annales de l'Art en passant par tous les styles cubisme, impressionnisme, baroque... et toutes les représentations autoportrait, paysage, religieuses, nature morte, statue... . Aujourd'hui encore, de nouveaux artistes s'efforcent de proposer des œuvres d'art au public. Pour que votre travail se distingue des autres, il faut que vous développiez une idée qui vous distingue de tout ce qui a été fait avant vous. Définition de l'artiste Celui qui exerce un des beaux-arts. Ce peintre, ce sculpteur est un grand artiste. Une jeune artiste, une pauvre artiste. Qui a le génie, le sentiment, le goût des arts. Cet homme est né artiste. Voir également les Citations bonne année Citations sur les artistes Citations Noêl Citations naissance Citations fête des mères poeme fête des mères Citations fête des pères Citations Saint Valentin Et également les citations et proverbes sur l'art, les citations courtes sur l'art les citations sur l'art ainsi que des citations sur les artistes
L’œuvre d’art peut décorer, amuser, éduquer, amener à se souvenir et à méditer… Mais doit-elle servir nécessairement à quelque chose ? Activité découvrir des œuvres du 17e siècle et 20e siècle et s’interroger sur leur rôle, leur fonction. Activité expérimenter des démarches artistiques le théâtre-image et l’art systématique.
l art sert il a quelque chose