Fatimaet le troisiĂšme secret - VF - DiffusĂ© le 30/11/21 Ă  21h05 sur RMC STORY. Le 13 octobre 1917, vers 5 heures du matin dans la prairie Cova da Iria, au Portugal, des dizaines de milliers de dYves de Lassus, de l’association Fatima 100 :. Chers amis, Depuis maintenant prĂšs de trois ans et demi, nous essayons d’approfondir le message de Fatima. Les points les plus importants de ce message ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s : non seulement les faits eux-mĂȘmes qui prouvent l’origine divine et l’importance du message, mais aussi les diffĂ©rents points de doctrine rappelĂ©s par l’Ange Fatimaet le 3Ăšme secret - Documentaire de Pierre BarniĂ©ras sur RMC DĂ©couverte en replay. Claire. Claire Admin Messages: 12652 Date d'inscription: 19/07/2009 Age: 72 Localisation: NORD. Message n°1; Fatima et le 3Ăšme secret - Documentaire de Pierre BarniĂ©ras sur RMC DĂ©couverte en replay. par Claire Dim 17 Mai 2020 - 21:10. FATIMA ET LE 3EME #1jour1replay sur #RMCDĂ©couverte 4 ans dÂŽenquĂȘte pour enfin lever le voile sur ce secret qui terrifie depuis 101 ans le plus grand gouvernement RMC DĂ©couverte - 1 jour 1 replay - Fatima et le 3Ăšme Entretienradiophonique du 8 mars 2015 avec Pierre BARNERIAS, rĂ©alisateur du documentaire : " M et le 3Ăšme secret"Trois secrets rĂ©vĂ©lĂ©s par la Vierge Mari RuQzVqI. InformationsSĂ©ries & Fictions Un incendie se dĂ©clare au cƓur d’un petit village Ă©cossais dans la maison de la famille Kendrick. La mĂšre et ses trois enfants pĂ©rissent dans l’incendie. Seul le pĂšre, Tom, mĂ©decin du village, survit. Mais leur autopsie rĂ©vĂšle qu’ils ont tous Ă©tĂ© droguĂ©s avant le drame... Au fur et Ă  mesure de l'enquĂȘte, les policiers s’aperçoivent que cette famille apparemment sans histoires Ă©tait loin d’ĂȘtre parfaite... Langues & sous-titres Disponibles sur certains Ă©pisodes/Ă©missionsDĂ©couvrez aussi A Affaires sensibles carrĂ© Histoire Les grandes affaires, les aventures et les procĂšs qui ont marquĂ© les cinquante derniĂšres annĂ©es. Disponible sur les assistants vocaux en demandant Alexa, lance Affaires Sensibles ! alors voila Vie quotidienne ‱ Par Baptiste Beaulieu Baptiste Beaulieu passe l'hĂŽpital au scanner et, des urgences aux soins palliatifs, dĂ©peint avec lĂ©gĂšretĂ© et humour l'univers hospitalier
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 LE TROISIÈME SECRET DE FATIMA Texte Ă©crit en 2000 par Richard Glenn, Ă©sotĂ©riste. Revue en 2005. 13 MAI 2000 - VISITE DU PAPE À FATIMA Portugal La premiĂšre apparition a eu lieu le 13 mai 1917 Lucia derniĂšre enfant tĂ©moin survivante est morte dimanche le 13 fĂ©vrier 2005. Le mot " secret " est ce qui dĂ©finit le mieux l'Ă©sotĂ©risme. En effet, tout comme le secret, l'Ă©sotĂ©risme est l'ensemble des connaissances transmises qu'aux personnes concernĂ©es et non Ă  tout le monde. On les dit des "INITIÉS". LE CHOC DE LA RÉVÉLATION Le Pape Jean-Paul II a fait savoir que le TROISIÈME SECRET DE FATIMA Ă©tait l'avertissement de la Vierge concernant l'attentat Ă  la vie du prĂ©lat. -En 1981 Jean-Paul II a Ă©tĂ© effectivement victime d'un tireur sur la Place St-Pierre de Rome. Il a miraculeusement survĂ©cu. Nous avons des rĂ©serves qu'en Ă  cette version Ă©dulcorĂ©e du FAMEUX SECRET. Nous sommes convaincu que le pape n'a pas fait connaĂźtre la VERSION INTÉGRALE puisque selon les informations qui ont "filtrĂ©es" du Vatican parlaient toutes d'Ă©vĂ©nements "apocalyptique" qui devaient se dĂ©rouler DANS LA SECONDE MOITIÉ DU XXe SIÈCLE. Comme nous avons de toutes Ă©vidences traversĂ© cette pĂ©riode de temps, le pape Jean-Paul II, avec la complicitĂ© de Lucia, a dĂ©cidĂ© de ne faire connaĂźtre au monde entier, QUE CE QUI S'EST PRODUIT. Toute prophĂ©tie est un avertissement. SI nous obĂ©issons aux rĂšgles qui nous sont rappelĂ©es par la prophĂ©tie, nous n'aurons jamais a subir le chĂątiments annoncĂ©. Ici, ce serait ce qui s'est produit. Tant mieux. SEULEMENT " SI " Mais voilĂ  que Mgr. Balducci se fait rassurant " La Vierge avait aussi dit "SI"... " SI " l'humanitĂ© ne se convertit pas au christianisme. "SI" l'humanitĂ© ne se repend pas de ses pĂ©chĂ©s. "SI" l'humanitĂ© ne prie pas et ne jeĂ»ne pas afin de retrouver le vĂ©ritable sens de la vie sur terre". La Vierge aurait pu ajouter " Si " l'humanitĂ© ne change pas, elle subira les consĂ©quences de ses actes passĂ©s. Mais le prĂ©lat de rajouter dans un mĂȘme Ă©lan, devant les camĂ©ras de France 2, que l'humanitĂ© a certainement compris et que grĂące Ă  son changement d'attitude " Tout lui sera Ă©pargnĂ©." CROYEZ-VOUS ? Plus çà change plus c'est pareil...plus les humains restent pareils ! ! ! - En ce 13 mai 2000 - D'aprĂšs nous, Jean-Paul II n'a pas fait connaĂźtre l'intĂ©gralitĂ© du Message puisque l'humanitĂ© aurait rĂ©pondu positivement aux conditions exigĂ©es par la Vierge Marie en 1917. Tout le monde sait que ce TROISIÈME SECRET DE FATIMA a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ© aux deux chefs politiques lors de la guerre de Cuba. Kennedy et Kroutchov vers 1961 Ils avaient reçu le contenu pour Ă©viter l'affrontement fatal dont nous aurions Ă©tĂ© victimes . Ce n'Ă©tait certainement pas, alors, une question aussi limitĂ© Ă  un attentat contre le pape! Aucun rapport avec Kennedy et Kroutchov... l'Église nous cache encore la vĂ©ritĂ© comme Ă  son habitude. L'intĂ©gralitĂ© du TROISIÈME SECRET DE FATIMA a Ă©tĂ© officieusement dĂ©voilĂ© par Mgr. Balducci, prĂ©lat italien de Rome, en fin d'annĂ©e '95. Les exĂ©gĂštes des apparitions mariales peuvent retourner se coucher en paix, ils avaient vu juste dans l'ensemble. En effet, pour l'essentiel, le TROISIÈME SECRET DE FATIMA annonce une TROISIÈME GUERRE MONDIALE avant la fin du vingtiĂšme siĂšcle. Donc le sommeil du juste sera de courte durĂ©e puisqu'il ne reste plus que trois petites annĂ©es avant la fin de tout. En 1996, la correspondance personnelle entre les deux chefs d'Ă©tats -Kennedy et Kroutchov- devait lĂ©galement ĂȘtre divulguĂ©e, c'est sans doute la raison fondamentale pour laquelle, Ă  Rome, on a laissĂ© filtrer, en dĂ©cembre 1995, ces informations maintenues jalousement secrĂštes depuis 1917. En connaissant tous les aspects du MESSAGE, nous pouvons sans doute percevoir les raisons jugĂ©es valables Ă  la fois pour la SÉCURITÉ et ÉQUILIBRE PSYCHOLOGIQUE planĂ©taire que pour la crĂ©dibilitĂ© des apparitions de Fatima que l'ont ne saura sans doute JAMAIS officiellement toute la vĂ©ritĂ©. VOICI LES CINQ VOLETS Ce qui n'a pas Ă©tĂ© dit publiquement, c'est que ce TROISIÈME SECRET DE FATIMA a cinq volets. 1- La TROISIÈME GUERRE MONDIALE -" Dans la seconde moitiĂ© du vingtiĂšme siĂšcle, de seconde en seconde, des millions d'humains pĂ©riront. Des profondeurs des ocĂ©ans jailliront des colonnes de fumĂ©es et un vent incandescent jettera par terre tout ce qui est debout. Rien de ce que l'homme a bĂąti ne rĂ©sistera. Les vivants envieront le sort des morts... " CelĂ  n'est qu'un des cinq aspects prophĂ©tiques de la missive mariale. Lucia a aussi communiquĂ© les autres facettes du contrat moral entre "Dieu" et les "Hommes". S'il faut en croire les exĂ©gĂštes des prophĂ©ties mariales, voici ce que seraient les autres volets du fameux TROISIÈME SECRET DE FATIMA 2- " Un homme surgira de la multitude et enflammera le monde. Son objectif est de soumettre tous les hommes Ă  Lucifer. " Certains y voient Adolf Hitler. Il est mort et tous les hommes sont libres ! Y en aura-t-il un autre ? 3- " Lucifer rĂ©ussira a monter jusqu'au sommet de l'Église du Christ un anti-pape ? et conduira le monde Ă  sa perte spirituelle en crĂ©ant de fausses doctrines, contraires aux enseignements du Christ. "pour accĂ©lĂ©rer la rĂ©unification des Ă©glises. C'est peut-ĂȘtre l'Église catholique qui est appelĂ©e "la grande prostituĂ©e" dans l'Apocalypse de St-Jean. En attendant, avec un pape aussi conservateur que Jean-Paul II, il n'y a plus Ă  craindre ! Mais pour combien de temps puisqu'Ă  NoĂ«l il a donnĂ© la preuve qu'il se fait vieux. 4- " Les fruits de l'Arbre de la SCIENCE du Paradis terrestre sont empoisonnĂ©s et l'humain qui en a mangĂ© jadis apprendra trop tard qu'il va a sa perte par des expĂ©rimentations diaboliques contre nature." Les sciences atomiques, le gĂ©nie-gĂ©nĂ©tique, n'en sont que quelques exemples. 5- " L'homme ne pourra se sauver lui-mĂȘme et seule une intervention extĂ©rieure viendra Ă©pargner ceux qui seront restĂ©s fidĂšles Ă  Dieu. " Intervention extraterrestres... ou Élohim ? Voir notre CAPSULE VIDÉO 22-A Peut-ĂȘtre y avait-il le dĂ©tail concernant l'attentat contre le pape dans le volet Ce serait en ces termes que les grandes autoritĂ©s humaines savent ce qui nous attend, depuis 1917, avant l'an 2000. Lucia sait de plus qu'elle mourra juste un peu avant ces Ă©vĂ©nements tragiques. Elle ÉTAIT toujours vivante. Pour combien de temps encore?PHOTO Soeur LUCIA, carmĂ©lite. La seule enfant survivante des apparitions mariales de Fatima. Elle avait 10 ans en 1917. LUCIA vient de s'Ă©teindre Ă  l'Ăąge vĂ©nĂ©rable de 97 ans, dimanche le 13 fĂ©vrier 2005. Son dĂ©cĂšs ActualitĂ©s religieuses CROIRE OU NE PAS CROIRE Lorsque la Vierge apparaĂźt quelques part, il semble bien que les effets soient toujours aux rendez-vous du temps. À KibĂ©ho, au Rwanda, il y a eu des apparitions et tout le monde se souvient des massacres au Rwanda entre les Outou et les Toutis. En Yougoslavie, pour ne mentionner que ces deux cas rĂ©cents, la Vierge avait annoncĂ© depuis le 24 juin 1981, Ă  un groupe d'enfants de MedjugorgĂ© " Priez et jeĂ»nez mes enfants, car sinon, le pays sera mis Ă  feu et Ă  sang. " pas de commentaire LA MÈRE NATURE. Une expression quĂ©bĂ©coise dit " Vaut mieux ĂȘtre de son bord que de l'avoir contre nous. " Les protestants ne croient pas en l'importance de Marie dans leur liturgie. Les Nouvel-Âgistes considĂšrent Marie comme l'archĂ©type de la MĂšre Terre, la Nature. D'autres vous diront que ces apparitions mariales ne sont que des moyens de propagande pro-catholique dirigĂ©s par l'Église de Rome. Quoiqu'il en soit " Çà marche." Quelqu'un quelque part connaĂźt les ficelles et agit dans le sens des prophĂ©ties mariales. Que ce soit des " extraterrestres " derriĂšre Fatima, comme le prĂ©tend l'ufologue trĂšs respectĂ© Jacques VallĂ©e; ils ont prĂ©venu et ils ont fait ce qu'ils avaient "prĂ©dit". Directement ou par personne dĂ©lĂ©guĂ©es Comprenez-moi bien. Le monde est un royaume qui appartient Ă ... vous savez qui ! ! ! SUR TERRE, LE DIABLE CONDUIT LE BAL. Il faut maintenir le contrĂŽle des masses humaines. Comment ? PAR LA PEUR. Avant, nous Ă©tions pĂ©cheur... dĂšs la naissance le pĂ©chĂ© originel . Aujourd'hui, nous sommes endettĂ©s financiĂšrement dĂšs la naissance. Avant, nous risquions de mourir Ă  tout instant, victime des inquisiteurs d'une religion Ă©rigĂ©e en systĂšme politique. Aujourd'hui nous sommes sous la surveillance constante des camĂ©ras de Big Brother, partout, mĂȘme dans les toilettes publiques. Avant, nos actions devaient ĂȘtre conformes aux Droit Canon de l'Église s`imposant comme la volontĂ© de Dieu. Aujourd'hui, les Ă©cologistes de toutes espĂšces accusent et condamnent les actions contre la vie naturelle et harmonieuse telle que la Nature le veut. FATIMA A VU JUSTE ou nous sommes-nous ajustĂ©s en consĂ©quence ? Fatima a Ă©tĂ© un moment fort de ' l'exposure ' d'un systĂšme de pensĂ©e qui dirige le monde depuis la nuit des temps. Avant la destruction de l'Atlantide, des hommes avaient-ils prĂ©vu le cataclysme. Avant la destruction de notre civilisation, des astronomes ont dĂ©tectĂ© des astĂ©roĂŻdes qui doivent "frĂŽler" la terre comme "TOUTATIS" Ă  l'automne 1999. Doivent-ils nous prĂ©venir de la destruction cataclysmique Ă  laquelle nous ne pourrons rien ? Michel de Nostradamus de Notre Dame Ă©crivait " En juillet 1999, du ciel viendra un grand roi d'effrayeur... " Autre prophĂ©tie qui ne s'est pas rĂ©alisĂ©e !!! Tant mieux. Mais, y Ă©chapperons-nous Ă©ternellement ? " DORMEZ BIEN " Tel fut le dernier message du pape polonais Ă  MontrĂ©al. Et il avait raison. Celui qui s'inquiĂšte de ce qu'il ne peut changer, perd son temps et gaspille ses Ă©nergies en vain. Il y a mieux Ă  faire que de s'enliser dans les interprĂ©tations de messages machiavĂ©liques d'une Vierge qui saura bien protĂ©ger " ses enfants ", au moment venu. La question est Ă  savoir si " Elle" nous reconnaĂźtra comme "ses enfants" ! ! ! MESSAGE FONDEMMENTAL "PRIEZ ET JEÛNEZ". Prier, c'est garder un contact tĂ©lĂ©pathique avec ceux dont le royaume n'est pas de ce monde pour le moment . JeĂ»ner, c'est d'apprendre Ă  sortir du systĂšme de consommation Ă  outrance dans lequel nous sommes plongĂ©s et qui nous a ruinĂ©s et ruine la " MĂšre Terre ". Quand elle viendra, la Vierge, ce sera lorsque des hommes auront produit, par eux-mĂȘmes, la rĂ©alisation de ses prophĂ©ties. Ces messages ne sont pas contre la nature humaine, mais bien parce qu'ils sont les consĂ©quences logiques de ce que la nature humaine produira, par elle-mĂȘme. Avant de faire le procĂšs de ces apparitions mariales, il faudrait peut-ĂȘtre se regarder soi-mĂȘme et Ă©viter que ces messages ne deviennent notre dĂ». OUI ou NON . . . . POUR ou CONTRE . . . . RĂ©pondez 1- Êtes-vous en faveur de l'avortement ? 2- Êtes-vous pour le divorce ? 3- Êtes-vous pour l'Euthanasie ? 4- Êtes-vous pour la limitation des naissances par des mĂ©thodes qui ne sont pas naturelles ? 5- Êtes vous prĂȘt pour avoir votre propre clone dans le but d'avoir ses organes en rechange ? 6- Êtes-vous en faveur de la thĂ©rapie gĂ©nique prendre des cellules fraĂźches d'embryons humains ? Sachez qu'il a aussi Ă©tĂ© prophĂ©tisĂ© qu'un jour, nous aurons Ă  faire des choix aussi prĂ©cis et que seul un OUI ou un NON sera notre seule rĂ©ponse possible. De cette maniĂšre, il sera simple de savoir pour qui nous oeuvrons, sur cette terre... Et les gens restĂ©s fidĂšles aux lois de Dieu seront persĂ©cutĂ©s et tuĂ©s. Les hommes ont changĂ©s des choses, mais Dieu n'est pas une "chose" qui change... et sa "LOI" est toujours la mĂȘme.... Les dix commandements... et... Aime ton prochain comme s'il Ă©tait toi-mĂȘme et Dieu au dessus de tout c'Ă©tait vrai, et c'est toujours, pour toujours vrai ! " Il y eu un soir, il y eu un matin... " extrait de la Bible, la CrĂ©ation du monde dans la GenĂšse. Il y eut un matin, il y aura un soir... Bonne nuit. Dormez bien . Le rĂ©veil se fera sur une terre nouvelle ou renouvelĂ©e, et sous des cieux nouveaux.. ailleurs ? MAI 2000 - Cette annĂ©e 2000, la deuxiĂšme moitiĂ© du XXe siĂšcle est passĂ©e. Nous aurions donc Ă©tĂ© Ă©pargnĂ© des calamitĂ©s annoncĂ©es par le TROISIÈME SECRET DE FATIMA. Tant m Les apparitions de la Vierge Marie Ă  Fatima constituent un Ă©vĂ©nement de la plus grande importance pour notre temps non seulement la Vierge a annoncĂ© le malheur du communisme, qui allait faire plus de 100 millions de morts, dont 60 millions en haine de leur foi chrĂ©tienne, mais encore elle a donnĂ© les moyens pour Ă©viter une telle malĂ©diction, et celui de la damnation la consĂ©cration personnelle Ă  son coeur immaculĂ©, le port du scapulaire, la dĂ©votion des premiers samedis du mois, et la consĂ©cration de la Russie Ă  son coeur immaculĂ© par le pape et les Ă©vĂȘques
 Bienheureux François Marto nĂ© le 11 juin 1908 – mort le 4 avril 1919 – BĂ©atifiĂ© le 13 mai 2000. Bienheureuse Jacinthe Marto nĂ©e le 11 mars 1910 – morte le 20 fĂ©vrier 1920 – BĂ©atifiĂ©e le 13 mai 2000. Lucie Dos Santos nĂ©e le 22 mars 1907 – morte le 13 fĂ©vrier 2005. PremiĂšre apparition de l’ange 1 Au printemps 1916, alors que les trois pastoureaux, Lucia, Francisco et Jacinta, Ă©taient en train de jouer Ă  la Loca do Cabeço, ils virent venir vers eux, passant au-dessus de l’oliveraie un jeune garçon d’environ 14 ou 15 ans, d’une grande beautĂ©, plus blanc que neige et que le soleil rendait transparent comme s’il Ă©tait en cristal. En arrivant prĂšs de nous il dit -N’ayez pas peur. Je suis l’Ange de la paix. Priez avec moi. Et, s’agenouillant Ă  terre, il courba la tĂȘte jusqu’au sol, et il nous fit rĂ©pĂ©ter trois fois ces paroles _ Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espĂšre et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, n’adorent pas, n’espĂšrent pas et ne Vous aiment pas. Puis, se relevant, il dit _ Priez ainsi. Les CƓurs de JĂ©sus et de Marie sont attentifs Ă  la voix de vos suppliques. Et il disparut. L’atmosphĂšre de surnaturel qui nous enveloppa Ă©tait si intense que pendant un long moment, nous n’eĂ»mes pratiquement plus conscience de notre propre existence, restant dans la position dans laquelle l’Ange nous avait laissĂ©s, rĂ©pĂ©tant toujours la mĂȘme priĂšre. Ses paroles se gravĂšrent d’une maniĂšre telle dans notre esprit, que jamais nous ne les avons oubliĂ©es. Et Ă  partir de lĂ , nous avons continuĂ© longtemps Ă  les rĂ©pĂ©ter, prosternĂ©s, jusqu’à tomber de fatigue.» La seconde apparition de l’Ange Elle eut lieu, non pas Ă  l’endroit de la premiĂšre, mais sur le puits du jardin potager de la famille de Lucia, oĂč les trois pastoureaux jouaient, Ă  l’abri des ardeurs du soleil. Soudain, nous avons vu prĂšs de nous la figure de l’Ange _ Que faites-vous ? Priez ! Priez beaucoup ! Les CƓurs de JĂ©sus et de Marie ont sur vous des desseins de misĂ©ricorde. Offrez constamment au TrĂšs-Haut priĂšres et sacrifices. _Comment devons-nous faire des sacrifices ? demandai-je. _ De toutes les maniĂšres que vous pourrez, offrez un sacrifice en guise de rĂ©paration pour les pĂ©chĂ©s pour lesquels Il est offensĂ© et de supplique pour la conversion des pĂ©cheurs. Attirez ainsi la paix sur votre patrie. Je suis son Ange gardien, l’Ange du Portugal. Surtout, acceptez et supportez avec soumission la souffrance que le Seigneur vous envoie. Ces paroles de l’Ange se gravĂšrent dans notre esprit, comme une lumiĂšre qui nous faisait comprendre qui Ă©tait Dieu, comment il nous aimait et dĂ©sirait ĂȘtre aimĂ©, la valeur du sacrifice et comment il Lui Ă©tait agrĂ©able ; comment, par ce biais, Il convertissait les pĂ©cheurs. De fait, Ă  partir de ce moment, nous commençùmes Ă  offrir au Seigneur tout ce qui nous mortifiait.» TroisiĂšme apparition de l’ange Trois mois aprĂšs, l’envoyĂ© cĂ©leste descendit de nouveau avec le message le plus sublime Ă  Loca do Cabeço, le lieu de la premiĂšre apparition. Je pense que la troisiĂšme apparition a dĂ» avoir lieu en octobre ou Ă  la fin du mois de septembre
 DĂšs que nous sommes arrivĂ©s lĂ , Ă  genoux, face contre terre, nous avons commencĂ© Ă  rĂ©pĂ©ter la priĂšre de l’Ange Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espĂšre et je Vous aime, etc. J’ignore combien de fois nous avions rĂ©pĂ©tĂ© cette priĂšre, lorsque nous avons vu briller sur nous une lumiĂšre inconnue. Nous nous sommes redressĂ©s pour voir ce qui se passait et nous avons vu l’Ange tenant dans la main gauche un calice dans lequel tombaient quelques gouttes de sang, depuis l’hostie suspendue au-dessus. Il s’agenouilla prĂšs de nous et nous fit rĂ©pĂ©ter trois fois TrĂšs sainte TrinitĂ©, PĂšre, Fils, Saint-Esprit, je Vous adore profondĂ©ment et je Vous offre le trĂšs prĂ©cieux Corps, Sang, Âme et DivinitĂ© de JĂ©sus Christ, prĂ©sent dans tous les tabernacles de la Terre, en rĂ©paration des outrages, sacrilĂšges et indiffĂ©rences dont Lui-mĂȘme est offensĂ©. Et, par les mĂ©rites infinis de son TrĂšs Saint CƓur et du CƓur immaculĂ© de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pĂ©cheurs. Puis, se levant, il prit de nouveau dans sa main le calice et il me donna l’hostie. Ce que contenait le calice, il le donna Ă  boire Ă  Jacinta et Ă  Francisco, tout en disant Prenez et buvez le Corps et le Sang de JĂ©sus Christ horriblement outragĂ© par les hommes ingrats. RĂ©parez leurs crimes et consolez votre Dieu. De nouveau, il se prosterna Ă  terre et il rĂ©pĂ©ta avec nous la priĂšre, trois fois de plus trĂšs Sainte TrinitĂ©, etc. et il disparut. PortĂ©s par la force du surnaturel qui nous enveloppait, nous imitĂąmes l’Ange totalement, c’est-Ă -dire en nous prosternant comme lui et en rĂ©pĂ©tant les priĂšres qu’il disait. La force de la prĂ©sence de Dieu Ă©tait si intense qu’elle nous absorbait et nous annihilait presque complĂštement. Elle sembla mĂȘme nous priver de l’usage de nos sens pendant un long moment.» Le message de l’Ange Serait-ce le mĂȘme ange qui lors de la premiĂšre apparition se prĂ©sente comme l’Ange de la paix, lors de la deuxiĂšme comme l’Ange du Portugal et qui Ă  l’occasion de la troisiĂšme, se manifeste comme Ă©tant l’Ange de la RĂ©paration Eucharistique ? Lucia rĂ©pond textuellement Il me semble que c’est toujours le mĂȘme» et elle dĂ©clare ne pas avoir notĂ© de diffĂ©rence Ă  son sujet, entre la premiĂšre et la seconde apparition. De ce fait, le RĂ©v. Dr SebastiĂŁo Martins dos Reis conclut L’Ange de toutes ces apparitions est certainement le mĂȘme, puisque les voyants eurent la sensation et la conviction qu’il Ă©tait identique. En effet, ils se rĂ©fĂšrent invariablement, non pas Ă  un ange ou Ă  un autre, mais au mĂȘme ange, qui est toujours celui du Portugal.» Les apparitions de l’Ange Ă  Fatima viennent nous rappeler quelques vĂ©ritĂ©s de notre foi. 1 La premiĂšre est l’existence des anges. Du Concile ƒcumĂ©nique de NicĂ©e, en 325, jusqu’au Concile Vatican II, en 1965, l’Église a toujours proposĂ© ou supposĂ© l’existence des anges, comme une vĂ©ritĂ© de la foi. Voici les mots qui ont Ă©tĂ© prononcĂ©s au quatriĂšme Concile de Latran et qui ont Ă©tĂ© rĂ©pĂ©tĂ©s lors du premier Concile du Vatican Depuis le dĂ©but des temps, Dieu a créé simultanĂ©ment les deux crĂ©atures Ă  partir de rien, la spirituelle et la corporelle, c’est-Ă -dire l’angĂ©lique et la terrestre.» Le rĂ©cent Concile Vatican II se rĂ©fĂšre Ă  eux quatre fois LG 49, 50, 66, 69. 2 Les Anges des nations. Si, comme nous l’enseigne l’Église en citant les paroles de JĂ©sus Mt 18, 10, chaque personne a son Ange gardien, les nations jouissent Ă©galement du mĂȘme privilĂšge Dn 10, 12,1. Daniel affirme expressĂ©ment que saint Michel est l’Ange du peuple Ă©lu et que la Perse et la GrĂšce ont aussi leur Ange Dn 10, 13. 20. Nous savons que l’Ange qui est apparu Ă  Fatima est celui Ă  qui est confiĂ© le Portugal, comme il le dĂ©clare lui-mĂȘme Attirez ainsi la paix sur votre Patrie. Je suis son Ange gardien, l’Ange du Portugal.» Le Portugal, la seule nation du monde qui depuis le XVIe siĂšcle cĂ©lĂ©brait la fĂȘte liturgique de son Ange gardien, a vu rĂ©compensĂ©e cette dĂ©votion par l’apparition de cet Être CĂ©leste qui veille sur son bien. L’Ange recommande la priĂšre, la rĂ©paration et le sacrifice pour attirer la paix vers la nation qui lui est confiĂ©e. 3 La premiĂšre impression que nous recevons au contact du monde angĂ©lique de la Bible, est le respect, la soumission et la vĂ©nĂ©ration des anges devant la majestĂ© infinie de Dieu. Tous les anges
 lisons-nous dans le livre de l’Apocalypse, se prosternĂšrent devant le trĂŽne et ils adorĂšrent Dieu.» Apoc. 7, 11 À Fatima, cette attitude rĂ©vĂ©rencieuse apparaĂźt Ă©galement. Lors de la premiĂšre apparition, l’Ange s’est agenouillĂ© Ă  terre en courbant la tĂȘte jusqu’au sol» et en faisant rĂ©pĂ©ter trois fois aux pastoureaux les actes de foi, d’espĂ©rance et de charitĂ©. Lors de la troisiĂšme visite, il s’est agenouillĂ© de nouveau et, avec le visage contre terre, il a prononcĂ© un acte de rĂ©paration hautement thĂ©ologique, dirigĂ© vers la Sainte TrinitĂ© TrĂšs Sainte TrinitĂ©, PĂšre, Fils, Saint Esprit, je Vous adore profondĂ©ment. etc.» 4 Les mots. Les termes utilisĂ©s par l’Ange sont en parfaite conformitĂ© avec la Bible. Le texte sacrĂ© dĂ©signe Dieu soixante-quinze fois par le mot TrĂšs-Haut 69 dans l’Ancien Testament et six dans le Nouveau. Rappelons-nous seulement quelques passages de l’Évangile. L’Archange St. Gabriel dit Ă  Marie Il sera grand et sera appelĂ© le Fils du TrĂšs-Haut
 La vertu du TrĂšs-Haut te couvrira comme son ombre.» Lc. 1, 32, 35 Se rĂ©fĂ©rant Ă  son fils, le futur prĂ©curseur, St. Jean-Baptiste, dit Ă  son pĂšre, le vieux Zacharie Et toi, petit, tu seras appelĂ© le prophĂšte du TrĂšs-Haut.» Et l’Ange mauvais de Gerasa poussant des cris et d’une voix forte» il tomba aux pieds de JĂ©sus en s’exclamant Qu’y a-t-il entre toi et moi, JĂ©sus, Fils du TrĂšs-Haut ?» Lc. 6, 28. 5. En entendant l’Ange calmer les pastoureaux lors de sa premiĂšre apparition N’ayez pas peur.», nous avons l’impression d’écouter St. Gabriel disant, dans le temple de JĂ©rusalem, au pĂšre du futur St. Jean-Baptiste N’aie pas peur, Zacharie.» Lc. 1, 13 ou en s’adressant Ă  Notre-Dame, dans l’humble maison de Nazareth N’aie pas peur, Marie.» Lc. 1, 30 Celui-lĂ  ou un autre messager cĂ©leste calma les bergers de BethlĂ©em, le jour de NoĂ«l avec cette recommandation N’ayez pas peur.» Lc. 2, 10 6. Les deux priĂšres enseignĂ©es par le Messager CĂ©leste, nous les trouvons tellement belles et parfaites qu’elles nous paraissent ne pas pouvoir avoir une origine terrestre. Nous les commenterons donc. Les demandes de l’Ange PriĂšre, Sacrifice, Eucharistie. Lors de sa premiĂšre visite, il demande des priĂšres et il enseigne une belle supplique simple dans sa forme et trĂšs riche de contenu
 Tout thĂ©ologien en ayant pris connaissance, ne pourra que l’admirer. À travers la simplicitĂ© de l’expression de la doctrine, parfaitement comprĂ©hensible pour n’importe quel enfant, on retrouve les actes des plus hautes vertus chrĂ©tiennes des vertus thĂ©ologales, les plus importantes, et de la reine des vertus morales, la religion
 jusqu’à la priĂšre pour ceux qui ne croient pas
 en passant par l’exercice de la rĂ©paration.» L’Ange garantit Les CƓurs de JĂ©sus et Marie sont attentifs Ă  la voix de vos suppliques.» Une telle recommandation fait Ă©cho aux promesses du Seigneur, tant de fois rĂ©pĂ©tĂ©es dans l’Évangile, lorsqu’il s’engage Ă  rester toujours Ă  l’écoute de nos priĂšres Demandez et vous recevrez; cherchez et vous trouverez; frappez et l’on vous ouvrira.» Mt. 7, 7 À la priĂšre constituant la seule demande de cette apparition, l’Ange ajoute, lors de sa seconde visite, une demande de sacrifices Priez ! Priez beaucoup ! Offrez constamment au TrĂšs-Haut des priĂšres et des sacrifices
 De toutes les maniĂšres que vous pourrez, offrez un sacrifice.» Remarquons l’insistance de ce message. L’Ange demande que l’on prie beaucoup et constamment; Ă  l’inverse des tendances du monde actuel, oĂč l’on prie peu et rapidement. Pourquoi la priĂšre et le sacrifice ? En guise de rĂ©paration pour les pĂ©chĂ©s pour lesquels Il est offensĂ© et de supplique pour la conversion des pĂ©cheurs.» Si la guerre est, comme nous l’enseigne tant de fois la Bible, le chĂątiment mĂ©ritĂ© pour nos pĂ©chĂ©s Dst. 28, 47 ss. ; 2 CrĂłn. 12, 5 ss. ; 24, 24; Jz. 3, 8; 4, I-3; 6, 1; 10, 6-9; 13, 1; Is. 5, 25 ss. ; Jer. 5, 15 ss. ; Mac. 13, 7 , la priĂšre et la pĂ©nitence sont le meilleur moyen d’apaiser Dieu et d’obtenir la paix Attirez ainsi sur votre patrie la paix.» recommande l’Ange. Durant la troisiĂšme visite, l’Ange apporte aux trois enfants le Corps et le Sang de JĂ©sus Christ horriblement outragĂ© par les hommes ingrats» et il leur enseigne un trĂšs bel acte de rĂ©paration qui sera commentĂ© dans le chapitre consacrĂ© Ă  l’Eucharistie et qu’il rĂ©pĂšte avec eux six fois, trois fois avant et trois fois aprĂšs la sainte communion. Le cycle Marial 1917 premiĂšre apparition Au terme de la soigneuse prĂ©paration rĂ©alisĂ©e par l’Ange, les voyants restĂšrent sensibilisĂ©s aux confidences de la MĂšre de Dieu. Le dimanche 13 mai 1917, vers midi, les trois petits pastoureaux, Lucia 10 ans, et ses cousins, Francisco 9 ans et Jacinta 7 ans, virent au-dessus d’un chĂȘne vert, une Dame vĂȘtue entiĂšrement de blanc, plus brillante que le soleil, resplendissant d’une lumiĂšre plus claire et plus intense que celle d’un verre de cristal rempli d’une eau cristalline et traversĂ© par les rayons du soleil le plus ardent. Nous nous sommes arrĂȘtĂ©s, surpris par l’apparition. Nous Ă©tions si prĂšs que nous nous sommes retrouvĂ©s Ă  l’intĂ©rieur de la lumiĂšre qui l’entourait ou dont elle resplendissait, Ă  environ un mĂštre et demi de distance. Notre-Dame nous a alors dit _ N’ayez pas peur. Je ne vous veux aucun mal. _ D’oĂč ĂȘtes-vous ? lui demandai-je. _ Je suis du Ciel. _ Et que voulez-vous de moi ? _ Je suis venue pour vous demander que vous veniez ici les six prochains mois, le 13 de chaque mois, Ă  cette mĂȘme heure. Par la suite, je dirai qui je suis et ce que je veux. Ensuite, je reviendrai encore ici une septiĂšme fois. _ Et moi, est-ce que j’irai Ă©galement au Ciel ? _ Oui, tu iras. _ Et Jacinta ? _ Elle aussi. _ Et Francisco ? _ Lui aussi, mais il doit rĂ©citer beaucoup de chapelets. J’ai alors eu l’idĂ©e de demander pour deux filles qui Ă©taient mortes rĂ©cemment. Elles Ă©taient mes amies et elles venaient chez moi apprendre Ă  tisser avec ma sƓur aĂźnĂ©e _ Est-ce que Maria das Neves est dĂ©jĂ  au ciel ? _ Oui, elle y est. _ Et AmĂ©lia ? _ Elle restera au purgatoire jusqu’à la fin du monde. _ Voulez-vous vous offrir Ă  Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de rĂ©paration pour les pĂ©chĂ©s dont Il est offensĂ© et de supplication pour la conversion des pĂ©cheurs ? _ Oui, nous le voulons. _ Vous allez donc avoir beaucoup Ă  souffrir, mais la grĂące de Dieu sera votre rĂ©confort. Ce fut en prononçant ces paroles la grĂące de Dieu, etc.» qu’elle ouvrit les mains pour la premiĂšre fois et nous communiqua une lumiĂšre trĂšs intense comme un reflet qui aurait Ă©manĂ© d’elles pĂ©nĂ©trant en nous par la poitrine et jusqu’au plus intime de notre Ăąme, nous faisant nous voir nous-mĂȘmes en Dieu, qui Ă©tait cette LumiĂšre, plus clairement que ce nous aurions pu voir dans le meilleur des miroirs.» Notre-Dame annonce aux pastoureaux une vie de souffrance Vous allez avoir beaucoup Ă  souffrir.» Pour qu’ils puissent supporter une croix aussi lourde, elle leur promet l’aide d’une grĂące dont elle leur permet de ressentir la mystĂ©rieuse rĂ©alitĂ©. Alors, sous l’effet d’une impulsion intĂ©rieure qui nous fut Ă©galement communiquĂ©e, nous sommes tombĂ©s Ă  genoux et nous avons rĂ©pĂ©tĂ© du fond du cƓur _ Ô ! TrĂšs Sainte TrinitĂ©, je Vous adore. Mon Dieu, mon Dieu, je Vous aime dans le TrĂšs Saint Sacrement. AprĂšs ces premiers instants, Notre-Dame ajouta _ RĂ©citez le chapelet tous les jours pour que le monde puisse obtenir la paix et la fin de la guerre. Ensuite, elle commença Ă  s’élever tranquillement, montant en direction du levant, jusqu’à disparaĂźtre dans l’immensitĂ© du ciel.» Au cours de cette apparition, Notre-Dame a demandĂ© trois choses ‱ PremiĂšrement de se rendre en ce lieu lors des six mois suivants, le 13 du mois, Ă  cette mĂȘme heure. Nous savons que malgrĂ© la persĂ©cution, la contestation et les punitions, les pastoureaux furent toujours prĂ©sents Ă  la Cova da Iria, le 13 du mois, Ă  l’heure indiquĂ©e par Notre-Dame. ‱ DeuxiĂšmement de rĂ©citer le chapelet chaque jour, chose qui reprĂ©sentait un intĂ©rĂȘt tout particulier pour le salut de Francisco. Sur ce point, les voyants furent Ă©galement des exĂ©cuteurs fidĂšles des demandes de la MĂšre de Dieu et ce, dĂšs le jour mĂȘme de l’apparition. Le soir mĂȘme ils demandĂšrent et ils insistĂšrent auprĂšs de leurs parents pour pouvoir rĂ©citer le chapelet. Francisco, en particulier, multipliait les chapelets Ă  la maison, dans les collines et partout, pour que Notre-Dame lui ouvre le chemin du Ciel. ‱ TroisiĂšmement de s’offrir comme victimes Ă  travers des actes de rĂ©paration et des supplications pour la conversion des pĂ©cheurs. Le Oui, nous le voulons.» prononcĂ© par Lucie fut fidĂšlement mis en pratique par les trois enfants. Ils eurent beaucoup Ă  souffrir les pauvres enfants ! Ils furent moquĂ©s, ridiculisĂ©s, punis, persĂ©cutĂ©s, emprisonnĂ©s dans la maison d’arrĂȘt pendant trois jours et il y eut ensuite, la maladie de Francisco, pendant prĂšs de six mois et celle de Jacinta, pendant un an et demi. À ces souffrances provenant d’une mission choisie pour eux par le Seigneur, les voyants ajoutĂšrent constamment des sacrifices volontaires. Seconde apparition MalgrĂ© la fĂȘte de saint Antoine, la plus populaire et la plus courue de la paroisse, les trois enfants se prĂ©sentĂšrent Ă  la Cova da Iria, faisant le sacrifice de ne pas participer aux rĂ©jouissances particuliĂšres de cette journĂ©e. Voici comment s’engagea le dialogue entre la Visiteuse cĂ©leste et ses confidents Que voulez-vous de moi ? demandai-je. _ Je veux que vous veniez ici le 13 du mois qui vient, que vous rĂ©citiez le chapelet tous les jours et que vous appreniez Ă  lire. Ensuite je vous dirai ce que je veux. _J’ai demandĂ© la guĂ©rison d’un malade. _ S’il se convertit, il guĂ©rira durant l’annĂ©e. _ Je voudrais vous demander de nous emmener au Ciel. _ Oui, Jacinta et Francisco, je vais les emmener bientĂŽt. Mais toi tu restes ici encore quelque temps. JĂ©sus veut se servir de toi pour me faire connaĂźtre et aimer. Il veut Ă©tablir dans le monde la dĂ©votion Ă  mon CƓur immaculĂ©. À ceux qui s’y adonneront, je promets le salut et ces Ăąmes seront chĂ©ries par Dieu, comme des fleurs posĂ©es par moi pour orner son trĂŽne. _ Je vais rester seule ici ? demandai-je tristement. _ Non ma fille. Cela te fait beaucoup souffrir ? Ne te dĂ©courage pas. Je ne t’abandonnerai jamais. Mon CƓur immaculĂ© sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu. Ce fut au moment oĂč elle dit ces derniĂšres paroles qu’elle ouvrit les mains et nous communiqua pour la seconde fois le reflet de cette lumiĂšre immense. En elle nous nous sommes vus comme engloutis en Dieu. Jacinta et Francisco paraissaient ĂȘtre dans la partie de cette lumiĂšre qui s’élevait vers le Ciel et moi dans celle qui se rĂ©pandait sur la Terre. Devant la paume de la main droite de Notre-Dame, il y avait un CƓur qui semblait percĂ© par les Ă©pines qui l’entouraient. Nous comprĂźmes qu’il s’agissait du CƓur immaculĂ© de Marie, outragĂ© par les pĂ©chĂ©s de l’humanitĂ© et qui demandait rĂ©paration.» Dans cette apparition commence Ă  se manifester la grande rĂ©vĂ©lation de Fatima, le CƓur de Marie entourĂ© d’épines, symbole de l’ingratitude des hommes et des offenses pour lesquelles il est outragĂ©. Pour tout cela, il vient demander rĂ©paration. Francisco, trĂšs impressionnĂ© par ce qu’il avait vu, demanda Ă  ses compagnes Pourquoi Notre-Dame avait-elle dans la main un cƓur rĂ©pandant sur le monde cette lumiĂšre si intense, semblable Ă  Dieu ? Tu Ă©tais avec Notre-Dame dans la lumiĂšre qui descendait vers la Terre, alors que Jacinta et moi nous Ă©tions dans celle qui montait vers le Ciel. _ C’est que, lui rĂ©pondis-je, toi et Jacinta allez rejoindre bientĂŽt le Ciel, tandis que moi, je vais rester avec le CƓur immaculĂ© de Marie, un peu plus longtemps sur Terre.» Et elle ne se trompait pas. Dans le faisceau de lumiĂšre qui montait vers le haut se trouvaient les deux pastoureaux les plus jeunes qui, peu de temps aprĂšs, allaient partir vers le Ciel. Dans la lumiĂšre qui se rĂ©pandait sur le monde, il y avait Lucie, dont la mission Ă©tait de rester sur Terre afin de contribuer Ă  la propagation du culte du CƓur immaculĂ© de Marie. Comme pour cette mission l’écriture lui serait nĂ©cessaire, Notre-Dame lui a demandĂ© d’apprendre Ă  lire. TroisiĂšme apparition La plus importante des apparitions de la Cova da Iria, l’apparition -clĂ©, le fondement de tout le message de Fatima, est la troisiĂšme apparition, celle du 13 juillet. Écoutons une fois de plus la description de Lucia Que voulez-vous de moi ? demandai-je. _ Je veux que vous veniez ici le 13 du mois prochain, que vous continuiez Ă  dire le chapelet tous les jours, en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu’elle seule peut vous secourir. _ Je voudrais vous demander de nous dire qui vous ĂȘtes et de faire un miracle pour que tous croient que Vous nous apparaissez. _ Continuez Ă  venir ici tous les mois. En octobre je dirai qui je suis, ce que je veux et je ferai un miracle que tous pourront voir pour croire. LĂ , elle formula quelques demandes dont je ne me rappelle plus trĂšs bien. Ce dont je me souviens c’est que Notre-Dame a dit qu’il fallait rĂ©citer le chapelet pour obtenir les grĂąces durant l’annĂ©e. Et elle continua _ Sacrifiez-vous pour les pĂ©cheurs et dites plusieurs fois, spĂ©cialement lorsque vous ferez un sacrifice Ô ! JĂ©sus, c’est par amour pour vous, pour la conversion des pĂ©cheurs et en rĂ©paration pour les pĂ©chĂ©s commis contre le CƓur immaculĂ© de Marie. En disant ces paroles, elle ouvrit de nouveau les mains comme lors des deux mois passĂ©s. Le reflet parut pĂ©nĂ©trer la terre et nous vĂźmes quelque chose comme une mer de feu. PlongĂ©s dans ce feu, les dĂ©mons et les Ăąmes ressemblaient Ă  des braises transparentes, noires ou bronzĂ©es, ayant forme humaine, qui flottaient dans le brasier, portĂ©es par les flammes qui sortaient d’elles, avec des nuages de fumĂ©e tombant de tous cĂŽtĂ©s, ressemblant Ă  la chute des Ă©tincelles dans les grands incendies, sans poids ni Ă©quilibre, au milieu de cris et de gĂ©missements de douleur et de dĂ©sespoir, qui horrifiaient et faisaient trembler d’effroi. Les dĂ©mons se distinguaient par des formes horribles et sordides d’animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme des braises de charbons noirs. EffrayĂ©s et comme pour appeler au secours, nous avons dirigĂ© notre regard vers Notre-Dame, qui nous dit avec bontĂ© et tristesse _ Vous avez vu l’enfer, oĂč vont les Ăąmes des pauvres pĂ©cheurs. Pour les sauver, Dieu veut Ă©tablir dans le monde la dĂ©votion Ă  mon CƓur immaculĂ©. Si l’on fait ce que je vais vous dire, de nombreuses Ăąmes obtiendront le salut et auront la paix. La guerre va finir, mais si on ne cesse pas d’offenser Dieu
 une autre, bien pire, commencera. Lorsque vous verrez une nuit Ă©clairĂ©e par une lumiĂšre inconnue, sachez qu’il s’agit du grand signe que Dieu vous donne, qu’il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la famine et des persĂ©cutions contre l’Église et le Saint-PĂšre. Pour l’empĂȘcher, je viendrai demander la consĂ©cration de la Russie Ă  mon CƓur immaculĂ© et la Communion rĂ©paratrice des premiers samedis. Si on rĂ©pond Ă  mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix; sinon, elle rĂ©pandra ses erreurs Ă  travers le monde, provoquant des guerres et des persĂ©cutions contre l’Église. Les bons seront martyrisĂ©s, le Saint-PĂšre aura beaucoup Ă  souffrir, plusieurs nations seront anĂ©anties. Finalement, mon CƓur immaculĂ© triomphera. Le Saint-PĂšre me consacrera la Russie qui se convertira, et il sera accordĂ© au monde un certain temps de paix. Au Portugal se conservera toujours le dogme de la foi. Etc. Cela ne le dites Ă  personne. À Francisco, oui, vous pouvez le dire. Quand vous rĂ©citez le chapelet, dites aprĂšs chaque dizaine Ô ! mon JĂ©sus pardonnez-nous, dĂ©livrez-nous du feu de l’enfer, attirez toutes les Ăąmes vers le Ciel, principalement celles qui en ont le plus besoin. AprĂšs un instant de silence, j’ai demandĂ© _ Vous ne me demandez rien d’autre ? _ Non, aujourd’hui je ne te demande rien d’autre. Et, comme d’habitude, elle commença Ă  s’élever en direction du levant jusqu’à disparaĂźtre dans l’immensitĂ© du firmament.» Dans le Etc.», qui suit la promesse que se conservera toujours au Portugal le dogme de la foi, commence la troisiĂšme partie du secret Ă©crite par Lucia entre le 22 dĂ©cembre 1943 et le 9 janvier 1944 et remise Ă  l’évĂȘque de Leiria le 17 juin 1944. L’enveloppe contenant le secret fut envoyĂ©e Ă  Rome, en 1957. Le Saint-PĂšre Jean XXIII le lut et le communiqua Ă  tous les chefs du Saint Office et du SecrĂ©tariat d’État et Ă©galement Ă  quelques autres personnes.» Les papes Paul VI et Jean-Paul II le lurent aussi mais jusqu’à maintenant personne ne jugea prudent de le rĂ©vĂ©ler. Les deux autres parties du secret sont connues depuis 1941. PremiĂšre partie _ les chĂątiments de Dieu pour nos pĂ©chĂ©s _ Dans ce monde une guerre horrible prĂ©cĂ©dĂ©e par une nuit illuminĂ©e par une lumiĂšre inconnue, la famine, la persĂ©cution religieuse, les erreurs rĂ©pandues dans le monde par la Russie, plusieurs nations anĂ©anties. _ Dans l’autre vie les supplices de l’enfer, dont les pastoureaux ont eu une vision terrifiante. Seconde partie _ les moyens pour Ă©viter ces chĂątiments La dĂ©votion au CƓur immaculĂ© de Marie, avec la pratique rĂ©paratrice des premiers samedis et la consĂ©cration de la Russie Ă  ce mĂȘme CƓur immaculĂ©. À ce sujet, Lucia Ă©crivit le 19/03/1939 De la pratique de la dĂ©votion des premiers samedis, unie Ă  la consĂ©cration du CƓur immaculĂ© de Marie, dĂ©pend la guerre ou la paix dans le monde.» Au cours de cette visite, Notre-Dame enseigne Ă©galement aux voyants et par leur intermĂ©diaire, Ă  nous tous une priĂšre en forme d’oblation devant ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©e souvent», spĂ©cialement Ă  chaque fois que l’on fait un sacrifice. 1. Ô ! JĂ©sus, c’est par amour pour vous» Ce qui n’aura pas pour objet la gloire du Seigneur sera perdu pour le ciel, comme nous le rappelle l’Évangile Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour vous faire remarquer d’eux; sinon, vous n’aurez pas de rĂ©compense auprĂšs de votre PĂšre qui est dans les cieux.» Mt 6,1 Dans cette optique, Notre-Dame nous demande de faire tout pour JĂ©sus. 2. pour la conversion des pĂ©cheurs» Nous avons Ă©tĂ© sauvĂ©s par le sacrifice de la croix rĂ©demption objective; notre coopĂ©ration, passant surtout par notre propre sacrifice, permettra d’obtenir pour les Ăąmes la notre et celle de notre prochain les fruits du Calvaire rĂ©demption subjective. 3. et en rĂ©paration pour les pĂ©chĂ©s commis contre le CƓur immaculĂ© de Marie.» Acte de rĂ©paration envers le CƓur immaculĂ© de Marie, nouveau noyau central du message de Fatima. 4. À ces trois intentions, les pastoureaux en ajoutĂšrent une quatriĂšme qu’ils exprimĂšrent par ces mots Et par le Saint-PĂšre». Comme nous le verrons par la suite, le message de Fatima insiste particuliĂšrement sur l’union et la dĂ©votion au Vicaire du Christ successeur de saint Pierre et fondement permanent et visible de l’unitĂ©.» L. G. 23 QuatriĂšme apparition L’apparition n’eut pas lieu le 13 aoĂ»t Ă  la Cova da Iria, car l’administrateur du Conseil arrĂȘta les pastoureaux et les emmena, sous prĂ©texte de pieux mensonges, Ă  Vila Nova de OurĂ©m, dans le but de les obliger Ă  rĂ©vĂ©ler le secret. Il les maintint prisonniers pendant trois jours, soit chez lui, soit dans la maison d’arrĂȘt municipale. Il leur offrit les prĂ©sents les plus prĂ©cieux, en Ă©change de la rĂ©vĂ©lation du secret. Les petits voyants rĂ©pondirent MĂȘme si vous nous donniez le monde entier, nous ne le rĂ©vĂ©lerions pas.» Il les enferma dans la maison d’arrĂȘt. Les prisonniers leur conseillĂšrent Mais rĂ©vĂ©lez donc ce secret Ă  l’administrateur. Si la Dame n’est pas d’accord, qu’est-ce que ça peut vous faire ? _ Ah ça non ! rĂ©pondit vivement Jacinta, plutĂŽt mourir !» Et les trois enfants priĂšrent le chapelet avec ces malheureux, devant une mĂ©daille de Jacinta pendue au mur. L’administrateur menaça les trois enfants en leur disant qu’il allait prĂ©parer un chaudron d’huile, dans lequel ils seraient brĂ»lĂ©s, s’ils ne faisaient pas ce qu’il leur demandait. Bien que prenant ces menaces au sĂ©rieux, les enfants demeurĂšrent fermes et ne rĂ©vĂ©lĂšrent rien. Le 15, jour de la fĂȘte de l’Assomption de Notre-Dame, on les reconduisit finalement Ă  Fatima. Le dimanche 19, alors que nous Ă©tions en train de marcher avec les brebis, en compagnie de Francisco et de son frĂšre JoĂŁo, dans un lieu appelĂ© Valinhos, nous avons senti que quelque chose de surnaturel s’approchait et nous enveloppait. Pensant que Notre-Dame allait peut-ĂȘtre nous apparaĂźtre et ayant de la peine Ă  l’idĂ©e que Jacinta ne puisse pas la voir, nous avons demandĂ© Ă  son frĂšre JoĂŁo d’aller la chercher. Comme il ne voulait pas y aller, je lui ai proposĂ© en Ă©change deux piĂšces de monnaie. Du coup, il est parti appeler Jacinta en courant. En compagnie de Francisco, j’ai alors vu le reflet de la lumiĂšre semblable Ă  un Ă©clair puis, un instant plus tard, alors que Jacinta nous avait rejoints, nous avons vu Notre-Dame au-dessus d’un chĂȘne vert. _Que voulez-vous de moi ? _ Je veux que vous continuiez Ă  aller Ă  la Cova da Iria le 13 du mois, que vous continuiez Ă  rĂ©citer le chapelet tous les jours. Le dernier mois, je ferai le miracle pour que tous croient. _ Que voulez-vous que l’on fasse de l’argent que les gens laissent Ă  la Cova da Iria ? _ Faites deux brancards de procession ; le premier tu le porteras avec Jacinta et deux autres petites filles vĂȘtues de blanc ; l’autre sera portĂ© par Francisco plus trois autres garçons. L’argent des brancards sera pour la fĂȘte de Notre-Dame du Rosaire et ce qui restera aidera Ă  construire une chapelle que l’on fera faire. _ J’aimerais vous demander la guĂ©rison de quelques malades
 _ Oui, quelques-uns guĂ©riront durant l’annĂ©e. Et, prenant un air plus triste _ Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pĂ©cheurs, car de nombreuses Ăąmes vont en enfer du fait que personne ne prie et ne se sacrifie pour elles. Et, comme d’habitude, elle commença Ă  s’élever en direction du levant.» CinquiĂšme apparition Comme l’heure approchait, j’y suis allĂ©e avec Jacinta et Francisco, Ă  travers la foule qui nous laissait difficilement passer. Les chemins Ă©taient noirs de monde. Ils voulaient tous nous voir et nous parler. Les gens avaient mis de cĂŽtĂ© leur amour propre. De nombreuses personnes, y compris des dames et des messieurs distinguĂ©s, rĂ©ussissaient Ă  se frayer un chemin dans la foule qui s’agglutinait autour de nous. Ils venaient se prosterner Ă  genoux devant nous, en nous demandant de prĂ©senter leurs requĂȘtes Ă  Notre-Dame. D’autres, qui ne parvenaient pas Ă  arriver jusqu’à nous, imploraient de loin _ Par l’amour de Dieu, demandez Ă  Notre-Dame qu’elle guĂ©risse mon fils qui est handicapĂ©. _ Qu’elle guĂ©risse le mien qui est aveugle. _ Le mien qui est sourd. _ Qu’elle me ramĂšne mon mari, mon fils qui est Ă  la guerre, qu’elle convertisse pour moi un pĂ©cheur, qu’elle me donne la santĂ©, Ă  moi qui suis tuberculeuse, etc. LĂ  figuraient toutes les misĂšres de la pauvre humanitĂ© et quelques-uns criaient depuis le haut des arbres et des murs oĂč ils Ă©taient montĂ©s pour nous voir passer. Disant que oui Ă  certains, tendant la main Ă  d’autres pour les aider Ă  se relever, nous avancions grĂące Ă  quelques messieurs qui nous frayaient un chemin au milieu de la foule
 Nous sommes arrivĂ©s Ă  la Cova da Iria prĂšs du chĂȘne vert et nous avons commencĂ© Ă  rĂ©citer le chapelet avec la foule. Peu aprĂšs, nous avons vu le reflet de la lumiĂšre, puis Notre-Dame, au-dessus du chĂȘne vert. _Continuez Ă  rĂ©citer le chapelet pour obtenir la fin de la guerre. En octobre viendront Ă©galement Notre-Seigneur, Notre-Dame des Douleurs, Notre-Dame du Carmel et saint Joseph avec l’Enfant-JĂ©sus pour bĂ©nir le monde. Dieu est content de vos sacrifices, mais il ne veut pas que vous dormiez avec la corde, portez-la seulement durant le jour. _Ils m’ont priĂ© de vous demander beaucoup de choses la guĂ©rison de quelques malades, d’un sourd-muet
 _ Oui, j’en guĂ©rirai certains, d’autres non. En octobre, je ferai le miracle pour que tous croient. Puis, commençant Ă  s’élever, elle disparut, comme d’habitude.» Les paroles prononcĂ©es par Notre-Dame avec un visage trĂšs triste, lors de l’apparition d’aoĂ»t, impressionnĂšrent profondĂ©ment les trois voyants Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pĂ©cheurs, car de nombreuses Ăąmes vont en enfer du fait que personne ne prie et ne se sacrifie pour elles.» Comme ils avaient contemplĂ© les horreurs de l’enfer, ils priaient et faisaient tous les sacrifices possibles pour dĂ©livrer les Ăąmes d’un si effroyable tourment. Un des sacrifices les plus douloureux Ă©tait celui de la corde, que chacun des trois voyants portait attachĂ©e Ă  la ceinture. Que ce soit par la grosseur ou la rugositĂ© de la corde, ou que ce soit parce que, certaines fois, nous la serrions trop, cet instrument nous faisait parfois souffrir horriblement. Jacinta laissait Ă©chapper de temps en temps quelques larmes Ă  cause du degrĂ© d’inconfort que la corde lui infligeait.» Au nom de Dieu, Notre-Dame demande avec une sollicitude maternelle, qu’elles retirent la corde durant la nuit, afin de pouvoir prendre le repos nĂ©cessaire. Avant de se retirer de Fatima, en juin 1921, Lucia, brĂ»la les cordes de Francisco et de Jacinta. SixiĂšme et derniĂšre apparition Voici le rĂ©cit de la derniĂšre apparition, celle du 13 octobre 1917 Lorsque nous sommes arrivĂ©s Ă  la Cova da Iria, prĂšs du chĂȘne vert, une injonction intĂ©rieure m’a poussĂ©e Ă  demander Ă  la foule de fermer les parapluies, avant que nous ne rĂ©citions le chapelet. Peu aprĂšs, nous avons vu le reflet de la lumiĂšre, puis Notre-Dame au-dessus du chĂȘne vert. _ Que voulez-vous de moi ? _ Je veux te dire que l’on fasse construire ici une chapelle en mon honneur, que je suis Notre-Dame du Rosaire, que l’on continue Ă  rĂ©citer le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les militaires rentreront bientĂŽt chez eux. _ J’avais beaucoup de choses Ă  vous demander de guĂ©rir des malades, de convertir des pĂ©cheurs, etc. _ Les uns, oui, les autres, non. Il faut qu’ils se corrigent, qu’ils demandent pardon pour leurs pĂ©chĂ©s. Et prenant un air plus triste _ Qu’ils n’offensent pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, qui est dĂ©jĂ  trĂšs offensĂ©. Ouvrant alors les mains, elle les fit se reflĂ©ter dans le soleil, puis, pendant qu’elle s’élevait, le reflet de sa propre lumiĂšre continua Ă  se projeter dans le soleil. Tel fut le motif pour lequel je me suis exclamĂ©e, en leur demandant de regarder vers le soleil. Mon but n’était pas d’attirer l’attention de la foule vers cette direction, puisque je ne me rendais mĂȘme pas compte de sa prĂ©sence je l’ai fait seulement Ă  cause d’une impulsion intĂ©rieure qui m’y a incitĂ©e. Voici qu’allait se produire le miracle du soleil, promis trois mois plus tĂŽt, comme preuve de la vĂ©racitĂ© des apparitions de Fatima. La pluie cessa et le soleil tourna trois fois sur lui-mĂȘme, lançant de tous cĂŽtĂ©s des faisceaux de lumiĂšre de diverses couleurs jaune, lilas, orangĂ© et rouge. À un moment donnĂ©, il parut se dĂ©tacher du firmament et tomber sur la foule qui cria terrorisĂ©e. AprĂšs un prodige de dix minutes, le soleil reprit son aspect normal. Le 18 dĂ©cembre 1917, le Dr JosĂ© Maria Proença de Almeida Garret, tĂ©moin direct, dĂ©crivit ainsi ce qu’il avait contemplĂ© Quelques instants plus tĂŽt, le soleil avait percĂ© victorieusement l’épaisse couche de nuages qui l’avait cachĂ©, pour briller clairement et intensĂ©ment. Je me suis retournĂ© vers cet aimant qui attirait tous les regards et j’ai pu le voir semblable Ă  un disque au bord net et Ă  l’arĂȘte vive, lumineuse et luisante, mais qui ne faisait pas mal aux yeux
 Il ne ressemblait en rien Ă  la lune d’une nuit transparente et pure, parce que l’on voyait et sentait qu’il s’agissait d’un astre vivant
 On ne pouvait pas non plus le confondre avec le soleil visible par temps de brouillard d’ailleurs inexistant ce jour-lĂ  puisqu’il n’était pas opaque, diffus ou voilĂ©. À Fatima, le temps Ă©tait chaud et ensoleillĂ©. Ce qui fut merveilleux, c’est que pendant un long moment, nous avons pu scruter l’astre, flamme de lumiĂšre et braise de chaleur, sans la moindre douleur oculaire et sans qu’aucun Ă©blouissement ne nous aveugle. Ce disque nacrĂ© Ă©tait animĂ© d’un mouvement Ă©tourdissant
 Il tournait sur lui-mĂȘme Ă  une vitesse vertigineuse. Tout Ă  coup, on entendit une clameur, comme un cri d’angoisse montant de la foule. Le soleil, conservant sa vitesse de rotation, se dĂ©tacha du firmament et, sanguinaire, il prit la direction de la Terre, menaçant de nous Ă©craser sous le poids de son Ă©norme meule de feu. Ces secondes furent terrifiantes
 Tous ces Ă©vĂ©nements, je les ai observĂ©s personnellement et sereinement, sans Ă©motion ni agitation
 Ce phĂ©nomĂšne a dĂ» s’étaler sur environ dix minutes.» Pendant ce temps, les pastoureaux eurent droit Ă  d’autres visions. Notre-Dame une fois disparue dans l’immensitĂ© du firmament, nous vĂźmes saint Joseph prĂšs du soleil avec l’Enfant-JĂ©sus et Notre-Dame vĂȘtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l’Enfant-JĂ©sus paraissaient bĂ©nir le monde, avec les gestes en forme de croix qu’ils faisaient de la main. Peu aprĂšs, une fois dissipĂ©e l’image de cette apparition, je vis Notre-Seigneur et Notre-Dame qui pour moi ressemblait Ă  Notre-Dame des Douleurs. Notre-Seigneur semblait bĂ©nir le monde de la mĂȘme maniĂšre que saint Joseph. Cette apparition s’évanouit Ă  son tour et il m’a semblĂ© voir de nouveau Notre-Dame sous une forme proche de Notre-Dame du Carmel.» ___________________________________________________ SOMMAIRE de la partie sur le 3Ăšme secret 1. PrĂ©sentation historique par Mgr Tarcisio Bertone, sdb, ArchevĂȘque Ă©mĂ©rite de Verceil, SecrĂ©taire de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi 2. Le “secret” de Fatima PremiĂšre et deuxiĂšme parties du “secret” dans la rĂ©daction de Soeur Lucie, dans le “troisiĂšme mĂ©moire ” du 31 AOÛT 1941, destinĂ© Ă  l’évĂȘque de Leiria-Fatima traduction TroisiĂšme partie du “secret” traduction 3. InterprĂ©tation du “secret” Lettre de Jean-Paul II Ă  SƓur Lucie traduction Rencontre avec SƓur Maria Lucia de JĂ©sus. Compte rendu de l’entretien de SƓur Lucie avec Mgr Tarcisio Bertone et Mgr Serafim de Sousa Ferreira e Silva, Ă©vĂȘque de Leiria-Fatima Jeudi 27 avril dernier, dans le Carmel de Sainte-ThĂ©rĂšse Ă  Coimbra Communication du Cardinal Angelo Sodano, SecrĂ©taire d’État de Sa saintetĂ© Commentaire thĂ©ologique du Cardinal Ratzinger, PrĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi 4. Notes 1. PrĂ©sentation SOMMAIRE Dans le passage du deuxiĂšme au troisiĂšme millĂ©naire, le Pape Jean-Paul II a dĂ©cidĂ© de rendre public le texte de la troisiĂšme partie du ” secret de Fatima “. AprĂšs les Ă©vĂ©nements dramatiques et cruels du vingtiĂšme siĂšcle, un des siĂšcles les plus cruciaux de l’histoire de l’humanitĂ©, qui trouve son point culminant avec l’attentat sanglant envers le ” doux Christ sur la terre “, s’ouvre donc un voile sur une rĂ©alitĂ© qui marque l’histoire et qui l’interprĂšte en profondeur, selon une dimension spirituelle Ă  laquelle la mentalitĂ© actuelle, souvent empreinte de rationalisme, est rĂ©fractaire. Apparitions et signes surnaturels scandent l’histoire, elles entrent dans le vif des vicissitudes humaines et accompagnent le chemin du monde, surprenant croyants et non-croyants. Ces manifestations, qui ne peuvent pas contredire le contenu de la foi, doivent converger vers l’objet central de l’annonce du Christ l’amour du PĂšre qui suscite chez les hommes la conversion et qui donne la grĂące pour s’abandonner Ă  Lui avec une dĂ©votion filiale. Tel est aussi le message de Fatima qui, avec l’appel dĂ©chirant Ă  la conversion et Ă  la pĂ©nitence, porte en rĂ©alitĂ© au cƓur de l’Évangile. Fatima est sans aucun doute la plus prophĂ©tique des apparitions modernes. La premiĂšre et la deuxiĂšme parties du “secret” qui sont publiĂ©es dans l’ordre pour l’intĂ©gralitĂ© de la documentation concernent avant tout la vision Ă©pouvantable de l’enfer, la dĂ©votion au CƓur immaculĂ© de Marie, la deuxiĂšme guerre mondiale, ainsi que la prĂ©diction des trĂšs graves dommages que la Russie, abandonnant la foi chrĂ©tienne et adhĂ©rant au totalitarisme communiste, devait apporter Ă  l’humanitĂ©. En 1917, personne n’aurait pu imaginer tout cela ; les trois pastorinhos de Fatima voient, Ă©coutent, gardent tout en mĂ©moire, et Lucie, tĂ©moin survivant, Ă  partir du moment oĂč elle en a reçu l’ordre par l’évĂȘque et la permission de Notre-Dame, le met par Ă©crit. En ce qui concerne la description des deux premiĂšres parties du “secret”, dĂ©jĂ  publiĂ©es par ailleurs et donc connues, on a choisi le texte Ă©crit de SƓur Lucie dans le troisiĂšme mĂ©moire du 31 aoĂ»t 1941 ; dans le quatriĂšme mĂ©moire du 8 dĂ©cembre 1941, elle y a ajoutĂ© quelques annotations. La troisiĂšme partie du “secret” fut Ă©crite “sur l’ordre de Son Excellence l’ÉvĂȘque de Leiria et de la Sainte MĂšre” le 3 janvier 1944. Il existe un seul manuscrit, qui est ici reproduit photographiquement. L’enveloppe scellĂ©e fut gardĂ©e d’abord par l’évĂȘque de mieux conserver le “secret”, l’enveloppe fut remise le 4 avril 1957 aux Archives secrĂštes du Saint-Office. SƓur Lucie en fut avertie par l’évĂȘque de Leiria. Selon des notes d’archives, en accord avec le Cardinal Alfredo Ottaviani, le 17 aoĂ»t 1959, le Commissaire du Saint-Office, le PĂšre Pierre-Paul Philippe, op, porta Ă  Jean XXIII l’enveloppe contenant la troisiĂšme partie du ” secret de Fatima “. Sa SaintetĂ©, ” aprĂšs certaines hĂ©sitations “, dit ” Attendons, je prierai. Je vous ferai savoir ce que j’ai dĂ©cidĂ© “. 1 En rĂ©alitĂ©, le Pape Jean XXIII dĂ©cida de renvoyer l’enveloppe scellĂ©e au Saint-Office et de ne pas rĂ©vĂ©ler la troisiĂšme partie du “secret “. Paul VI lut le contenu avec le Substitut, Mgr Angelo Dell’Acqua, le 27 mars 1965, puis renvoya l’enveloppe aux Archives secrĂštes du Saint-Office, dĂ©cidant de ne pas publier le texte. Pour sa part, Jean-Paul II a demandĂ© l’enveloppe contenant la troisiĂšme partie du “secret” aprĂšs l’attentat du 13 mai 1981. Son Éminence le Cardinal Franjo Seper, PrĂ©fet de la CongrĂ©gation, remit Ă  Son Excellence Monseigneur Eduardo Martinez Somalo, Substitut de la SecrĂ©tairerie d’État, le 18 juillet 1981, deux enveloppes l’une blanche, avec le texte original de SƓur Lucie en langue portugaise ; l’autre de couleur orange, avec la traduction du “secret” en langue italienne. Le 11 aoĂ»t suivant, Mgr Martinez a rendu les deux enveloppes aux Archives du Saint-Office.2 Comme on le sait, le Pape Jean-Paul II pensa aussitĂŽt Ă  la consĂ©cration du monde au CƓur immaculĂ© de Marie et composa lui-mĂȘme une priĂšre pour ce qu’il dĂ©finit ” un acte de consĂ©cration” Ă  cĂ©lĂ©brer dans la Basilique Sainte-Marie-Majeure, le 7 juin 1981, solennitĂ© de la PentecĂŽte, jour choisi pour rappeler le 1600e anniversaire du premier Concile de Constantinople et le 1550e anniversaire du Concile d’ÉphĂšse. Le Pape Ă©tant par force absent, on transmit son allocution enregistrĂ©e. Nous donnons le texte qui se rĂ©fĂšre exactement Ă  l’acte de consĂ©cration ” MĂšre des hommes et des peuples, toi qui connais toutes leurs souffrances et leurs espĂ©rances, toi qui ressens d’une façon maternelle toutes les luttes entre le bien et le mal, entre la lumiĂšre et les tĂ©nĂšbres qui secouent le monde, accueille l’appel que, dans l’Esprit Saint, nous adressons directement Ă  ton cƓur, et embrasse dans ton amour de mĂšre et de servante du Seigneur, ceux qui ont le plus besoin de ta tendresse et aussi ceux dont tu attends toi-mĂȘme d’une façon particuliĂšre qu’ils s’en remettent Ă  toi. Prends sous ta protection maternelle toute la famille humaine que, dans un Ă©lan affectueux, nous remettons entre tes mains, ĂŽ notre MĂšre. Que vienne pour tous le temps de la paix et de la libertĂ©, le temps de la vĂ©ritĂ©, de la justice et de l’espĂ©rance “.3 Mais le Saint-PĂšre, pour rĂ©pondre plus complĂštement aux demandes de ” Notre-Dame “, voulut expliciter au cours de l’AnnĂ©e sainte de la RĂ©demption l’acte de consĂ©cration du 7 juin 1981, repris Ă  Fatima le 13 mai 1982. Le 25 mars 1984, sur la place Saint-Pierre, en union spirituelle avec tous les Ă©vĂȘques du monde, ” convoquĂ©s ” prĂ©cĂ©demment, Ă©voquant le fiat prononcĂ© par Marie au moment de l’Annonciation, le Pape consacre au CƓur immaculĂ©e de Marie les hommes et les peuples, avec des accents qui rappellent des paroles poignantes prononcĂ©es en 1981 C’est pourquoi, ĂŽ MĂšre des hommes et des peuples, toi qui connais toutes leurs souffrances et leurs espĂ©rances, toi qui ressens d’une façon maternelle toutes les luttes entre le bien et le mal, entre la lumiĂšre et les tĂ©nĂšbres qui secouent le monde contemporain, reçoit l’appel que, mus par l’Esprit Saint, nous adressons directement Ă  ton CƓur, et avec ton amour de mĂšre et de servante du Seigneur, embrasse notre monde humain, que nous t’offrons et te consacrons, pleins d’inquiĂ©tude pour le sort terrestre et Ă©ternel des hommes et des peuples. Nous t’offrons et te consacrons d’une maniĂšre spĂ©ciale les hommes et les nations qui ont particuliĂšrement besoin de cette offrande et de cette consĂ©cration. “Sous l’abri de ta misĂ©ricorde, nous nous rĂ©fugions, sainte MĂšre de Dieu !” “Ne rejette pas nos priĂšres alors que nous sommes dans l’épreuve !”. Puis le Pape poursuit avec des rĂ©fĂ©rences plus fortes et plus concrĂštes, comme un commentaire du Message de Fatima dans sa triste rĂ©alisation “Devant toi, MĂšre du Christ, devant ton CƓur immaculĂ©, nous voulons aujourd’hui, avec toute l’Église, nous unir Ă  la consĂ©cration que ton Fils a faite de lui-mĂȘme Ă  son PĂšre, par amour pour nous “Pour eux, a-t-il dit, je me consacre moi-mĂȘme, afin qu’ils soient eux aussi consacrĂ©s en vĂ©ritĂ©â€ Jn 17, 19. Nous voulons nous unir Ă  notre RĂ©dempteur en cette consĂ©cration pour le monde et pour les hommes, laquelle, dans le cƓur divin, a le pouvoir d’obtenir le pardon et de procurer la rĂ©paration. La puissance de cette consĂ©cration dure dans tous les temps, elle embrasse tous les hommes, peuples et nations, elle surpasse tout mal que l’esprit des tĂ©nĂšbres est capable de rĂ©veiller dans le cƓur de l’homme et dans son histoire, et que, de fait, il a rĂ©veillĂ© Ă  notre Ă©poque. Combien profondĂ©ment nous sentons le besoin de consĂ©cration pour l’humanitĂ© et pour le monde, pour notre monde contemporain, dans l’unitĂ© du Christ lui-mĂȘme ! À l’Ɠuvre rĂ©demptrice du Christ, en effet, doit participer le monde par l’intermĂ©diaire de l’Église. C’est ce que manifeste la prĂ©sente AnnĂ©e de la RĂ©demption, le JubilĂ© extraordinaire de toute l’Église. En cette AnnĂ©e sainte, bĂ©nie sois-tu par-dessus toute crĂ©ature, toi, la servante du Seigneur, qui as obĂ©i de la maniĂšre la plus pleine Ă  ce divin appel ! Sois saluĂ©e, toi qui t’es entiĂšrement unie Ă  la consĂ©cration rĂ©demptrice de ton Fils ! MĂšre de l’Église ! Enseigne au Peuple de Dieu les chemins de la foi, de l’espĂ©rance et de la charitĂ© ! Éclaire spĂ©cialement les peuples dont tu attends de nous la consĂ©cration et l’offrande ! Aide-nous Ă  vivre dans la vĂ©ritĂ© de la consĂ©cration du Christ pour toute la famille humaine du monde contemporain ! En te confiant, ĂŽ MĂšre, le monde, tous les hommes et tous les peuples, nous te confions aussi la consĂ©cration mĂȘme du monde et nous la mettons dans ton cƓur maternel. Ô CƓur immaculĂ© ! Aide-nous Ă  vaincre la menace du mal qui s’enracine si facilement dans le cƓur des hommes d’aujourd’hui et qui, avec ses effets incommensurables, pĂšse dĂ©jĂ  sur la vie actuelle et semble fermer les voies vers l’avenir ! De la faim et de la guerre, dĂ©livre-nous ! De la guerre nuclĂ©aire, d’une autodestruction incalculable, de toutes sortes de guerres, dĂ©livre-nous ! Des pĂ©chĂ©s contre la vie de l’homme depuis ses premiers moments, dĂ©livre-nous ! De la haine et de la dĂ©gradation de la dignitĂ© des fils de Dieu, dĂ©livre-nous ! De tous les genres d’injustice dans la vie sociale, nationale et internationale, dĂ©livre-nous ! De la facilitĂ© avec laquelle on piĂ©tine les commandements de Dieu, dĂ©livre-nous ! De la tentative d’éteindre dans les cƓurs humains la vĂ©ritĂ© mĂȘme de Dieu, dĂ©livre-nous ! De la perte de la conscience du bien et du mal, dĂ©livre-nous ! Des pĂ©chĂ©s contre l’Esprit Saint, dĂ©livre-nous ! DĂ©livre-nous ! Écoute, ĂŽ MĂšre du Christ, ce cri chargĂ© de la souffrance de tous les hommes ! ChargĂ© de la souffrance de sociĂ©tĂ©s entiĂšres ! Aide-nous, par la puissance de l’Esprit Saint, Ă  vaincre tout pĂ©chĂ© le pĂ©chĂ© de l’homme et le “pĂ©chĂ© du monde”, le pĂ©chĂ© sous toutes ses formes. Que se rĂ©vĂšle encore une fois dans l’histoire du monde l’infinie puissance salvifique de la RĂ©demption, la puissance de l’amour misĂ©ricordieux ! Qu’il arrĂȘte le mal ! Qu’il transforme les consciences ! Que dans ton CƓur immaculĂ© se manifeste pour tous la lumiĂšre de l’espĂ©rance !”.4 SƓur Lucie confirma personnellement que cet acte solennel et universel de consĂ©cration correspondait Ă  ce que voulait Notre-Dame ” Sim, estĂ  feita, tal como Nossa Senhora a pediu, desde o dia 25 de Março de 1984 ” ” Oui, cela a Ă©tĂ© fait, comme Notre-Dame l’avait demandĂ©, le 25 mars 1984 ” lettre du 8 novembre 1989. C’est pourquoi toute discussion, toute nouvelle pĂ©tition est sans fondement. Dans la documentation ici prĂ©sentĂ©e, on a ajoutĂ© aux manuscrits de SƓur Lucie quatre autres textes 1 la lettre du Saint-PĂšre Ă  SƓur Lucie datĂ©e du 19 avril 2000 ; 2 une description de la rencontre avec SƓur Lucie du 27 avril 2000 ; 3 la communication lue par mandat du Saint-PĂšre Ă  Fatima le 13 mai dernier par Son Éminence le Cardinal Angelo Sodano, SecrĂ©taire d’État ; 4 le commentaire thĂ©ologique de Son Éminence le Cardinal Joseph Ratzinger, PrĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi. Une indication pour l’interprĂ©tation de la troisiĂšme partie du “secret” avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© donnĂ©e par SƓur Lucie dans une lettre au Saint-PĂšre le 12 mai 1982. Dans cette derniĂšre, elle Ă©crivait ” La troisiĂšme partie du secret se rĂ©fĂšre aux paroles de Notre-Dame “Sinon la Russie rĂ©pandra ses erreurs Ă  travers le monde, favorisant guerres et persĂ©cutions envers l’Église. Les bons seront martyrisĂ©s, le Saint-PĂšre aura beaucoup Ă  souffrir, diverses nations seront dĂ©truites” 13-VI-1917. La troisiĂšme partie du secret est une rĂ©vĂ©lation symbolique, qui se rĂ©fĂšre Ă  cette partie du Message, conditionnĂ© par le fait que nous acceptions ou non ce que le Message lui-mĂȘme nous demande “si on accepte mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix ; sinon elle rĂ©pandra ses erreurs Ă  travers le monde, etc
”. Comme nous n’avons par tenu compte de cet appel du Message, nous constatons qu’il s’est rĂ©alisĂ©, la Russie a inondĂ© le monde de ses erreurs. Et si nous ne constatons pas encore la rĂ©alisation totale de la fin de cette prophĂ©tie, nous voyons que nous nous y acheminons peu Ă  peu Ă  grands pas. Si nous ne renonçons pas au chemin de pĂ©chĂ©, de haine, de vengeance qui viole les droits de la personne humaine, d’immoralitĂ© et de violence, etc. Et ne disons pas que c’est Dieu qui ainsi nous punit ; au contraire, ce sont les hommes qui prĂ©parent eux-mĂȘmes leur chĂątiment. Dans sa sollicitude, Dieu nous avertit et nous incite Ă  prendre le bon chemin, respectant la libertĂ© qu’il nous a donnĂ©e ; c’est pourquoi les hommes sont responsables “.5 La dĂ©cision du Pape Jean-Paul II de rendre publique la troisiĂšme partie du “secret” de Fatima conclut une pĂ©riode de l’histoire, marquĂ©e par de tragiques volontĂ©s humaines de puissance et d’iniquitĂ©, mais pĂ©nĂ©trĂ©e de l’amour misĂ©ricordieux de Dieu et de la vigilance prĂ©venante de la MĂšre de JĂ©sus et de l’Église. Action de Dieu, Seigneur de l’histoire, et coresponsabilitĂ© de l’homme, dans sa dramatique et fĂ©conde libertĂ©, tels sont les deux pivots sur lesquels se construit l’histoire de l’humanitĂ©. La Vierge Marie apparue Ă  Fatima nous rappelle ces valeurs oubliĂ©es, cet avenir de l’homme en Dieu, avenir dont nous sommes une part active et responsable. Tarcisio Bertone, sdb, ArchevĂȘque Ă©mĂ©rite de Vercelli, SecrĂ©taire de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi __________________________________________________ PremiĂšre et deuxiĂšme parties du “secret” dans la rĂ©daction qu’en a faite sƓur Lucie dans le “troisiĂšme mĂ©moire” du 31 aoĂ»t 1941 Ă  l’évĂȘque de Leira-Fatima. ” Je devrai, pour cela, parler un peu du secret et rĂ©pondre Ă  la premiĂšre question. En quoi consiste le secret ? Il me semble que je peux le dire puisque le Ciel m’en a dĂ©jĂ  donnĂ© la permission. Les reprĂ©sentants de Dieu sur la terre m’ont eux aussi autorisĂ©e Ă  le faire, Ă  plusieurs reprises, par lettres. Je crois que Votre Excellence a conservĂ© l’une d’elles, celle du PĂšre JosĂ© Bernardo Gonçalves, dans laquelle il m’ordonne d’écrire au Saint-PĂšre. Un des points qu’il m’indique est la rĂ©vĂ©lation du secret. J’en ai dĂ©jĂ  dit quelque chose, mais pour ne pas trop allonger cet Ă©crit, qui devait ĂȘtre bref, je me suis limitĂ©e Ă  l’indispensable, laissant Ă  Dieu l’occasion d’un moment plus favorable. J’ai dĂ©jĂ  exposĂ©, dans le deuxiĂšme Ă©crit, le doute qui m’avait tourmentĂ©e du 13 juin au 13 juillet, et qui disparut lors de cette derniĂšre apparition. Bien. Le secret comporte trois choses distinctes, et je vais en dĂ©voiler deux. La premiĂšre fut la vision de l’Enfer. Notre-Dame nous montra une grande mer de feu, qui paraissait se trouver sous la terre et, plongĂ©s dans ce feu, les dĂ©mons et les Ăąmes, comme s’ils Ă©taient des braises transparentes, noires ou bronzĂ©es, avec une forme humaine. Ils flottaient dans cet incendie, soulevĂ©s par les flammes, qui sortaient d’eux-mĂȘmes, avec des nuages de fumĂ©e. Ils retombaient de tous cĂŽtĂ©s, comme les Ă©tincelles retombent dans les grands incendies, sans poids ni Ă©quilibre, avec des cris et des gĂ©missements de douleur et de dĂ©sespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. Les dĂ©mons se distinguaient par leurs formes horribles et dĂ©goĂ»tantes d’animaux Ă©pouvantables et inconnus, mais transparents et noirs. Cette vision dura un moment, grĂące Ă  notre bonne MĂšre du Ciel qui auparavant nous avait prĂ©venus, nous promettant de nous emmener au Ciel Ă  la premiĂšre apparition. Autrement, je crois que nous serions morts d’épouvante et de peur. Ensuite nous levĂąmes les yeux vers Notre-Dame, qui nous dit avec bontĂ© et tristesse Vous avez vu l’enfer oĂč vont les Ăąmes des pauvres pĂ©cheurs. Pour les sauver, Dieu veut Ă©tablir dans le monde la dĂ©votion Ă  mon CƓur immaculĂ©. Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’ñmes seront sauvĂ©es et on aura la paix. La guerre va finir. Mais si l’on ne cesse d’offenser Dieu, sous le pontificat de Pie XI en commencera une autre pire encore. Lorsque vous verrez une nuit illuminĂ©e par une lumiĂšre inconnue, sachez que c’est le grand signe que Dieu vous donne, qu’Il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la faim et des persĂ©cutions contre l’Église et le Saint-PĂšre. Pour empĂȘcher cette guerre, je viendrai demander la consĂ©cration de la Russie Ă  mon CƓur immaculĂ© et la communion rĂ©paratrice des premiers samedis. Si on accepte mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix ; sinon elle rĂ©pandra ses erreurs Ă  travers le monde, provoquant des guerres et des persĂ©cutions contre l’Église. Les bons seront martyrisĂ©s, le Saint-PĂšre aura beaucoup Ă  souffrir, diverses nations seront dĂ©truites. À la fin, mon CƓur immaculĂ© triomphera. Le Saint-PĂšre me consacrera la Russie, qui se convertira, et il sera concĂ©dĂ© au monde un certain temps de paix “. 7 TroisiĂšme partie du “secret” ” La troisiĂšme partie du secret rĂ©vĂ©lĂ© le 13 juillet 1917 dans la Cova de Iria-Fatima. J’écris en obĂ©issance Ă  Vous, mon Dieu, qui me le commandez par l’intermĂ©diaire de son Excellence Monseigneur l’ÉvĂȘque de Leiria et de Votre TrĂšs Sainte MĂšre, qui est aussi la mienne. AprĂšs les deux parties que j’ai dĂ©jĂ  exposĂ©es, nous avons vu sur le cĂŽtĂ© gauche de Notre-Dame, un peu plus en hauteur, un Ange avec une Ă©pĂ©e de feu dans la main gauche ; elle scintillait et Ă©mettait des flammes qui, semblait-il, devaient incendier le monde ; mais elles s’éteignaient au contact de la splendeur qui Ă©manait de la main droite de Notre-Dame en direction de lui ; l’Ange, indiquant la terre avec sa main droite, dit d’une voix forte PĂ©nitence ! PĂ©nitence ! PĂ©nitence ! Et nous vĂźmes dans une lumiĂšre immense qui est Dieu “Quelque chose de semblable Ă  la maniĂšre dont se voient les personnes dans un miroir quand elles passent devant” un ÉvĂȘque vĂȘtu de Blanc, “nous avons eu le pressentiment que c’était le Saint-PĂšre”. Divers autres ÉvĂȘques, PrĂȘtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpĂ©e, au sommet de laquelle il y avait une grande Croix en troncs bruts, comme s’ils Ă©taient en chĂȘne-liĂšge avec leur Ă©corce ; avant d’y arriver, le Saint-PĂšre traversa une grande ville Ă  moitiĂ© en ruine et, Ă  moitiĂ© tremblant, d’un pas vacillant, affligĂ© de souffrance et de peine, il priait pour les Ăąmes des cadavres qu’il trouvait sur son chemin ; Parvenu au sommet de la montagne, prosternĂ© Ă  genoux au pied de la grande Croix, il fut tuĂ© par un groupe de soldats qui tirĂšrent plusieurs coups avec une arme Ă  feu et des flĂšches ; Et de la mĂȘme maniĂšre moururent les uns aprĂšs les autres les ÉvĂȘques les PrĂȘtres, les religieux et religieuses et divers laĂŻcs, hommes et femmes de classes et de catĂ©gories sociales diffĂ©rentes. Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges, chacun avec un arrosoir de cristal Ă  la main, dans lequel ils recueillaient le sang des Martyrs et avec lequel ils irriguaient les Ăąmes qui s’approchaient de Dieu. Tuy – 3-1-1944 InterprĂ©tation du “secret” Lettre de Jean-Paul II Ă  SƓur Lucie traduction RĂ©vĂ©rende SƓur Maria Lucia Couvent de Coimbra Dans la joie des fĂȘtes pascales, je vous adresse le souhait de JĂ©sus ressuscitĂ© Ă  ses disciples ” La paix soit avec vous !”. Je serai heureux de pouvoir vous rencontrer au cours du jour attendu de la bĂ©atification de Francisco et Jacinta que, si Dieu le veut, je proclamerai le 13 mai prochain. Comme il n’y aura cependant pas de temps pour une rencontre mais seulement pour une brĂšve salutation, j’ai expressĂ©ment chargĂ© Monseigneur Tarcisio Bertone, SecrĂ©taire de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi, de venir s’entretenir avec vous. C’est la CongrĂ©gation qui collabore le plus Ă©troitement avec le Pape pour la dĂ©fense de la vraie foi catholique et qui a conservĂ©, comme vous le savez, depuis 1957, votre lettre manuscrite contenant la troisiĂšme partie du secret rĂ©vĂ©lĂ© le 13 juillet 1917 dans la Cova de Iria, Ă  Fatima. Monseigneur Bertone, accompagnĂ© de l’évĂȘque de Leiria, Monseigneur Serafim de Sousa Ferreira e Silva, vient en mon nom pour vous poser quelques questions sur l’interprĂ©tation de la “troisiĂšme partie du secret”. RĂ©vĂ©rende SƓur Maria LĂșcia, parlez trĂšs ouvertement et sincĂšrement Ă  Monseigneur Bertone, qui me transmettra directement vos rĂ©ponses. Je prie ardemment la MĂšre du RessuscitĂ© pour vous, pour la communautĂ© de Coimbra et pour toute l’Église. Que Marie, MĂšre de l’humanitĂ© en pĂšlerinage, nous tienne toujours proches de JĂ©sus, son Fils bien-aimĂ© et notre FrĂšre, Seigneur de la vie et de la gloire. Avec une particuliĂšre BĂ©nĂ©diction apostolique. JEAN-PAUL II. Du Vatican, le 19 avril 2000. _____________________ Rencontre avec SƓur Maria Lucia de Jesus e do Coraçao Imaculado Le rendez-vous de SƓur Lucie avec Monseigneur Tarcisio Bertone, SecrĂ©taire de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi, envoyĂ© du Saint-PĂšre, et de Monseigneur Serafim de Sousa Ferreira e Silva, ÉvĂȘque de Leiria-Fatima, a eu lieu le jeudi 27 avril dernier, dans le Carmel de Sainte-ThĂ©rĂšse Ă  Coimbra. SƓur Lucie Ă©tait lucide et sereine ; elle Ă©tait trĂšs contente de la venue du Saint-PĂšre Ă  Fatima, pour la bĂ©atification de Francisco et Jacinta, qu’elle attendait depuis longtemps. L’évĂȘque de Leiria-Fatima lut la lettre autographe du Saint-PĂšre qui expliquait les motifs de la visite. SƓur Lucie s’est sentie honorĂ©e et elle la relut personnellement, la contemplant dans ses mains. Elle s’est dite disposĂ©e Ă  rĂ©pondre franchement Ă  toutes les questions. Monseigneur Tarcisio Bertone lui prĂ©sente alors les deux enveloppes l’enveloppe extĂ©rieure et celle qui contient la lettre avec la troisiĂšme partie du “secret” de Fatima, et elle affirme aussitĂŽt, la touchant avec ses doigts ” C’est mon papier “, et puis en la lisant ” C’est mon Ă©criture “. Avec l’aide de l’évĂȘque de Leiria-Fatima, le texte original, qui est en portugais, est lu et interprĂ©tĂ©. SƓur Lucie partage l’interprĂ©tation selon laquelle la troisiĂšme partie du “secret” consiste en une vision prophĂ©tique, comparable Ă  celles de l’histoire sainte. Elle rĂ©affirme sa conviction que la vision de Fatima concerne avant tout la lutte du communisme athĂ©e contre l’Église et les chrĂ©tiens, et elle dĂ©crit l’immense souffrance des victimes de la foi du vingtiĂšme siĂšcle. À la question ” le personnage principal de la vision est-il le Pape ? “, SƓur Lucie rĂ©pond immĂ©diatement par l’affirmative et elle rappelle que les trois petits bergers Ă©taient trĂšs tristes des souffrances du Pape, et que Jacinta rĂ©pĂ©tait ” Coitadinho do Santo Padre, tenho muita pena dos pecadores ! ” ” Pauvre Saint-PĂšre, il a beaucoup de peine pour les pĂ©cheurs ! “. SƓur Lucie continue ” Nous ne connaissions pas le nom du Pape, la Vierge ne nous a pas donnĂ© le nom du Pape, nous ne savions pas s’il s’agissait de BenoĂźt XV ou de Pie XII ou de Paul VI ou de Jean-Paul II, mais c’était le Pape qui souffrait et cela nous faisait aussi souffrir “. Quant au passage concernant l’évĂȘque vĂȘtu de blanc, Ă  savoir le Saint-PĂšre – comme le perçurent immĂ©diatement les petits bergers durant la ” vision ” – qui est blessĂ© Ă  mort et qui tombe par terre, SƓur Lucie partage pleinement l’affirmation du Pape ” Ce fut une main maternelle qui guida la trajectoire du projectile et le Pape agonisant s’arrĂȘta au seuil de la mort ” Jean-Paul II, MĂ©ditation avec les Ă©vĂȘques italiens depuis l’hĂŽpital polyclinique Gemelli, 13 mai 1994. Alors que SƓur Lucie, avant de remettre Ă  l’évĂȘque de Leiria-Fatima de l’époque la lettre scellĂ©e contenant la troisiĂšme partie du “secret”, avait Ă©crit sur l’enveloppe extĂ©rieure qu’elle pouvait ĂȘtre ouverte seulement aprĂšs 1960, soit par le Patriarche de Lisbonne soit par l’évĂȘque de Leiria, Monseigneur Bertone lui demande ” Pourquoi l’échĂ©ance de 1960 ? Est-ce la Vierge qui avait indiquĂ© cette date ? SƓur Lucie rĂ©pond ” Ça n’a pas Ă©tĂ© Notre-Dame, mais c’est moi qui ai mis la date de 1960, car, selon mon intuition, avant 1960, on n’aurait pas compris, on aurait compris seulement aprĂšs. Maintenant on peut mieux comprendre. J’ai Ă©crit ce que j’ai vu, l’interprĂ©tation ne me regarde pas, elle regarde le Pape “. Enfin, est mentionnĂ© le manuscrit non publiĂ© que SƓur Lucie a prĂ©parĂ© comme rĂ©ponse Ă  de nombreuses lettres de fidĂšles de la Vierge et de pĂšlerins. L’Ɠuvre porte le titre ” Os apelos da Mensagen de Fatima ” et contient des pensĂ©es et des rĂ©flexions qui expriment ses sentiments et sa spiritualitĂ© simple et limpide, sous forme catĂ©chĂ©tique et parĂ©nĂ©tique. Il lui a Ă©tĂ© demandĂ© si elle Ă©tait contente qu’elle soit publiĂ©e ; Elle rĂ©pondit ” Si le Saint-PĂšre est d’accord, je suis contente, autrement j’obĂ©is Ă  ce que dĂ©cide le Saint-PĂšre “. SƓur Lucie dĂ©sire soumettre le texte Ă  l’approbation de l’AutoritĂ© ecclĂ©siastique, et nourrit l’espoir de contribuer, par son Ă©crit, Ă  guider les hommes et les femmes de bonne volontĂ© sur le chemin qui conduit Ă  Dieu, but ultime de toute attente humaine. La rencontre se termine par un Ă©change de chapelets Ă  SƓur Lucie est remis celui qui a Ă©tĂ© donnĂ© par le Saint-PĂšre, et elle, Ă  son tour, remet quelques chapelets qu’elle a personnellement confectionnĂ©s. La BĂ©nĂ©diction donnĂ©e au nom du Saint-PĂšre conclut l’entretien. ________________________ Communication de son Éminence le Cardinal Angelo Sodano, SecrĂ©taire d’État de Sa SaintetĂ© À la fin de la concĂ©lĂ©bration eucharistique solennelle prĂ©sidĂ©e par Jean-Paul II Ă  Fatima, le Cardinal Angelo Sodano, SecrĂ©taire d’État, a prononcĂ© en portugais les paroles que nous reproduisons ici en traduction française Chers FrĂšres et SƓurs dans le Seigneur ! Au terme de cette cĂ©lĂ©bration solennelle, je ressens le devoir d’adresser Ă  notre bien-aimĂ© Saint-PĂšre Jean-Paul II les vƓux les plus cordiaux de toutes les personnes ici prĂ©sentes pour son tout proche quatre-vingtiĂšme anniversaire, le remerciant de son prĂ©cieux ministĂšre pastoral au bĂ©nĂ©fice de toute la sainte Église de Dieu. À l’occasion de l’évĂ©nement solennel de sa venue Ă  Fatima, le Souverain Pontife m’a chargĂ© de vous faire une annonce. Comme vous le savez, le but de sa visite Ă  Fatima a Ă©tĂ© la bĂ©atification des deux petits bergers. Mais il veut aussi donner Ă  ce pĂšlerinage le sens d’un geste renouvelĂ© de gratitude envers la Madone, pour la protection qu’elle lui a accordĂ©e durant ses annĂ©es de pontificat. C’est une protection qui semble concerner aussi ce qu’on appelle ” la troisiĂšme partie ” du secret de Fatima. Ce texte constitue une vision prophĂ©tique comparable Ă  celles de l’Écriture sainte, qui ne dĂ©crivent pas de maniĂšre photographique les dĂ©tails des Ă©vĂ©nements Ă  venir, mais qui rĂ©sument et condensent sur un mĂȘme arriĂšre-plan des faits qui se rĂ©partissent dans le temps en une succession et une durĂ©e qui ne sont pas prĂ©cisĂ©es. Par consĂ©quent, la clĂ© de lecture du texte ne peut que revĂȘtir un caractĂšre symbolique. La vision de Fatima concerne surtout la lutte des systĂšmes athĂ©es contre l’Église et contre les chrĂ©tiens. Elle dĂ©crit l’immense souffrance des tĂ©moins de la foi du dernier siĂšcle du deuxiĂšme millĂ©naire. C’est un interminable chemin de croix, guidĂ©e par les Papes du vingtiĂšme siĂšcle. Selon l’interprĂ©tation des petits bergers, interprĂ©tation confirmĂ©e rĂ©cemment par SƓur Lucie, “l’ÉvĂȘque vĂȘtu de blanc ” qui prie pour tous les fidĂšles est le Pape. Lui aussi, marchant pĂ©niblement vers la Croix parmi les cadavres des personnes martyrisĂ©es Ă©vĂȘques, prĂȘtres, religieux, religieuses et nombreux laĂŻcs, tombe Ă  terre comme mort, sous les coups d’une arme Ă  feu. AprĂšs l’attentat du 13 mai 1981, il apparut clairement Ă  Sa SaintetĂ© qu’il y avait eu ” une main maternelle pour guider la trajectoire du projectile “, permettant au ” Pape agonisant ” de s’arrĂȘter “au seuil de la mort ” Jean-Paul II, MĂ©ditation avec les ÉvĂȘques italiens depuis l’hĂŽpital polyclinique Gemelli, Insegnamenti, vol. XVII1, 1994, p. 1061. À l’occasion d’un passage Ă  Rome de l’évĂȘque de Leiria-Fatima de l’époque, le Pape dĂ©cida de lui remettre le projectile, restĂ© dans la jeep aprĂšs l’attentat, pour qu’il soit gardĂ© dans le sanctuaire. Sur l’initiative de l’ÉvĂȘque, il fut enchĂąssĂ© dans la couronne de la statue de la Vierge de Fatima. Les Ă©vĂ©nements ultĂ©rieurs de 1989 ont conduit, en Union soviĂ©tique et dans de nombreux Pays de l’Est, Ă  la chute du rĂ©gime communiste, qui se faisait le dĂ©fenseur de l’athĂ©isme. Pour cela aussi, le Souverain Pontife remercie de tout cƓur la Vierge trĂšs sainte. Cependant, dans d’autres parties du monde, les attaques contre l’Église et contre les chrĂ©tiens, accompagnĂ©es du poids de la souffrance, n’ont malheureusement pas encore cessĂ©. Bien que les situations auxquelles fait rĂ©fĂ©rence la troisiĂšme partie du secret de Fatima semblent dĂ©sormais appartenir au passĂ©, l’appel de la Vierge de Fatima Ă  la conversion et Ă  la pĂ©nitence, lancĂ© au dĂ©but du vingtiĂšme siĂšcle, demeure encore aujourd’hui d’une actualitĂ© stimulante. ” La Dame du message semble lire avec une perspicacitĂ© spĂ©ciale les signes des temps, les signes de notre temps [
]. L’invitation insistante de la trĂšs Sainte Vierge Marie Ă  la pĂ©nitence n’est que la manifestation de sa sollicitude maternelle pour le sort de la famille humaine, qui a besoin de conversion et de pardon ” Jean-Paul II, Message pour la JournĂ©e mondiale des malades 1997, n. 1 La Documentation catholique, 93 [1996], p. 1051. Pour permettre aux fidĂšles de mieux recevoir le message de la Vierge de Fatima, le Pape a confiĂ© Ă  la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi le soin de rendre publique la troisiĂšme partie du secret, aprĂšs en avoir prĂ©parĂ© un commentaire appropriĂ©. Nous remercions la Vierge de Fatima de sa protection. Nous confions Ă  sa maternelle intercession l’Église du troisiĂšme millĂ©naire. Sub tuum prĂŠsidium confugimus, Sancta Dei Genetrix ! Intercede pro Ecclesia ! Intercede pro Papa nostro Ioanne Paulo II. Amen. Fatima, le 13 mai 2000. ____________________ Commentaire thĂ©ologique Celui qui lit avec attention le texte de ce qu’on appelle le troisiĂšme “secret” de Fatima, qui, aprĂšs un long temps, par une disposition du Saint-PĂšre, est publiĂ© ci-joint dans son intĂ©gralitĂ©, sera probablement déçu ou Ă©tonnĂ© aprĂšs toutes les spĂ©culations qui ont Ă©tĂ© faites. Aucun grand mystĂšre n’est rĂ©vĂ©lĂ© ; le voile de l’avenir n’est pas dĂ©chirĂ©. Nous voyons l’Église des martyrs du siĂšcle qui s’achĂšve reprĂ©sentĂ©e Ă  travers une scĂšne dĂ©crite dans un langage symbolique difficile Ă  dĂ©chiffrer. Est-ce cela que la MĂšre du Seigneur voulait communiquer Ă  la chrĂ©tientĂ©, Ă  l’humanitĂ©, dans une pĂ©riode de grands problĂšmes et de grandes angoisses ? Cela nous est-il utile au dĂ©but du nouveau millĂ©naire ? Ou bien s’agit-il seulement de projections du monde intĂ©rieur d’enfants qui ont grandi dans une ambiance de profonde piĂ©tĂ©, mais qui Ă©taient en mĂȘme temps bouleversĂ©s par la tourmente qui menaçait leur Ă©poque ? Comment devons-nous comprendre la vision, que faut-il en penser ? RĂ©vĂ©lation publique et rĂ©vĂ©lations privĂ©es leur lieu thĂ©ologique Avant d’entreprendre une tentative d’interprĂ©tation, dont les lignes essentielles peuvent ĂȘtre trouvĂ©es dans la communication que le Cardinal Sodano a prononcĂ©e le 13 mai dernier Ă  la fin de la cĂ©lĂ©bration eucharistique prĂ©sidĂ©e par le Saint-PĂšre Ă  Fatima, il convient d’effectuer quelques clarifications de fond Ă  propos de la maniĂšre dont, selon la doctrine de l’Église, doivent ĂȘtre compris des phĂ©nomĂšnes comme celui de Fatima, Ă  l’intĂ©rieur de la vie de foi. L’enseignement de l’Église distingue entre la ” rĂ©vĂ©lation publique ” et les ” rĂ©vĂ©lations privĂ©es “. Entre ces deux rĂ©alitĂ©s, il y a une diffĂ©rence non seulement de degrĂ©, mais de nature. Le terme ” rĂ©vĂ©lation publique ” dĂ©signe l’action rĂ©vĂ©latrice de Dieu, qui est destinĂ©e Ă  l’humanitĂ© entiĂšre et qui a trouvĂ© son expression littĂ©raire dans les deux parties de la Bible l’Ancien et le Nouveau Testament. On l’appelle ” rĂ©vĂ©lation ” parce que, en elle, Dieu s’est fait connaĂźtre progressivement aux hommes, au point de devenir lui-mĂȘme homme, pour attirer Ă  lui et rĂ©unir Ă  lui tout le monde, par son Fils incarnĂ©, JĂ©sus Christ. Il ne s’agit donc pas de communications intellectuelles, mais d’un processus vital, par lequel Dieu s’approche de l’homme ; et dans ce processus, tout naturellement, se dĂ©voilent aussi un contenu qui intĂ©resse Ă©galement l’intelligence et la comprĂ©hension du mystĂšre de Dieu. Le processus concerne l’homme tout entier et donc aussi la raison, mais pas seulement cette derniĂšre. Dieu Ă©tant unique, l’histoire qu’il vit avec l’humanitĂ© est unique ; Elle vaut pour tous les temps et elle a trouvĂ© son accomplissement dans la vie, la mort et la rĂ©surrection de JĂ©sus Christ. En Christ, Dieu a tout dit, c’est-Ă -dire lui-mĂȘme, et donc la rĂ©vĂ©lation s’est achevĂ©e avec la rĂ©alisation du mystĂšre du Christ, qui a trouvĂ© son expression dans le Nouveau Testament. Le CatĂ©chisme de l’Église catholique cite un texte de saint Jean de la Croix pour expliquer que la rĂ©vĂ©lation est dĂ©finitive et complĂšte ” DĂšs lors qu’Il nous a donnĂ© son Fils, qui est sa Parole, Dieu n’a pas d’autre parole Ă  nous donner. Il nous a tout dit Ă  la fois et d’un seul coup en cette seule Parole [
] ; Car ce qu’il disait par parties aux prophĂštes, Il l’a dit tout entier dans son Fils [
]. VoilĂ  pourquoi celui qui voudrait maintenant l’interroger, ou dĂ©sirerait une vision ou une rĂ©vĂ©lation, non seulement ferait une folie, mais ferait injure Ă  Dieu, en ne jetant pas les yeux uniquement sur le Christ, sans chercher autre chose en quelque nouveautĂ© ” CÉC, n. 65 S. Jean de la Croix, MontĂ©e au Carmel, 2, 22. Le fait que l’unique rĂ©vĂ©lation de Dieu adressĂ©e Ă  tous les peuples est achevĂ©e avec le Christ et par le tĂ©moignage qui lui est rendu dans les livres du Nouveau Testament lie l’Église Ă  l’évĂ©nement unique de l’histoire sacrĂ©e et Ă  la parole biblique, qui garantit et interprĂšte cet Ă©vĂ©nement, mais cela ne signifie pas que l’Église pourrait maintenant regarder seulement le passĂ© et serait ainsi condamnĂ©e Ă  une rĂ©pĂ©tition stĂ©rile. Le CatĂ©chisme de l’Église catholique dit Ă  ce sujet ” MĂȘme si la RĂ©vĂ©lation est achevĂ©e, elle n’est pas complĂštement explicitĂ©e ; il restera Ă  la foi chrĂ©tienne d’en saisir graduellement toute la portĂ©e au cours des siĂšcles ” n. 66. Les deux aspects, Ă  savoir le lien avec l’unicitĂ© de l’évĂ©nement et la progression dans sa comprĂ©hension, sont trĂšs bien illustrĂ©s dans le dernier discours du Christ, lorsque, faisant ses adieux aux disciples, il leur dit ” J’aurai encore beaucoup de choses Ă  vous dire, mais pour l’instant vous n’avez pas la force de les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vĂ©ritĂ©, il vous guidera vers la vĂ©ritĂ© tout entiĂšre. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-mĂȘme [
]. Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaĂźtre ” Jn 16, 12-14. D’une part, l’Esprit est un guide et il ouvre Ă  une connaissance, mais il manquait auparavant le prĂ©supposĂ© pour porter le poids de cette connaissance telle est l’ampleur et la profondeur jamais atteintes de la foi chrĂ©tienne. D’autre part, cette fonction de guide est une maniĂšre de ” prendre ” dans le trĂ©sor de JĂ©sus Christ lui-mĂȘme, dont la profondeur insondable se manifeste dans la conduite opĂ©rĂ©e par l’Esprit. Le CatĂ©chisme cite Ă  ce sujet une parole profonde du Pape GrĂ©goire le Grand ” Les divines paroles et celui qui les lit grandissent ensemble ” CÉC, n. 94, GrĂ©goire le Grand, HomĂ©lie sur EzĂ©chiel, 1, 7, 8. Le Concile Vatican II indique trois voies essentielles, par lesquelles s’opĂšrent l’action de guide de l’Esprit Saint dans l’Église et donc la “croissance de la Parole” ; Cette action s’accomplit au moyen de la mĂ©ditation et de l’étude par les fidĂšles, au moyen d’une profonde intelligence qui provient de l’expĂ©rience spirituelle et de la prĂ©dication de ” ceux qui, avec la succession dans l’épiscopat, ont reçu un charisme certain de vĂ©ritĂ© ” Dei Verbum, n. 8. Dans ce contexte, il devient dĂ©sormais possible de comprendre correctement le concept de ” rĂ©vĂ©lation privĂ©e “, qui se rĂ©fĂšre Ă  toutes les visions et Ă  toutes les rĂ©vĂ©lations qui ont lieu aprĂšs la conclusion du Nouveau Testament ; il s’agit donc de la catĂ©gorie Ă  l’intĂ©rieur de laquelle nous devons placer le message de Fatima. À ce sujet, commençons par lire le CatĂ©chisme de l’Église catholique ” Au fil des siĂšcles, il y a eu des rĂ©vĂ©lations dites “privĂ©es”, dont certaines ont Ă©tĂ© reconnues par l’autoritĂ© de l’Église. [
] Leur rĂŽle n’est pas [
] de “complĂ©ter” la RĂ©vĂ©lation dĂ©finitive du Christ, mais d’aider Ă  en vivre plus pleinement Ă  une certaine Ă©poque de l’histoire ” n. 67. Deux Ă©lĂ©ments sont ainsi clarifiĂ©s 1. L’autoritĂ© des rĂ©vĂ©lations privĂ©es est substantiellement diffĂ©rente de l’unique rĂ©vĂ©lation publique cette derniĂšre exige notre foi ; en effet, en elle, par l’intermĂ©diaire de paroles humaines et de la mĂ©diation de la communautĂ© vivante de l’Église, Dieu lui-mĂȘme nous parle. La foi en Dieu et dans sa Parole se distingue de toute autre foi, croyance ou opinion humaines. La certitude que Dieu parle me donne la sĂ©curitĂ© que je rencontre la vĂ©ritĂ© elle-mĂȘme, et ainsi une certitude qui ne peut se vĂ©rifier par aucune forme humaine de connaissance. C’est la certitude sur laquelle j’édifie ma vie et Ă  laquelle je me confie en mourant. 2. La rĂ©vĂ©lation privĂ©e est une aide pour la foi, et elle se manifeste comme crĂ©dible prĂ©cisĂ©ment parce qu’elle renvoie Ă  l’unique rĂ©vĂ©lation publique. Le Cardinal Prospero Lambertini, futur Pape BenoĂźt XIV, dit Ă  ce sujet dans son traitĂ© classique, devenu ensuite normatif pour les bĂ©atifications et les canonisations ” Un assentiment de foi catholique n’est pas dĂ» Ă  des rĂ©vĂ©lations approuvĂ©es de cette maniĂšre ; ce n’est mĂȘme pas possible. Ces rĂ©vĂ©lations requiĂšrent plutĂŽt un assentiment de foi humaine conforme aux rĂšgles de la prudence, qui nous les prĂ©sentent comme probables et crĂ©dibles dans un esprit de piĂ©tĂ© “. Le thĂ©ologien flamand E. Dhanis, Ă©minent connaisseur de cette question, affirme de maniĂšre synthĂ©tique que l’approbation ecclĂ©siale d’une rĂ©vĂ©lation privĂ©e comporte trois Ă©lĂ©ments le message relatif ne contient rien qui s’oppose Ă  la foi et aux bonnes mƓurs ; il est licite de le rendre publique, et les fidĂšles sont autorisĂ©s Ă  lui donner, de maniĂšre prudente, leur adhĂ©sion [E. Dhanis, Regard sur Fatima et bilan d’une discussion, La CiviltĂ  cattolica 104 1953, II, pp. 392-406, en particulier p. 397]. Un tel message peut ĂȘtre une aide valable pour comprendre et mieux vivre l’Évangile Ă  l’heure actuelle ; C’est pourquoi il ne doit pas ĂȘtre nĂ©gligĂ©. Il est une aide qui est offerte, mais dont il n’est nullement obligatoire de faire usage. Le critĂšre pour la vĂ©ritĂ© et pour la valeur d’une rĂ©vĂ©lation privĂ©e est donc son orientation vers le Christ lui-mĂȘme. Quand elle nous Ă©loigne de lui, quand elle se rend autonome ou mĂȘme quand elle se fait passer pour un dessein de salut autre et meilleur, plus important que l’Évangile, elle ne vient certainement pas de l’Esprit Saint, qui nous guide Ă  l’intĂ©rieur de l’Évangile, et non hors de lui. Cela n’exclut pas qu’une rĂ©vĂ©lation privĂ©e mette de nouveaux accents, qu’elle fasse apparaĂźtre de nouvelles formes de piĂ©tĂ©, qu’elle en approfondisse ou en Ă©tende d’anciennes. Mais de toute façon, en tout cela, il doit s’agir d’une nourriture pour la foi, l’espĂ©rance et la charitĂ©, qui sont pour tous la voie permanente du salut. Nous pouvons ajouter que bien souvent les rĂ©vĂ©lations privĂ©es proviennent avant tout de la piĂ©tĂ© populaire et se reflĂštent sur elle, lui donnent de nouvelles impulsions et ouvrent pour elle de nouvelles formes. Cela n’exclut pas qu’elles aient aussi des effets dans la liturgie elle-mĂȘme, comme le montrent par exemple les fĂȘtes du Corpus Domini et du SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus. D’un certain point de vue, dans la relation entre liturgie et piĂ©tĂ© populaire, se dessine la relation entre la RĂ©vĂ©lation et les rĂ©vĂ©lations privĂ©es la liturgie est le critĂšre, elle est la forme vitale de l’Église dans sa totalitĂ©, nourrie directement par l’Évangile. La religiositĂ© populaire signifie que la foi plonge ses racines au cƓur des peuples d’une façon telle qu’elle s’introduit dans le monde du quotidien. La religiositĂ© populaire est la forme premiĂšre et fondamentale de l’ ” inculturation ” de la foi, qui doit continuellement se laisser orienter et guider par les indications de la liturgie, mais qui, Ă  son tour, fĂ©conde la foi Ă  partir du cƓur. Ainsi, nous sommes dĂ©jĂ  passĂ©s des prĂ©cisions plutĂŽt nĂ©gatives, qui de prime abord Ă©taient nĂ©cessaires, aux dĂ©terminations positives des rĂ©vĂ©lations privĂ©es comment peut-on les classer de maniĂšre correcte Ă  partir de l’Écriture ? Quelle est leur catĂ©gorie thĂ©ologique ? La plus ancienne lettre de saint Paul qui nous a Ă©tĂ© conservĂ©e, le texte qui, dans l’absolu, est peut-ĂȘtre le plus ancien du Nouveau Testament, la premiĂšre lettre aux Thessaloniciens, me semble donner une indication. L’ApĂŽtre y Ă©crit ” N’éteignez pas l’Esprit, ne mĂ©prisez pas les prophĂ©ties, mais discernez la valeur de toute chose, ce qui est bien, gardez-le ” 5, 19-21. À toutes les Ă©poques est donnĂ© Ă  l’Église le charisme de prophĂ©tie, qui doit ĂȘtre examinĂ©, mais qui ne peut ĂȘtre dĂ©prĂ©ciĂ©. À ce sujet, il convient de tenir compte du fait que la prophĂ©tie, au sens biblique, ne signifie pas prĂ©dire l’avenir, mais expliquer la volontĂ© de Dieu pour le prĂ©sent, et donc montrer la voie droite vers l’avenir. Celui qui prĂ©dit l’avenir satisfait Ă  la curiositĂ© de la raison, qui dĂ©sire ouvrir le voile de l’avenir ; le prophĂšte, quant Ă  lui, satisfait Ă  l’aveuglement de la volontĂ© et de la pensĂ©e, et Ă©claire la volontĂ© de Dieu comme exigence et indication pour le prĂ©sent. Dans ce cas, l’importance de la prĂ©diction de l’avenir est secondaire. Ce qui est essentiel, c’est l’actualisation de l’unique rĂ©vĂ©lation, qui me concerne en profondeur la parole prophĂ©tique est un avertissement ou encore une consolation, ou mĂȘme les deux Ă  la fois. En ce sens, on peut associer le charisme de la prophĂ©tie Ă  la catĂ©gorie des ” signes des temps “, qui a Ă©tĂ© remise en lumiĂšre par le Concile Vatican II ” L’aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger ; Mais le temps oĂč nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? ” Lc 12, 56. Par ” signes des temps ” dans ces paroles de JĂ©sus, il faut entendre son propre chemin, lui-mĂȘme. InterprĂ©ter les signes des temps Ă  la lumiĂšre de la foi signifie reconnaĂźtre la prĂ©sence du Christ en tout temps. Dans les rĂ©vĂ©lations privĂ©es reconnues par l’Église donc aussi celle de Fatima il s’agit de ceci Nous aider Ă  comprendre les signes des temps et Ă  trouver pour eux la juste rĂ©ponse dans la foi. La structure anthropologique des rĂ©vĂ©lations privĂ©es AprĂšs avoir chercher Ă  dĂ©terminer le lieu thĂ©ologique des rĂ©vĂ©lations privĂ©es par ces rĂ©flexions et avant de nous engager dans une interprĂ©tation du message de Fatima, nous devons encore chercher briĂšvement Ă  Ă©claircir un peu leur caractĂšre anthropologique psychologique. L’anthropologie thĂ©ologique distingue en ce domaine trois formes de perception ou de “vision” la vision des sens, donc la perception externe corporelle, la perception intĂ©rieure et la vision spirituelle visio sensibilis – imaginativa – intellectualis. Il est clair que, dans les visions de Lourdes, Fatima, etc., il ne s’agit pas de la perception normale extĂ©rieure des sens Les images et les figures qui sont vues ne se trouvent pas extĂ©rieurement dans l’espace, comme s’y trouve par exemple un arbre ou une maison. Cela est absolument Ă©vident, par exemple, en ce qui concerne la vision de l’enfer dĂ©crite dans la premiĂšre partie du “secret” de Fatima ou encore la vision dĂ©crite dans la troisiĂšme partie du “secret”, mais cela peut se montrer trĂšs facilement aussi pour les autres visions, surtout parce que toutes les personnes prĂ©sentes ne les voient pas, mais en rĂ©alitĂ© seulement les ” voyants “. De mĂȘme, il est Ă©vident qu’il ne s’agit pas d’une “vision” intellectuelle, sans images, comme on le trouve dans les autres degrĂ©s de la mystique. Il s’agit donc de la catĂ©gorie intermĂ©diaire, la perception intĂ©rieure, qui a certainement pour le voyant une force de prĂ©sence, laquelle Ă©quivaut pour lui Ă  la manifestation externe sensible. Voir intĂ©rieurement ne signifie pas qu’il s’agit de fantaisies, ce qui serait seulement une expression de l’imagination subjective. Cela signifie plutĂŽt que l’ñme est effleurĂ©e par la touche de quelque chose de rĂ©el, mĂȘme si c’est suprasensible, et qu’elle est rendue capable de voir le non-sensible, le non-visible par les sens – une vision avec les “sens internes”. Il s’agit de vrais ” objets ” qui touchent l’ñme, bien qu’ils n’appartiennent pas Ă  notre monde sensible habituel. C’est pourquoi cela exige une vigilance intĂ©rieure du cƓur qui, la plupart du temps, n’existe pas en raison de la pression des fortes rĂ©alitĂ©s externes, des images et des pensĂ©es qui remplissent l’ñme. La personne est conduite au-delĂ  de la pure extĂ©rioritĂ© et les dimensions les plus profondes de la rĂ©alitĂ© la touchent, se rendent visibles Ă  elle. On comprendra peut-ĂȘtre ainsi pourquoi ce sont prĂ©cisĂ©ment les enfants qui sont les destinataires privilĂ©giĂ©s de telles apparitions l’ñme est encore peu altĂ©rĂ©e, sa capacitĂ© intĂ©rieure de perception est encore peu dĂ©tĂ©riorĂ©e. ” De la bouche des enfants, des tout-petits, tu as fait monter la louange ” ; c’est par une phrase de Psaume 8 v. 3 que JĂ©sus rĂ©pond Ă  la critique des Chefs des PrĂȘtres et des Anciens, qui trouvaient inopportun le cri ” Hosanna ” poussĂ© par des enfants cf. Mt 21, 16. La ” vision intĂ©rieure ” n’est pas une fantaisie, mais une maniĂšre vĂ©ritable et prĂ©cise d’opĂ©rer une vĂ©rification, comme nous l’avons dit. Mais elle comporte aussi des limites. DĂ©jĂ  dans les visions extĂ©rieures, il existe aussi un facteur subjectif nous ne voyons pas l’objet pur, mais celui-ci nous parvient Ă  travers le filtre de nos sens, qui doivent accomplir un processus de traduction. Cela est encore plus Ă©vident dans la vision intĂ©rieure, surtout lorsqu’il s’agit de rĂ©alitĂ©s qui outrepassent en elles-mĂȘmes notre horizon. Le sujet, le voyant, est engagĂ© de maniĂšre encore plus forte. Il voit avec ses possibilitĂ©s concrĂštes, avec les modalitĂ©s reprĂ©sentatives et cognitives qui lui sont accessibles. Dans la vision intĂ©rieure, il s’agit encore plus largement que dans la vision extĂ©rieure d’un processus de traduction, de sorte que le sujet est de maniĂšre essentielle participant de la formation, sous mode d’images, de ce qui apparaĂźt. L’image peut advenir seulement selon ses mesures et ses possibilitĂ©s. Ces visions ne sont donc jamais de simples “photographies” de l’au-delĂ , mais elles portent aussi en elles-mĂȘmes les possibilitĂ©s et les limites du sujet qui perçoit. On peut le montrer Ă  travers toutes les grandes visions des saints ; naturellement, cela vaut aussi pour les visions des enfants de Fatima. Les images qu’ils ont dĂ©crites ne sont pas en effet une simple expression de leur fantaisie, mais le fruit d’une rĂ©elle perception d’origine supĂ©rieure et intĂ©rieure, elles ne sont pas non plus Ă  envisager comme si, pour un instant, le voile de l’au-delĂ  avait Ă©tĂ© enlevĂ© et que le ciel apparaissait dans ce qu’il a de purement essentiel, de la maniĂšre dont nous espĂ©rons le voir un jour dans l’union dĂ©finitive avec Dieu. Les images sont plutĂŽt, pour ainsi dire, une synthĂšse de l’impulsion qui provient d’En Haut et des possibilitĂ©s de ce fait disponibles du sujet qui perçoit, en l’occurrence des enfants. C’est pour cela que le langage imaginatif de ces visions est un langage symbolique. Le Cardinal Sodano dit Ă  ce sujet les visions ” ne dĂ©crivent pas de maniĂšre photographique les dĂ©tails des Ă©vĂ©nements Ă  venir, mais rĂ©sument et condensent sur un mĂȘme arriĂšre-plan des faits qui se rĂ©partissent dans le temps en une succession et une durĂ©e qui ne sont pas prĂ©cisĂ©es “. Ce rassemblement de temps et d’espace en une image unique est typique de telles visions, qui en rĂšgle gĂ©nĂ©rale ne peuvent ĂȘtre dĂ©chiffrĂ©es qu’a posteriori. Dans ce domaine, on ne peut pas dire que chaque Ă©lĂ©ment visuel doive avoir un sens historique concret. C’est la vision dans son ensemble qui compte, et c’est Ă  partir de l’ensemble des images que les Ă©lĂ©ments particuliers doivent ĂȘtre compris. Quel que soit le centre d’une image, elle se rĂ©vĂšle de maniĂšre ultime Ă  partir de ce qui est le centre de la ” prophĂ©tie ” chrĂ©tienne elle-mĂȘme le centre est lĂ  oĂč la vision devient appel et guide vers la volontĂ© de Dieu. Une tentative d’interprĂ©tation du “secret” de Fatima La premiĂšre et la deuxiĂšme partie du “secret” de Fatima ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© discutĂ©es amplement dans la littĂ©rature qui le concerne et qu’il n’est pas utile de les illustrer ici une nouvelle fois. Je voudrais seulement attirer briĂšvement l’attention sur le point le plus significatif. Pendant un instant terrible, les enfants ont fait l’expĂ©rience d’une vision de l’enfer. Ils ont vu la chute des ” Ăąmes des pauvres pĂ©cheurs “. Et maintenant, il leur est dit pourquoi ils ont Ă©tĂ© exposĂ©s Ă  cet instant ” pour les sauver [les Ăąmes] ” pour montrer un chemin de salut. Il vient Ă  l’esprit la phrase de la premiĂšre lettre de Pierre ” 
 SĂ»rs d’obtenir l’objet de votre foi le salut des Ăąmes ” 1, 9. Comme chemin vers ce but, est indiquĂ©e de maniĂšre surprenante pour des personnes provenant de l’ùre culturelle anglo-saxonne et allemande la dĂ©votion au CƓur immaculĂ© de Marie. Pour comprendre cela, une brĂšve indication suffira ici. ” CƓur ” signifie dans le langage de la Bible le centre de l’existence humaine, la jonction entre la raison, la volontĂ©, le tempĂ©rament et la sensibilitĂ©, oĂč la personne trouve son unitĂ© et son orientation intĂ©rieure. Le ” cƓur immaculĂ© ” est, selon Mt 5, 8, un cƓur qui, Ă  partir de Dieu, est parvenu Ă  une parfaite unitĂ© intĂ©rieure et donc ” voit Dieu “. La ” dĂ©votion ” au CƓur immaculĂ© de Marie est donc une façon de s’approcher du comportement de ce cƓur, dans lequel le fiat que ta volontĂ© soit faite devient le centre qui informe toute l’existence. Si quelqu’un voulait objecter que nous ne devrions pas cependant interposer un ĂȘtre humain entre le Christ et nous, on devrait alors se rappeler que Paul n’a pas eu peur de dire Ă  ses propres communautĂ©s Imitez-moi cf. 1 Co 4, 16 ; Ph 3, 17 ; 1 Th 1, 6 ; 2 Th 3, 7. 9. Chez l’ApĂŽtre, les communautĂ©s peuvent vĂ©rifier concrĂštement ce que signifie suivre le Christ. De qui pourrions-nous en tout temps apprendre d’une maniĂšre meilleure, sinon de la MĂšre du Seigneur ? Ainsi, nous arrivons finalement Ă  la troisiĂšme partie du “secret” de Fatima, publiĂ© ici pour la premiĂšre fois dans son intĂ©gralitĂ©. Comme il ressort de la documentation prĂ©cĂ©dente, l’interprĂ©tation que le Cardinal Sodano a donnĂ©e dans son texte du 13 mai a, dans un premier temps, Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e personnellement Ă  SƓur Lucie. À ce sujet, SƓur Lucie a tout d’abord observĂ© qu’elle avait reçu la vision, mais pas son interprĂ©tation. L’interprĂ©tation, disait-elle, ne revient pas au voyant, mais Ă  l’Église. Toutefois, aprĂšs la lecture du texte, elle a dit que cette interprĂ©tation correspondait Ă  ce dont elle avait fait l’expĂ©rience et que, pour sa part, elle reconnaissait cette interprĂ©tation comme correcte. Donc, dans ce qui suit, on pourra seulement chercher Ă  donner de maniĂšre approfondie un fondement Ă  cette interprĂ©tation Ă  partir des critĂšres dĂ©veloppĂ©s jusqu’ici. Comme parole-clĂ© de la premiĂšre et de la deuxiĂšme parties du “secret”, nous avons dĂ©couvert celle qui dit “sauver les Ăąmes” ; De mĂȘme, la parole-clĂ© de ce “secret” est un triple cri “PĂ©nitence, PĂ©nitence, PĂ©nitence ! ” Il nous revient Ă  l’esprit le dĂ©but de l’Évangile ” PĂŠnitemini et credite evangelio ” Mc 1, 15. Comprendre les signes des temps signifie comprendre l’urgence de la pĂ©nitence – de la conversion – de la foi. Telle est la rĂ©ponse juste au moment historique, marquĂ© par de graves dangers qui seront exprimĂ©s par les images ultĂ©rieures. Je me permets de rappeler ici un souvenir personnel ; Dans un colloque avec moi, SƓur Lucie m’a affirmĂ© qu’il lui apparaissait toujours plus clairement que le but de toutes les apparitions a Ă©tĂ© de faire croĂźtre toujours plus dans la foi, dans l’espĂ©rance et dans la charitĂ© – tout le reste entendait seulement porter Ă  cela. Examinons maintenant d’un peu plus prĂšs les diffĂ©rentes images. L’ange avec l’épĂ©e de feu Ă  la gauche de la MĂšre de Dieu rappelle des images analogues de l’Apocalypse. Il reprĂ©sente la menace du jugement, qui plane sur le monde. La perspective que le monde pourrait ĂȘtre englouti dans une mer de flammes n’apparaĂźt absolument plus aujourd’hui comme une pure fantaisie l’homme lui-mĂȘme a prĂ©parĂ© l’épĂ©e de feu avec ses inventions. La vision montre ensuite la force qui s’oppose au pouvoir de destruction la splendeur de la MĂšre de Dieu et, provenant d’une certaine maniĂšre de cette splendeur, l’appel Ă  la pĂ©nitence. De cette maniĂšre est soulignĂ©e l’importance de la libertĂ© de l’homme l’avenir n’est absolument pas dĂ©terminĂ© de maniĂšre immuable, et l’image que les enfants ont vue n’est nullement un film d’anticipation de l’avenir, auquel rien ne pourrait ĂȘtre changĂ©. Toute cette vision se produit en rĂ©alitĂ© seulement pour faire apparaĂźtre la libertĂ© et pour l’orienter dans une direction positive. Le sens de la vision n’est donc pas de montrer un film sur l’avenir irrĂ©mĂ©diablement figĂ©. Son sens est exactement opposĂ©, Ă  savoir mobiliser les forces pour tout changer en bien. Aussi sont-elles totalement fourvoyĂ©es les explications fatalistes du “secret” qui affirme par exemple que l’auteur de l’attentat du 13 mai 1981 aurait Ă©tĂ©, en dĂ©finitive, un instrument du plan divin, guidĂ© par la Providence, et qu’il n’aurait donc pas pu agir librement, ou encore d’autres idĂ©es semblables qui circulent. La vision parle plutĂŽt de dangers et de la voie pour en ĂȘtre sauvegardĂ©. Les phrases qui suivent dans le texte montrent encore une fois trĂšs clairement le caractĂšre symbolique de la vision Dieu reste l’incommensurable et la lumiĂšre qui dĂ©passe toute notre vision. Les personnes humaines apparaissent comme dans un miroir. Nous devons garder continuellement prĂ©sente cette limitation interne de la vision, dont les limites sont ici visuellement indiquĂ©es. L’avenir se dĂ©voile seulement ” comme dans un miroir, de maniĂšre confuse ” cf 1 Co 13, 12. Prenons maintenant en considĂ©ration les diverses images qui suivent dans le texte du “secret”. Le lieu de l’action est dĂ©crit par trois symboles une montagne escarpĂ©e, une grande ville Ă  moitiĂ© en ruines et finalement une grande croix en troncs grossiers. La montagne et la ville symbolisent le lieu de l’histoire humaine l’histoire comme une montĂ©e pĂ©nible vers les hauteurs, l’histoire comme lieu de la crĂ©ativitĂ© et de la convivialitĂ© humaines, mais en mĂȘme temps comme lieu de destructions, par lesquelles l’homme anĂ©antit l’Ɠuvre de son propre travail. La ville peut ĂȘtre lieu de communion et de progrĂšs, mais aussi lieu des dangers et des menaces les plus extrĂȘmes. Sur la montagne se trouve la croix – terme et point de rĂ©fĂ©rence de l’histoire. Par la croix, la destruction est transformĂ©e en salut ; elle se dresse comme signe de la misĂšre de l’histoire et comme promesse pour elle. Ici, apparaissent ensuite deux personnes humaines l’évĂȘque vĂȘtu de blanc ” nous avons eu le pressentiment que c’était le Saint-PĂšre “, d’autres Ă©vĂȘques, des prĂȘtres, des religieux et religieuses, et enfin des hommes et des femmes de toutes classes et toutes catĂ©gories sociales. Le Pape semble prĂ©cĂ©der les autres, tremblant et souffrant Ă  cause de toutes les horreurs qui l’entourent. Non seulement les maisons de la ville sont Ă  moitiĂ© Ă©croulĂ©es, mais son chemin passe au milieu de cadavres des morts. La marche de l’Église est ainsi dĂ©crite comme un chemin de croix, comme un chemin dans un temps de violence, de destruction et de persĂ©cutions. On peut trouver reprĂ©sentĂ©e dans ces images l’histoire d’un siĂšcle entier. De mĂȘme que les lieux de la terre sont synthĂ©tiquement reprĂ©sentĂ©s par les deux images de la montagne et de la ville, et sont orientĂ©s vers la croix, de mĂȘme aussi les temps sont prĂ©sentĂ©s de maniĂšre condensĂ©e dans la vision, nous pouvons reconnaĂźtre le siĂšcle Ă©coulĂ© comme le siĂšcle des martyrs, comme le siĂšcle des souffrances et des persĂ©cutions de l’Église, comme le siĂšcle des guerres mondiales et de beaucoup de guerres locales, qui en ont rempli toute la seconde moitiĂ© et qui ont fait faire l’expĂ©rience de nouvelles formes de cruautĂ©. Dans le ” miroir ” de cette vision, nous voyons passer les tĂ©moins de la foi de dĂ©cennies. À ce sujet, il semble opportun de mentionner une phrase de la lettre que SƓur Lucie a Ă©crite au Saint-PĂšre le 12 mai 1982 ” La troisiĂšme partie du “secret” se rĂ©fĂšre aux paroles de Notre-Dame “Sinon [la Russie] rĂ©pandra ses erreurs Ă  travers le monde, favorisant guerres et persĂ©cutions envers l’Église. Les bons seront martyrisĂ©s, le Saint-PĂšre aura beaucoup Ă  souffrir, diverses nations seront dĂ©truites” “. Dans le chemin de croix de ce siĂšcle, la figure du Pape a un rĂŽle spĂ©cial. Dans sa pĂ©nible montĂ©e sur la montagne, nous pouvons sans aucun doute trouver rassemblĂ©s diffĂ©rents Papes qui, depuis Pie X jusqu’au Pape actuel, ont partagĂ© les souffrances de ce siĂšcle et se sont efforcĂ©s d’avancer au milieu d’elles sur la voie qui mĂšne Ă  la croix. Dans la vision, le Pape aussi est tuĂ© sur la voie des martyrs. Lorsque, aprĂšs l’attentat du 13 mai 1981, le Pape se fit apporter le texte de la troisiĂšme partie du “secret”, ne devait-il pas y reconnaĂźtre son propre destin ? Il a Ă©tĂ© trĂšs proche des portes de la mort et il a lui-mĂȘme expliquĂ© de la maniĂšre suivante comment il a Ă©tĂ© sauvĂ© ” C’est une main maternelle qui guida la trajectoire de la balle et le Pape agonisant s’est arrĂȘtĂ© au seuil de la mort ” 13 mai 1994. Qu’ici une ” main maternelle ” ait dĂ©viĂ© la balle mortelle montre seulement encore une fois qu’il n’existe pas de destin immuable, que la foi et la priĂšre sont des puissances qui peuvent influer sur l’histoire et que, en dĂ©finitive, la priĂšre est plus forte que les projectiles, la foi plus puissante que les divisions. La conclusion du “secret” rappelle des images que SƓur Lucie peut avoir vues dans des livres de piĂ©tĂ© et dont le contenu provient d’anciennes intuitions de foi. C’est une vision consolante, qui veut qu’une histoire de sang et de larmes soit permĂ©able Ă  la puissance de guĂ©rison de Dieu. Des Anges recueillent sous les bras de la croix le sang des martyrs et irriguent ainsi les Ăąmes qui s’approchent de Dieu. Le sang du Christ et le sang des martyrs doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s ensemble le sang des martyrs jaillit des bras de la croix. Leur martyre s’accomplit en solidaritĂ© avec la passion du Christ, il devient un tout avec elle. Ils complĂštent pour le Corps du Christ ce qui manque encore Ă  ses souffrances cf. Col 1, 24. Leur vie est devenue elle-mĂȘme eucharistie, incorporĂ©e dans le mystĂšre du grain de blĂ© qui meurt et qui devient fĂ©cond. Le sang des martyrs est semence de chrĂ©tiens, a dit Tertullien. De mĂȘme que de la mort du Christ, de son cĂŽtĂ© ouvert, est nĂ©e l’Église, de mĂȘme la mort des tĂ©moins est fĂ©conde pour la vie future de l’Église. La vision de la troisiĂšme partie du “secret”, tellement angoissante Ă  ses dĂ©buts, s’achĂšve donc sur une image d’espĂ©rance Aucune souffrance n’est vaine, et prĂ©cisĂ©ment une Église souffrante, une Église des martyrs, devient un signe indicateur pour l’homme Ă  la recherche de Dieu. Dans les mains amoureuses de Dieu sont accueillies non seulement les personnes qui souffrent comme Lazare, qui a trouvĂ© une grande consolation et qui mystĂ©rieusement reprĂ©sente le Christ, Lui qui a voulu devenir pour nous le pauvre Lazare ; Mais il y a plus encore Des souffrances des tĂ©moins provient une force de purification et de renouveau, parce qu’elle est une actualisation de la souffrance mĂȘme du Christ, et qu’elle transmet aujourd’hui son efficacitĂ© salvatrice. Nous sommes ainsi arrivĂ©s Ă  une ultime interrogation Que signifie dans son ensemble dans ses trois parties le “secret” de Fatima ? Que nous dit-il Ă  nous ? Avant tout, nous devons affirmer avec le Cardinal Sodano “Les situations auxquelles fait rĂ©fĂ©rence la troisiĂšme partie du “secret” de Fatima semblent dĂ©sormais appartenir au passĂ© “. Dans la mesure oĂč des Ă©vĂ©nements particuliers sont reprĂ©sentĂ©s, ils appartiennent dĂ©sormais au passĂ©. Ceux qui attendaient des rĂ©vĂ©lations apocalyptiques excitantes sur la fin du monde et sur le cours futur de l’histoire seront déçus. Fatima n’offre pas de telles satisfactions Ă  notre curiositĂ©, comme du reste en gĂ©nĂ©ral la foi chrĂ©tienne ne veut pas et ne peut pas ĂȘtre une pĂąture pour notre curiositĂ©. Ce qui reste, nous l’avons vu dĂšs le dĂ©but de notre rĂ©flexion sur le texte du “secret” l’exhortation Ă  la priĂšre comme chemin pour le ” salut des Ăąmes ” et, dans le mĂȘme sens, l’appel Ă  la pĂ©nitence et Ă  la conversion. Je voudrais enfin reprendre encore une autre parole-clĂ© du “secret” devenue cĂ©lĂšbre Ă  juste titre “Mon CƓur immaculĂ© triomphera”. Qu’est-ce que cela signifie ? Le CƓur ouvert Ă  Dieu, purifiĂ© par la contemplation de Dieu, est plus fort que les fusils et que les armes de toute sorte. Le fiat de Marie, la parole de son cƓur, a changĂ© l’histoire du monde, parce qu’elle a introduit le Sauveur dans le monde car, grĂące Ă  son ” oui “, Dieu pouvait devenir homme dans notre monde et dĂ©sormais demeurer ainsi pour toujours. Le Malin a du pouvoir sur ce monde, nous le voyons et nous en faisons continuellement l’expĂ©rience ; il a du pouvoir parce que notre libertĂ© se laisse continuellement dĂ©tourner de Dieu. Mais, depuis que Dieu lui-mĂȘme a un cƓur d’homme et a de ce fait tournĂ© la libertĂ© de l’homme vers le bien, vers Dieu, la libertĂ© pour le mal n’a plus le dernier mot. Depuis lors, s’imposent les paroles “Dans le monde, vous trouverez la dĂ©tresse, mais ayez confiance ; moi je suis vainqueur du monde” Jn 16, 33. Le message de Fatima nous invite Ă  nous fier Ă  cette promesse. Joseph Card. Ratzinger PrĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi 4. Notes 1 Du journal de Jean XXIII, 17 aoĂ»t 1959 ” Audience P. Philippe, Commissaire du qui me porte la lettre contenant la troisiĂšme partie du secret de Fatima. Je me rĂ©serve de la lire avec mon confesseur “. [Retour au texte] 2 Il faut se rappeler le commentaire que le Saint-PĂšre fit Ă  l’audience gĂ©nĂ©rale du 14 octobre 1981 sur ” l’évĂ©nement du mois de mai grande Ă©preuve divine ” Insegnamenti di Giovanni Paolo II, IV, 2, CitĂ© du Vatican 1981, pp. 409-412. [Retour au texte] 3 Radiomessage durant la Messe dans la Basilique Sainte-Marie-Majeure. VĂ©nĂ©ration, remerciements et consĂ©cration Ă  la Vierge Marie, la ThĂ©otokos Insegnamenti di Giovanni Paolo II, IV, 1, CitĂ© du Vatican 1981, p. 1246. [Retour au texte] 4 Au cours de la journĂ©e jubilaire des familles, le Pape consacre Ă  la Vierge Marie les hommes et les nations Insegnamenti di Giovanni Paolo II, VII, 1, CitĂ© du Vatican 1984, pp. 775-777 La Documentation catholique 81 1984, p. 287. [Retour au texte] 5 Le document offre ici la photocopie du texte original en portugais. [Retour au texte] 6 Dans le ” quatriĂšme mĂ©moire ” du 8 dĂ©cembre 1941, SƓur Lucie Ă©crit ” Je commence donc mon nouveau devoir et j’obĂ©irai aux ordres de Votre Excellence RĂ©vĂ©rendissime et aux dĂ©sirs du Docteur Galamba. Hormis la part du secret qu’il ne m’est pas permis de rĂ©vĂ©ler maintenant, je dirai tout. Je ne tairai rien volontairement. J’admets que je pourrai oublier quelques dĂ©tails de minime importance “. [Retour au texte] 7 Dans le ” quatriĂšme mĂ©moire ” citĂ© prĂ©cĂ©demment, SƓur Lucie ajoute “Au Portugal, se conservera toujours le dogme de la foi, etc.”.[Retour au texte] 8 Dans la traduction, on a respectĂ© le texte original, mĂȘme dans les imprĂ©cisions de ponctuation, qui n’empĂȘchent d’ailleurs pas la comprĂ©hension de ce que la voyante a voulu dire. Pie XII, s’adressant au Portugal en portugais, le 31 octobre 1942, lors de la clĂŽture des commĂ©morations des noces d’argent des apparitions de Fatima, consacra le monde entier au CƓur immaculĂ© de Marie. Dix annĂ©es plus tard, le 7 juillet 1952, il fit la ConsĂ©cration de la Russie au mĂȘme CƓur immaculĂ© D’une façon toute particuliĂšre, nous vouons et consacrons tous les peuples de la Russie au mĂȘme CƓur immaculĂ©.» Paul VI, lors de la clĂŽture de la troisiĂšme session du concile Vatican II, le 21 novembre 1964, a prononcĂ© les paroles suivantes devant tous les Ă©vĂȘques de l’Église catholique Notre regard s’ouvre vers les horizons sans fin du monde entier
 que notre prĂ©dĂ©cesseur Pie XII, de vĂ©nĂ©rable mĂ©moire, non sans une inspiration venue d’en haut, consacra solennellement au CƓur immaculĂ© de Marie. Cet acte de consĂ©cration, nous le jugeons opportun et nous nous en souvenons aujourd’hui d’une maniĂšre particuliĂšre. À cette fin, nous dĂ©cidons d’envoyer prochainement, par le biais d’une mission spĂ©ciale, la Rose d’Or au sanctuaire de Notre-Dame de Fatima
 À ton CƓur immaculĂ©, ĂŽ ! Marie, nous recommandons finalement toute l’humanité» conclut le pape. Ce fut la premiĂšre fois, dans l’histoire bimillĂ©naire de l’Église qu’une rĂ©vĂ©lation particuliĂšre fut mentionnĂ©e durant un concile ƓcumĂ©nique. Par un autre geste significatif, Ă©galement unique dans l’histoire de l’Église, le Pape prĂ©senta la voyante Lucia Ă  la foule immense qui Ă©tait rassemblĂ©e sur l’esplanade de la Cova da Iria, quand Paul VI visita ce sanctuaire Ă  l’occasion du cinquantenaire des apparitions, le 13 mai 1967. Jean-Paul II a peut-ĂȘtre dĂ©passĂ© tous ses prĂ©dĂ©cesseurs dans la comprĂ©hension et la mise en pratique du message de Fatima. En annonçant en 1982, sa visite au Sanctuaire, il a dĂ©clarĂ© expressĂ©ment De fait, ce n’est pas seulement pour exprimer ma gratitude Ă  Notre-Dame que je me suis rendu en pĂšlerinage Ă  Fatima. Je vais aussi dans ce lieu bĂ©ni, pour Ă©couter de nouveau, au nom de l’Église entiĂšre, le message qui a rĂ©sonnĂ© il y a 65 ans sur les lĂšvres de notre MĂšre commune.» Uni Ă  tous les pasteurs de l’Église, le jour de sa premiĂšre visite Ă  Fatima, le 13 mai 1982, il consacra le monde entier au CƓur immaculĂ© de Marie, en rajoutant ces paroles significatives D’une façon spĂ©ciale nous vous remettons et nous vous consacrons ces hommes et ces nations qui ont particuliĂšrement besoin de vous ĂȘtre confiĂ©s et consacrĂ©s.» Ce que pense Jean-Paul II au sujet des manifestations de Notre-Dame Ă  Fatima, peut se rĂ©sumer aux paroles qu’il a prononcĂ©es le 26 juillet 1987, durant l’annĂ©e de Marie Les apparitions de sainte Marie Ă  Fatima, renforcĂ©es par les signes extraordinaires intervenus en 1917, forment comme un point de rĂ©fĂ©rence et de rayonnement pour notre siĂšcle.» Vierge Marie En octobre, je ferai un miracle qui permettra Ă  tout le monde de voir et de croire» assure-t-elle le 13 juillet. Le 19 aoĂ»t Le dernier mois, je ferai le miracle pour qu’ils y croient tous.» Le 13 septembre, elle rĂ©pĂšte de nouveau En octobre, je ferai le miracle pour qu’ils y croient tous.» Ce miracle et d’autres faits extraordinaires conduisirent l’évĂȘque de Leiria, D. JosĂ© Alves Correia da Silva Ă  dĂ©clarer lors de sa pastorale du 13 octobre 1930 Nous avons l’honneur 1. De dĂ©clarer comme dignes de confiance les visions des enfants de la Cova da Iria, paroisse de Fatima, de ce diocĂšse, du 13 mai au 13 octobre 1917 ; 2. De permettre officiellement le culte de Notre-Dame de Fatima.» L’Église a toujours enseignĂ©, et continue Ă  proclamer que la rĂ©vĂ©lation de Dieu a Ă©tĂ© accomplie de maniĂšre pleine et entiĂšre en JĂ©sus Christ, et “qu’il n’y a pas lieu d’attendre une autre rĂ©vĂ©lation publique, avant la glorieuse manifestation de Notre Seigneur JĂ©sus Christ” Const. Dei Verbum, 4. Cette mĂȘme Église apprĂ©cie et juge les apparitions privĂ©es selon le critĂšre de leur conformitĂ© avec cette unique rĂ©vĂ©lation publique. Ainsi, si l’Église a acceptĂ© le message de Fatima, c’est surtout parce que ce message contient une vĂ©ritĂ© et un appel qui, dans leur contenu fondamental, sont la vĂ©ritĂ© et l’appel de l’Évangile lui-mĂȘme.» Aller au contenu Hold-Up / Hold On Les films-documentaires choc sur le COVID19 HOLD ON HOLD-UP Le Projet CITIZEN LIGHT ActualitĂ©s Nous aider Boutique Connexion HOLD ON HOLD-UP Le Projet CITIZEN LIGHT ActualitĂ©s Nous aider Boutique Vous ĂȘtes ici AccueilErreur 404 Oops ! Cette page n'existe pas !Il semble que rien n'ait Ă©tĂ© trouvĂ© Ă  cet endroit. Essayez d'utiliser le champ de recherche ci-dessous Recherche Aller en haut

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